AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-20%
Le deal à ne pas rater :
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, 144 Hz, FreeSync ...
399 € 499 €
Voir le deal

Partagez
 

 Let me help you

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Hwang Katherine
Nombre de messages : 265
Date d'inscription : 23/06/2014
Age : 32
Pseudo : Juh



Hwang Katherine

MessageSujet: Let me help you   Let me help you EmptyMer 16 Juil - 11:25

Nerveuse, je stoppai net devant l’immense façade qui se présentait devant moi. Une hésitation. Pas des moindres. A vrai dire, je m’interrogeais tout simplement sur ma place dans cet endroit et mon premier réflexe fut de tourner les talons pour faire demi-tour. De nouveau, je m’arrêtai au bout de quelques mètres. Je ne savais pas. Avais-je seulement le droit d’être là ? Jetant un regard à l’édifice, qui était en l’occurrence un hôpital, je fus prise d’un terrible dilemme. Chose étrange en général quand on voulait rendre visite à quelqu’un à l’hôpital, je devais bien le reconnaître. Mais la personne que j’allais voir, elle ne me connaissait même pas, je n’aurais pas le luxe de pouvoir échanger quelques mots avec elle non plus. J’avais tout simplement l’impression que ce que je faisais ne servait strictement à rien, j’allais entrer, la regarder et partir. Rien de bien inédit à vrai dire, je pourrais tout aussi bien ne pas y aller, le résultat final serait exactement le même. Oui mais… Quand même. C’était ma tante qui se trouvait dans cet hôpital, c’était ma tante qui était dans le coma. Et pourquoi ? Parce que mon père était un sombre con fini. Lui il n’avait pas hésité, il ne s’était même pas renseigné. Tout comme ses parents. Comment pouvait-on être si indifférent à cela ? Reprenant un peu de contenance, je réajustai mon sac sur l’épaule et me décidai enfin à entrer.

Moi-même je n’avais pas eu vent de l’existence de ma tante depuis longtemps. Quelques mois à peine. Et d’une façon des plus curieuses. Je l’avais appris par Min Ah, qui s’était révélée être ma cousine, ma cousine que ma famille avait rejetée tout comme sa mère. Une des raisons pour lesquelles je ne pouvais plus leur faire face désormais et c’était en partie pour cela que je n’avais eu aucun regret à quitter Ulsan pour Incheon. J’avais beau ne pas être un modèle d’altruisme fini, il y avait quand même des limites tout de même. Laisser tomber sa fille, sa sœur, parce que cette dernière avait eu le courage d’écouter son cœur et non les convenances familiales, je trouvais cela inadmissible. Pour être honnête, j’avais l’impression de me reconnaître un peu dans le comportement de ma tante et j’avais préféré partir de moi-même plutôt que d’attendre qu’ils me fassent le même coup. J’étais donc curieuse de voir à quoi elle ressemblait et même si j’étais impatiente, je ne faisais pas la fière. J’avais non seulement honte de ne pas être venue plus tôt, mais surtout, j’avais peur.

J’ignorais dans quel état elle était, je ne savais pas du tout ce qui allait bientôt se présenter sous mes yeux. J’avais soigné ma tenue, ayant fait simple, car l’excentrique ne me paraissait pas de bon goût. Pas quand on avait un proche qui se trouvait dans une situation critique. Si Min Ah ne m’avait donné de réelles précisions sur l’état de sa mère, elle m’avait au moins dit que sa situation était instable et donc incertaine. Ce qu’il y avait de plus angoissant en somme. On ne savait pas quand elle allait se réveiller, je me demandais même si on pouvait affirmer qu’elle allait se réveiller un jour. Ce fut donc avec une boule au ventre que je suivis le médecin vers la chambre de ma tante, encore inconnue. J’avais à peu près une idée de ce à quoi elle devait ressembler, car j’avais encore trouvé quelques photos d’elle, même si le temps avait passé depuis. Quand le médecin m’interrogea sur ma relation avec la patiente, je me contentai de dire que j’étais de la famille et, voyant que ça ne le satisfait manifestement pas, je finis par lui avouer que j’étais sa nièce. J’avais presque honte de l’avouer. « Je ne savais pas qu’elle avait de la famille. Je pensais qu’elle n’avait que sa fille. ». Touchée. Je ne pus que mordiller mes lèvres, embarrassée. Je ne pouvais quand même pas lui confier que sa famille était un regroupement d’égocentriques plus détestables les uns que les autres. Alors je me contentai de dire qu’on était simplement très occupés, quelque chose du genre. Je voulais seulement qu’il ne me demande pas plus de détails.

Enfin, je la vis. Étendue dans son lit, inanimée. Mon cœur fit un bond. Malgré les années, elle ne semblait pas avoir tant vieilli que cela. Mais la voir de la sorte me secoua, j’avais l’impression de voir son cadavre en face de moi. Un cadavre qui disait « C’est de votre faute à tous. ». Je plaquai ma main sur ma bouche, émue, peinant à croire qu’on ait pu la laisser dans cet état sans agir un minimum. Comment avaient-ils pu laisser arriver ça ? Le médecin me répéta les mots de Min Ah, comme quoi son état était incertain, d’autant plus du peu de moyens dont ils disposaient. Retenant les larmes, je fis face au médecin et lui demandai si avec plus de moyens ils pourraient la rétablir plus rapidement. Et quand il me dit que les probabilités en seraient augmentées, il ne me fallut pas plus pour lui affirmer que je m’occuperais des frais, quels qu’ils soient. Si je ne roulais pas sur l’or comme mes parents, j’avais néanmoins des économies importantes grâce à ces derniers, mon salaire suffisant largement à subvenir à mes propres besoins. Je pouvais bien faire cela pour elle. Le médecin me dit qu’il revenait avec les papiers pour les formalités, me laissant seule avec le corps inconscient de ma tante. Je m’approchai, nerveuse, de son lit et posai ma main sur la sienne. Je me sentais si mal, je ne comprenais pas comment on avait pu en arriver là. Tout ce que je voulais, c’était la sortir de là et l’aider à reprendre tranquillement sa vie, tout comme Min Ah.
Revenir en haut Aller en bas
Invité



Invité
MessageSujet: Re: Let me help you   Let me help you EmptyJeu 17 Juil - 0:42

Cela faisait 10 bonnes minutes que je fixais mon reflet dans le miroir, sans y trouver grand intérêt. Le visage assez pâle, quelques cernes de fatigues sous les yeux et un peau qui était plus sèche qu’elle ne devait l’être. Main posé de chaque côtés du lavabo, je soupira et baissa la tête pour fixer le fond de levier tout en soupirant. Cela faisait combien de temps que je n’avais pas prit du temps pour moi ? Je ne comptais plus les jours, ni même les mois, car ça se résumait à ça. Cette semaine avait été plus épuisante que les autres et j’ai du faire des heures supplémentaires, encore une fois. Pas que je sois obligé, mais moi même j’avais besoin d’argent, après tout, ça ne tombait pas du ciel et ce n’était pas ma voisine de palier qui allait payer mon loyer, mes charges, mais aussi l’hospitalisation de ma mère. Il fallait bien que quelqu’un paie, et donc que quelqu’un travail. Mais cette fois-ci, c’était la vendeuse à la boutique qui était tombé malade, et j’ai du faire des heures en plus, à côté de mon autre travail de strip teaseuse. Mon jour de repos ? Ah connaît pas… En tout cas pas pour cette semaine. Mais dimanche était arrivé et je pouvais me permettre un peu de répits. Je n’étais pas spécialement fatigué dans le sens du sommeil, car je suis une personne qui n’a besoin que de très peu d’heure pour dormir, 5 heures me suffisent amplement. Non, c’était plutôt une fatigue physique mais avant tout moral. J’avais besoin de m’arrêter, limite de partir, de penser à moi, de voir autre chose qu’Incheon pour avant tout me changer les idées. Cette idée de repartir me traversait de plus en plus l’esprit, comme une envie d’escapade loin de cette ville, de cette routine, de cette monotonie. Mais je ne pouvais, d’une car je devais encore et toujours travailler, et pouvais-je laisser ma mère ici ? Je porte mon regard sur la montre que j’avais posé sur le rebord du lavabo pour prendre ma douche. Je retourna dans la seule pièce qui faisait mon appartement et chercha des vêtements à me mettre. J’en avais un peu marre en ce moment des beaux vêtements ainsi que les talons. D’habitude j’aime ça, mais quand vous passez la plus grande partie de vos journées et soirées avec, vous commencez à en avoir marre et avait envie de temps en temps de simplicité. J’étais dans cet état d’esprit et opta pour une tenue des plus basique, passe partout et confortable.

Une fois prête, je ferma a clefs et descendu les escaliers pour arriver dans la rue et je me dirigea vers l’arrêt de bus. J’en profita pour me griller une petite cigarette tout en regardant les mail que j’avais put recevoir courant de cette semaine. Rien. Je soupira de nouveau en fourrant mon téléphone dans mon pantalon alors que le bus arrivait. Je monta dedans et après à peine 30 minutes de trajet à rêvasser d’autres choses, j’arriva à destination, l’hôpital. Je rentra dans le hall et salua l’hôtesse qui me fit signe de tête en signe de bonjour. Elle me gratifia aussi d’un sourire alors qu’elle s’occupait d’un patient. Elle me connaissait, vu que je passais chaque semaine, le même jour, et cela m’arrivait de parler un peu avec elle où l’une de ces collègues quand c’était une période calme. Mais là, il y avait une petit queue de personne qui attendait leur tour, et je préférais ne pas m’attarder. Je prit l’ascenseur et descendit à l’étage qui m’intéressait. Là, je croisa de nouveau des infirmière aux visages familiers que je saluais à leur tour et à ma grande surprise, je croisa le médecin qui s’occupait de ma mère. « Bonjour Min Ah. Toujours à l’heure à ce que je vois, vous allez bien ? » A force de venir tous les dimanches pour presque la même heure oui, il était habitué à moi, comme tout le personnel de l’étage avec qui je parlais de temps en temps. Je le salua à mon tour et le rassurant en lui disant que j’allais bien, quoi que à me voir, il devait douter de ma franchise. Il se contenta de me sourire. « Tant mieux. Je ne savais pas que vous aviez de la famille en tout cas. » Je l’interrogea du regard, mais quand ses yeux se porta sur sa montre, je me doutais bien qu’il était attendu et que donc je n’aurais pas de réponse à mon regard. Il me salua et s’en alla sans me laisser le temps de lui demander la raison de sa remarque. C’est vrai que je ne lui avais jamais dit que j’avais de la famille car dans un sens c’est vrai. Oui j’en ai une, mais elle ne sait jamais soucié de moi, que se soit mon père, ou du côté de ma mère, alors pourquoi leur en faire part ?! J’haussa les épaules d’incompréhension et tourna les talons pour continuer ma route.

Pendant que je marchais, je fouilla dans mon sac pour en sortir un livre et je souris à sa vue. C’était l’auteur préféré de ma mère et il venait de sortir un nouveau roman. Elle allait être contente, et je m’étais donc empressé de le lui acheter pour pouvoir lui lire quand je la verrai. Je releva les yeux et sourit à cette pensée alors que je me rapprochais de la porte. Arriver devant, je l’ouvris et alla pour saluer ma mère comme à mon habitude, mais je me stoppa net quand je remarqua rapidement une autre présence dans la pièce. Pas besoin de la voir de face pour reconnaître cette silhouette que je connaissais que depuis pas très longtemps. Mon bras se laissa tomber le long de mon corps, tenant le libre. Je sentis par la même occasion mon sourire s’effacer pour se crisper doucement, alors que ma main se refermait un peu trop sur le livre. « Qu’est-ce que tu fais ici ? » Mon ton était assez glacial et froid, on pouvait donc sentir une certaine amertume et réticence face à la présence de Katherine dans la pièce.
Revenir en haut Aller en bas
Hwang Katherine
Nombre de messages : 265
Date d'inscription : 23/06/2014
Age : 32
Pseudo : Juh



Hwang Katherine

MessageSujet: Re: Let me help you   Let me help you EmptyMar 22 Juil - 19:32

J’étais totalement abattue. Je ne savais pas exactement ce à quoi je m’étais attendue mais je ne pensais pas que cette vision m’affecterait autant. Pas moi, pas la Katherine qui marchait tête haute et qui donnait l’impression que rien ne pouvait lui faire de mal. J’étais démontée. Au fond, je m’étais peut-être voilée la face, j’avais peut-être espéré que ce ne soit pas si grave, que l’alcool avait fait exagéré Min Ah ce soir-là. Eh bien non. Sa mère était réellement dans le coma et son état était réellement incertain. Jamais je n’avais eu un proche qui avait été malade au point de devoir être hospitalité, enfin si on ne comptait des broutilles comme l’appendicite ou les dents de sagesse bien sûr. Ce n’était pas la même chose, il y avait une différence entre être à l’hôpital et profiter du fait qu’on ne pouvait manger que de la glace et être à l’hôpital en étant inconscient. C’était effrayant. C’était comme affronter un mur sauf que c’était un être humain qui était allongé là. Ma tante qui plus est. J’avais le cœur si serré, j’essayais de me contenir comme je pouvais. Je n’avais pas le droit de pleurer, je ne m’y sentais pas autorisée, comme si ma part de responsabilité dans cette histoire était plus importante que ma venue. Même si je savais que théoriquement, je n’avais rien à me reprocher, je ne pouvais m’empêcher de m’en vouloir de ne pas avoir découvert la vérité plus tôt. La colère que Min Ah avait eue contre moi quand elle m’avait tout révélé devait y être pour beaucoup.

Colère dont j’allais être à nouveau sujette. J’entendis un bruit soudain et relevai la tête du corps inanimé de ma tante. Min Ah. Son expression seule suffisait à me faire comprendre qu’elle ne trépignait pas de joie à ma vue, chose étonnante puisque la dernière qu’on s’était vues, les choses s’étaient plutôt bien passées. Je n’irais pas jusqu’à dire que nous étions devenues les meilleures amies du monde mais on s’était quittées en bons termes. Le souvenir de ses mésaventures sur la patinoire avait égayé plus d’une fois mes journées. Mais désormais, j’avais le sentiment de faire face à l’ancienne Min Ah, celle qui me haïssait pour une raison que j’ignorais. Son regard sévère ne me rassurait guère, tout comme sa main qui serrait un livre tel un étau. Je fus heureuse que ce ne fût pas moi qui étais entre ses doigts, sans quoi, j’aurais certainement souffert le martyr. Sa voix me parvint alors, froide et loin du ton plutôt décontracté qu’elle avait eu la dernière fois. J’allais passer un sale moment, je le devinais d’avance et je n’en avais pas vraiment envie.

Je ne sus pas lui répondre tout de suite. Elle avait visé un bon point : qu’est-ce que je faisais là au juste ? Je ne pouvais pas juste lui répondre : « Hey je suis venue rendre visite à ma tante parce que je me suis dit que ça pourrait être cool de la voir. On sait jamais, elle pourrait mourir. ». Non, je n’avais pas l’intention de lui dire cela et d’abord, je refusais d’admettre que ce serait la seule et unique fois que je verrais ma tante. Même si sa froideur me paralysait quelque peu, je comprenais sa réticence quant à ma venue dans cet endroit et cela expliquait entre autre pourquoi je ne lui avais pas proposé de m’y rendre avec elle un de ses jours de visite. Mais comme le destin semblait me prendre en grippe, il avait fallu que le dimanche fût également le jour où Min Ah rendait visite à sa mère. Pauvre moi. « Eh bien… Ce que tu m’as dit à son sujet me trottait en tête. Du coup, je suis venue voir de mes propres yeux. ». Je crois que je n’aurais pas pu lui sortir quelque chose qui l’aurait moins mise en colère, même si je savais pertinemment que je n’y échapperais pas.

Et le retour du médecin n’allait pas jouer en ma faveur. Surprise par ce tournant impropice, je me mordis accidentellement la langue. Aïe. Forcément, j’avais eu le talent me mordre non loin de mon piercing, récent, une fantaisie d’il y avait quelques jours à peine. Bref. Le fait était que lorsque le médecin entra dans la pièce, soulignant sa joie de voir qu’on s’était retrouvées, il provoquait la chute des probabilités que j’avais de sortir d’ici en un seul morceau. J’avais beau ne pas très bien connaître Min Ah, je savais qu’elle était aussi impulsive et peu soucieuse des convenances que moi. Me casser la figure dans un hôpital ne devait pas vraiment la déranger par conséquent. Je fus saisie d’une grande appréhension quand il vint m’apporter le formulaire mais il eut la présence d’esprit de ne pas stipuler ce dont il s’agissait devant ma cousine. Sans quoi, elle m’arrachait les yeux sur-le-champ, même si j’étais à peu près sûre qu’elle m’interrogerait là-dessus. Une fois ce fichu formulaire rempli et signé, le médecin s’en alla, nous laissant de nouveau seules et dans un silence de plomb. Silence que je rompis, essayant d’apaiser la situation.

« Alors comment vas-tu depuis la dernière fois ? Tu t’es remise de la patinoire ?, tentai-je de plaisanter avec un rire nerveux, au moins, avec l’été, tu risques d’être tranquille maintenant ! »

Vraiment, je faisais de mon mieux pour détendre l’atmosphère mais le regard glacial qu’elle m’avait jeté à son arrivée ne m’y aidait pas vraiment. Je n’avais pas peur de m’engueuler avec elle, ce serait une première pour moi. Mais je redoutais qu’elle m’en veuille, qu’elle ne veuille plus me voir et qu’elle me mettre sur le même plan que le reste de ma famille, mes frères et ma sœur étant un cas à part. Je ne voulais pas que ma venue réduise à néant les efforts que nous faisions pour nous entendre et réparer le mal qui avait été fait.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité



Invité
MessageSujet: Re: Let me help you   Let me help you EmptyJeu 24 Juil - 16:20

Aller savoir pourquoi rien que de l’avoir, je sens mon sang se refroidir. C’est vrai que notre relation avait très mal débuté, car après avoir reconnu la jeune femme en tant que cousine, elle n’avait pas l’air, à l’époque de connaître mon existence. S’en était suivit une longue période où dès que je la croisais, je lui lançais des regard glacial sans qu’elle ne sache pourquoi. Notre relation avait quand même finit par évoluer quand le miroir c’était brisé entre nous et quand on avait finit par s’apprécier. Elle n’était pas devenu la personne avec qui je m’entendais le mieux, c’est sur. Mais on arrivait à avoir des conversations normal, sur un ton détendu. La découvrir avait été assez dure pour moi, mais elle avait réussit à m’amadouer et à savoir comment se comporter avec moi pour me faire balancer sur un ton plus doux quand je lui parlais. Pourtant, au fond de moi, je savais parfaitement que j’étais, avec elle, sur un fil tendu, et qu’au moindre faux pas, je pouvais basculer de l’autre côté. Je sais pourtant qu’elle n’était pas la cause de mes soucis, mais j’avais en moi trop de rancœur envers ma famille pour l’accepter aussi facilement. C’est si bête quand j’y pense, car elle m’a elle même avouer qu’elle n’avait jamais rien sut de la vérité et avait donc passé dans la total ignorance. Pouvais-je donc lui en vouloir pour ça ? Non, et c’est pour ça que j’ai finit plus ou moins de l’accepter.

Mais je venais donc de passer de l’autre côté du fil, prise par dépourvu, et perdant mon équilibre dans la relation qu’on entreprenait. Etait-ce vraiment sa présence qui me dérangeait ? Dans un sens oui, mais il fallait me comprendre, je n’avais pas l’habitude. Presque personnes ne rendaient visite à ma mère, à part moi le dimanche, et certaines de ces amies qui passaient de temps en temps déposer un bouquet de fleur. C’est vrai que je n’avais pas prévenu ma famille, que ça soit du côté de mon père que celui de ma mère de l’état de ma mère. Mais n’étaient-ils pas assez au courant quand je leur ai demandé de l’aider pour la faire soigner avant qu’il ne soit trop tard ? Au final, je n’avais eut comme réponse que un silence pesant. Alors quand ma mère tomba dans le coma, je ne préviens personne, car je savais parfaitement que personne ne se soucierait de son sort. Je fus donc la seule à aller la voir, à lui raconter ma vie, dans l’espoir qu’elle m’entend. J’étais aussi la seule à payer l’hôpital et les frais de soin. Si c’était dure ? Oui, mais j’étais à présent habitué à vivre avec, pour moi c’était normal, c’était ma vie. Alors voir débarquer Katherine ainsi, après autant d’année à être la seule, je me sens chauffer pour rien. D’un air assez froid, je lui demande ce qu’elle fait ici. On ne peut pas faire plus direct, et j’attends alors sa réponse sans quitter le seuil de la porte de la chambre. « Eh bien… Ce que tu m’as dit à son sujet me trottait en tête. Du coup, je suis venue voir de mes propres yeux. » … Quoi… La façon dont elle le dit, ou plutôt la façon dont je le prend me fait penser à de la simple curiosité de sa part. Est-ce une bête de foire que l’on va voir parce qu’on ne sait pas à quoi ça ressemble ? Je sais au fond qu’elle n’a pas dit ça dans ce sens là, c’était sa manière à elle de me dire qu’elle se sentait concerné par le problème. Mais je n’étais pas dans cet état d’esprit et je pris sa remarque assez mal. Je sentis encore ce point se serrer sur le livre et j’étais à deux doigts d’exploser de colère mais le médecin rentra à ce moment là. Etant encore dans le passage, il posa une main sur mon épaule pour me faire part de sa présence et m’interrogea du regard quand il sentit que j’étais crispé. En signe de réponse, je me décala vers la seule fenêtre de la chambre et détourna le regard pour fixer le parc de l’hôpital. Il finit par ne pas s’attarder sur mon comportement et nous gratifia d’un sourire qu’il était heureux qu’on soit ici ensemble. Ces paroles me revinrent alors à l’esprit et je leva les yeux aux ciels quand je compris enfin sa signification. Depuis combien de temps était-elle là ? Je ne savais pas, mais cela me dérangeait de plus en plus.

Un silence régna un moment et je tourna la tête pour fixer ma cousine penché en avant en train de gratter quelque chose sur un bout de papier. Je n’étais pas bête, et je me doutais bien de quoi il s’agissait. Elle n’était pas bête non plus, et quand elle croisa mon regard, elle sut que le me doutait de quelque chose et que donc, elle allait avoir une remarque de ma part, si ce n’était que ça. Je détourna la tête pour fixer de nouveau à travers la fenêtre et resta silencieux alors que le médecin quittait la pièce. Un silence s’installa durant lequel j’avais fermé les yeux dans l’espoir de canaliser ma rage envers la jeune femme. Elle allait m’entendre râler, mais je ne souhaitais pas non plus crier, ni faire un scandale dans l’hôpital, bien que ce ne soit pas ça qui m’aurait gêné. C’est Katherine qui finit par rompre ce silence pesant. « Alors comment vas-tu depuis la dernière fois ? Tu t’es remise de la patinoire ? Au moins, avec l’été, tu risques d’être tranquille maintenant ! » Limite, si elle avait eut la franchise de me dire ce qu’elle trafiquait, je l’aurais mieux pris. Enfin à voir… Mais un rire nerveux finit par m’échapper alors que je me tourna vers elle. « C’est gentil de te soucier de moi, mais passons les blablas de modalité pour savoir si on va bien. » J’en devenais méchante oui et avait formulé ma phrase sur un ton un peu ironique, je le sentais bien, c’est pour ça que je m’arrêta un moment de parler pour essayer de reprendre le contrôle de moi. Je m’abstins alors de lui faire une remarque sur le fait qu’elle était ici en touriste, et décida d’en venir au fait. « Venons-en au fait, je peux savoir ce que tu as signé ? » Oui, c’était le sujet qui était bel et bien sur la table à présent, et le sujet pour lequel on allait sûrement avoir un désaccord. « Car je ne pense pas que se soit pour toi, à moins que tu soi à l’article de la mort ?! » Un petit rire amusé mais ironique apparut sur mon visage, alors que je croisa les bras pour attendre sa réponse.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Hwang Katherine
Nombre de messages : 265
Date d'inscription : 23/06/2014
Age : 32
Pseudo : Juh



Hwang Katherine

MessageSujet: Re: Let me help you   Let me help you EmptyJeu 24 Juil - 19:47

Voir Min Ah ne me donnait plus qu’une envie : partir d’ l’hôpital en prenant mes jambes à mon cour, très vite et ne plus jamais essayer d’y remettre les pieds. Seulement, si je faisais cela, tout ce que je lui prouverais c’était que je ne valais pas mieux que mes parents, et c’était bien la dernière chose au monde que je souhaitais. Ma tentative désespérée pour justifier ma présence dans cet endroit ne parut pas améliorer mon cas, bien au contraire. Je la voyais resserrer son poing, même si j’avais songé que ce n’était pas possible, et je ne voyais que trop bien qu’elle faisait tout son possible pour se contenir. Et ne pas m’en mettre une sans doute au passage. On n’allait pas revenir à la case départ après tout ce chemin ? Ok, on ne s’était vues qu’une fois mais il m’avait semblé que nous avions fait un grand pas à ce moment-là. Je ne pensais pas qu’en allant ma tante tout cela serait quasiment réduit à néant car je ne me faisais pas d’illusion : Min Ah avait pour moi à ce moment une haine dont je ne préférais pas connaître l’étendue pour être honnête. C’était peut-être de la lâcheté, mais si je pouvais essayer de tempérer la situation au maximum et faire en sorte que la pièce n’explose pas, j’essaierais de le faire.

La venue du médecin m’ayant mise dans une position très inconfortable, j’essayai de détourner l’attention de ma cousine. En vain. Je m’y attendais mais, pour une raison inconnue, j’avais tout de même espéré que cela fonctionnerait, alors qu’à sa place, je ne me serais pas laisser bernée non plus. Ma tentative était pour ainsi dire lamentable et aggravait encore plus la situation. Je me remis nerveusement en place l’une de mes mèches blondes courtes, tentant de cacher mon stress au maximum. La réplique de Min Ah fit bondir mon cœur et j’eus l’impression d’avoir failli chanceler pendant un moment. Son ton était sec et ironique, comme si elle n’avait vu en ma question qu’un moyen de fuir le sujet. Dans un sens, c’était vrai mais je m’intéressais sincèrement à son état et je voulais honnêtement savoir si elle allait bien. Je n’allais pas m’obstiner sinon je sentais d’ici qu’elle allait me sortir le refrain « Comment veux-tu que ça aille dans une situation pareille », sans manquer de pointer du doigt l’irresponsabilité de ma famille. Sujet délicat que je n’avais pas non plus envie d’aborder. Peut-être devais-je songer à changer de nom ?

Elle voulait donc savoir ce qu’était le papier que j’avais signé précédemment, soulignant le fait qu’il y avait peu de chances que ce soit pour moi. Ne me sentant pas la force d’inventer un mensonge improvisé, ni l’envie de lui mentir à elle, je fis donc face à l’évidence : j’allais devoir lui avouer mon intention et en subir les conséquences. Paix à mon âme. Essayez au moins de me trouver un joli emplacement pour le cercueil, ce serait bien aimable. « D’accord… Tu sais Min Ah, ne te mets pas en tête que je me fiche de comment tu vas, ok ? Bon heu… Le papier donc…, je pris une grande inspiration, je me suis portée garante pour les frais d’hospitalisation, des soins et le reste. Le médecin m’a dit qu’il y avait plus de chances qu’elle se réveille plus rapidement s’ils avaient plus de moyens donc… Voilà. ». Adieu monde cruel ! Je me pinçai nerveusement les lèvres, faisant des allers-retours visuels entre Min Ah et sa mère. Comment allait-elle réagir ? Allait-elle m’engueuler et me mettre à la porte ? Ou simplement me faire part de son mépris ? Je n’en avais pas la moindre idée mais sincèrement, je redoutais sa réaction. Ma famille lui avait fait tellement mal au nom des convenances et de la fortune familiale que je ne savais pas à quoi m’attendre. Etait-il trop tard à ses yeux pour aider ?

Cependant, je ne renoncerais pas sans chercher à gagner sa compréhension et son approbation. Je ne voulais pas que cela la contrarie, je ne voulais pas la mettre mal à l’aise parce qu’elle ne pouvait pas fournir cet argent à elle seule. Je voulais juste lui montrer que l’argent ça pouvait servir à autre chose qu’à mettre les gens de côté. « Je me disais simplement que la somme démesurée que mes parents avaient l’habitude de me donner aurait plus d’utilité pour soigner ta mère que pour toute autre futilité idiote… ». Je ne savais pas si cela aurait un bon ou un mauvais impact sur elle. Est-ce qu’elle allait s’énerver parce que l’argent venait indirectement de mes parents ou est-ce qu’elle penserait – comme moi – que c’était un bon moyen d’utiliser leur argent pour une cause juste ? Je n’en savais rien. Mais quelque chose me disait que je n’allais pas tarder à le savoir. Amen.

Spoiler:
[/color]
Revenir en haut Aller en bas
Invité



Invité
MessageSujet: Re: Let me help you   Let me help you EmptyJeu 24 Juil - 22:58

Je n’aimais pas tourner autour du pot, encore moins dans ce genre de situation, c’est pourquoi je ne me gêna pas de lui demander directement ce qu’était ce papier, l‘envoyant balader quand elle me demanda si j’allais bien. Pour moi, sa phrase était plus un moyen subtil de faire diversion qu’autre chose, ce qui avait eut le don d’encore plus m’agacer. Et je lui fit comprendre que je n’avais pas besoin de ces mots de politesse dont je me foutais royalement. Mon regard se plongea dans le sien et je resta à la fixer, lui prouvant en quelque sorte que changer de sujet ou essayer d’éviter cette conversation ne servait à rien. Mais on était pas de la même famille pour rien, car elle me répondit franchement. « D’accord… Tu sais Min Ah, ne te mets pas en tête que je me fiche de comment tu vas, ok ? Bon heu… Le papier donc… » Etait-elle franche ? je ne savais pas trop quoi penser de ça, dans un sens, je l’espérais, bien que cela me passait vraiment au dessus, car ce n’est pas ce que je désirais comme réponse. Elle s’arrêta quelque instant, cherchait-elle les bon mot pour s’exprimer ? Une excuse à trouver pour justifier son acte que je ne connaissais pas encore ? On un mensonge pour ne pas que je me rends compte de la vérité. Elle pouvait me mentir oui, mais ce n’était pas dans son intérêt, car j’allais savoir, tôt ou tard, ce qu’il en était vraiment. « Je me suis portée garante pour les frais d’hospitalisation, des soins et le reste. Le médecin m’a dit qu’il y avait plus de chances qu’elle se réveille plus rapidement s’ils avaient plus de moyens donc… Voilà. » Je m’attendais à quoi ? A ce qu’elle ait signé une pétition pour les gens dans le coma ? Un papier officiel prouvant qu’elle est relié à moi et à ma mère par le sang ? A tout je crois sauf ça, et j’aurais préféré que se soit mes hypothèses… Mon regard se plissa pour paraître encore plus froid qu’il ne l’était déjà. Je resta pourtant muette face à cette nouvelle, car il m’était impossible de dire le moindre sans exploser, ce que je ne souhaitais pas, de nouveau. Avais-je de la compassion pour elle ? Pourtant, là tout de suite, non… « Je me disais simplement que la somme démesurée que mes parents avaient l’habitude de me donner aurait plus d’utilité pour soigner ta mère que pour toute autre futilité idiote… » Essayait-elle de se justifier, de trouver un prétexte pour que la nouvelle se digère mieux ? C’était en vain, car rien de ce qu’elle pouvait dire ne pouvait faire descendre ce que je ressentais. Je leva la main pour que mes yeux se pose sur le livre que je tenais encore, et je le fixa un moment. Si seulement il pouvait m’aider, ou même me comprendre. « Je n’ai plus envie de lire… » J’avais murmuré ces quelques mots, qui n’était pas spécialement destiné à ma cousine.

Je finis par m’avancer pour aller la frôler et ainsi poser le livre en le faisant claquer sur la table de chevet. « Je n’ai pas besoin de ta pitié ni de ta sollicitude, et encore moins de ton argent ! » Mon regard s’était lever à quelques centimètres du sien pour venir se plonger dans le sien. Je finis par me décaler doucement d’elle. « J’aimerai que tu ne reviennes plus ici… » Je n’avais plus envie de la voir, plus maintenant, pas après ça. Oui, j’étais égoïste, mais ils l’avaient été envers moi pendant tant d’année, je pouvais bien, à mon tour, être exigeante. Je me dirigea alors vers la porte et l’ouvrit pour quitter la salle, mais je m’arrêta dans mon élan pour me retourner vers Katherine. « Tu sais le pire dans tout ça ? Que tu n’ais même pas prit la peine de m’en parler… » Car au fond, j’aurais peut être eut du mal à l’encaisser, mais j’aurais accepté. Que là, qu’elle est fait la démarche sans même me parler, c’était le pire. Après tout, c’était son argent oui, mais c’était ma mère, ma responsabilité. Aimerait-elle que je prenne des initiatives concernant sa vie sans le lui dire ? Je ne pense pas… Alors oui, j’aurais fait la gueule, mais j’aurais accepté qu’elle se sente concerné, comme j’aurais accepté qu’elle vienne ici, si elle me l’avait demandé, j’aurais accepté qu’elle fasse partie de ma famille, un jour. Mais plus maintenant… Pourquoi ne pas lui avoir demandé d’annulé son papier ? Car je savais parfaitement qu’elle ne l’aurait pas fait, après tout, elle ne fait jamais comme il faudrait. J’allais m’en occuper et faire de mon mieux pour qu’elle ne soit plus relié à ma mère.

Je finis par sortir de la chambre en claquant la porte derrière moi, et après un moment seule, je me dirigea vers un couloir où je savais parfaitement qu’une machine à café était présente, avec son banc à côté. J’arrivais très vite à la grosse caisse noir et après avoir farfouillé dans mon sac, y glissa une pièce. Je leva le doigt qui se positionna devant le bouton pour le café, mais je m’arrêta avant. Ce n’était peut être pas bon pour les nerfs ça… Je finis par descendre pour appuyer sur celui du thé. La machine se mit en route, laissant retentir un grognement puis finis pas s’éteindre. Quoi ? Je tapa une fois dessus, rien, une deuxième fois plus forte, sans qu’elle ne veuille redémarrer. Je finis par donner une dernier coups d’énervement dedans, montrant ainsi mon mécontentement face à l’échec de la machine. Je finis alors par soupire et vins déposé mon front sur la vitre. « Sale journée… »
Revenir en haut Aller en bas
Hwang Katherine
Nombre de messages : 265
Date d'inscription : 23/06/2014
Age : 32
Pseudo : Juh



Hwang Katherine

MessageSujet: Re: Let me help you   Let me help you EmptyMar 29 Juil - 22:11

Min Ah était bien l’unique personne sur terre à pouvoir me faire appréhender une conversation. Sans rire, avoir peur de dire ce que je pensais, avoir peur d’être honnête, ça ne m’était jamais, mais jamais arrivé quand j’y songeais. Même quand j’avais dit à des garçons que je les aimais, je n’avais pas été si nerveuse et angoissée. Mais c’était différent. Min Ah était ma cousine dont j’ignorais l’existence encore quelques mois auparavant et que ma famille avait délibérément abandonnée à son sort. Cela faisait d’elle la personne qui avait le plus de justifications sur terre de m’en vouloir – si on ne comptait pas tous les prétendants que j’avais envoyé balader. Bref, Min Ah était la seule personne dont la réaction pouvait me toucher et me faire du mal, et lui dire une chose qui allait la contrarier à coup sûr me faisait peur je devais bien l’admettre. Je ne voulais pas lui faire du mal et encore moins la mettre en colère contre moi. C’était ma cousine, je voulais réparer le tort qu’on lui avait fait mais apparemment, tout ce que je pouvais faire, c’était lui en faire à mon tour. Du moins, c’était ce que son expression semblait me dire.

Je fus pétrifiée sur place en la voyant lever la main avec son livre. Comptait-elle me le jeter à la figure ? Visiblement, non. Elle venait simplement de déclarer qu’elle ne voulait plus lire et j’eus le cœur serré en songeant que c’était sûrement une occupation habituelle qu’elle faisait lorsqu’elle rendait visite à sa mère. Occupation que je venais d’anéantir pour ce jour-là. Je baissai les yeux, ne sachant pas vraiment où me mettre, attristée du fait que j’avais gâché sa visite familiale. Je ne pus réprimer un sursaut lorsque Min Ah claqua le livre sur la table de chevet, juste à côté de moi. C’était officiel, elle était énervée. Je relevai les yeux, bouleversée, quand elle me dit que ce que j’avais fait s’apparentait à de la « pitié ». Voilà exactement pourquoi je ne voulais pas qu’elle le sache, je savais qu’elle aurait pensé ça, alors qu’en fait, je voulais simplement aider ma famille. Car, même si ça ne lui plaisait pas, sa mère et elle étaient aussi ma famille en fin de compte. Nos yeux n’étaient séparés que de quelques centimètres et pourtant, j’avais le sentiment qu’à n’importe quel moment Min Ah allait me coller son point dans la figure. Triste situation en vérité. Je ne pensais pas qu’on en arriverait là, je ne pensais pas qu’elle irait jusqu’à me demander de ne plus revenir à l’hôpital voir sa mère.

Déboussolée, je tentai d’interpeller Min Ah en tendant mon bras vers elle, de bredouiller quelque chose tandis qu’elle s’avançait vers la porte de la chambre. Mais ma voix se coupa totalement quand elle reprit la parole, m’envoyant de plein fouet le reproche de ne pas lui en avoir parlé. Cela, je pouvais le comprendre aisément. C’était vrai, peut-être que j’aurais dû tenter une approche directe du problème mais bon, cela avait été plus fort que moi, j’avais voulu mesurer la situation de mes propres yeux. Et j’avais pensé dès le départ qu’elle refuserait mon aide. Mais peut-être aurais-je dû braver un refus plutôt que de le faire dans son dos. Je passai mon temps à envisager ce qu’il se serait passé si j’avais eu le courage d’en parler avec elle, tandis qu’elle me laissa seule avec sa mère. Au fond, il me semblait que j’avais tout gâché, les choses auraient pu si bien se passer mais non, il avait fallu que je suive une impulsion matinale soudaine et que je me rende ici sans réfléchir, sans prévenir ma cousine. Je n’avais pas vraiment d’excuse, sinon celle d’avoir voulu voir les choses par moi-même. Dans de telles circonstances, je ne savais même pas si c’était un motif suffisant.

Je me passai la main dans les cheveux alors que je me laissais doucement glisser contre le mur. Je ne savais plus quoi faire, j’avais voulu aider mais au final, je n’avais fait qu’attiser la haine de Min Ah, la réveiller une fois de plus. Je ne savais même pas s’il était possible de me racheter. Pour une fois, j’étais complètement perdue, j’ignorais quelle démarche adopter, comment résoudre cette situation, ce véritable casse-tête familial. Mes parents avaient allumé la mèche, je venais de prospérer l’incendie. Je me fis violence pour ne pas pleurer, histoire de ne pas être encore plus pitoyable que je ne l’étais déjà. Cela ne servait à rien, je ne pouvais pas m’apitoyer sur mon sort indéfiniment. Certes, j’avais des parents horribles, des grands-parents qui visiblement ne valaient pas mieux, une vie sentimentale aussi remplie que le désert du Sahara, mais merde, Min Ah n’avait personne sinon sa mère qui était désespérément dans le coma. Je n’avais pas le droit d’être triste quand elle se prenait autant de choses en pleine figure. Alors, sans que je sache réellement comment, je trouvai la force de me relever et de traverser la pièce pour sortir, en sachant pertinemment que je croiserais ma cousine. Je devais être forte.

Seulement, je ne la vis pas dans le couloir quand je sortis de la pièce. Mais je vis le médecin de tout à l’heure et me dirigeai vers lui, le regard inquiet. Je n’eus pas besoin de lui adresser la parole, il m’indiqua immédiatement la direction dans laquelle Min Ah était allée. D’après son sourire compatissant, je jurerais qu’il avait compris que la situation familiale n’était pas des plus aisées. Effectivement, je trouvai ma cousine devant une machine à café, la mine désespérée. Visiblement la machine à café ne semblait pas être à la hauteur elle non plus. Je pris une inspiration puis m’avançai vers elle, poings serrés et la détermination au cœur. Je refusais de la laisser partir sur cette note négative, quitte à devoir faire un scandale dans un hôpital. Ce n’était pas quelque chose de bien dérangeant pour moi après tout quand on y pensait. « Min Ah… » l’interpellai-je.

Ma voix était douce, souhaitant une conversation calme. Mais au fond, je n’étais pas sûre que nous allions y parvenir à ce rythme. Lâchant un soupir, je poursuivis : « Je suis désolée que tu l’aies mal pris, vraiment. Et tu as raison, j’aurais dû t’en parler. Mais… Mais je ne savais pas quoi faire, je n’avais pas l’intention de faire ça en venant la voir, je ne voulais pas faire ça dans ton dos. C’était un coup de tête, je l’ai vue et je n’ai pas pu m’empêcher de me dire que ça pourrait être bien. Que je pourrais être utile tu vois, au lieu d’attendre sans rien faire. Pas que je pense que c’est ce que tu fais hein, je parle plutôt de l’attitude de ma famille. ». Pause. Je voulais vraiment qu’elle comprenne que je n’avais pas cherché à la poignarder dans le dos ou juste me donner bonne conscience. Je me sentais plus proche d’elle et de sa mère que de mes propres parents alors je voulais faire tout ce qui était en mon pouvoir pour qu’elles puissent être heureuses ensemble un jour. Même si ça impliquait que Min Ah me déteste, même si je préfèrerais éviter tout de même. « Je ne savais pas quoi faire, je me sens tellement mal pour ce qu’on vous a fait. Je… Je veux que tu puisses reparler avec ta mère un jour et si je peux aider, eh bien, je le ferais. Alors, c’était peut-être irréfléchi de ma part et déplacé sans doute, mais ce que j’ai fait, je ne l’ai pas fait pour moi. Et ce n’est pas de la pitié. Vous le méritez c’est tout et puis… Vous êtes ma famille après tout. ».

Je n’avais pas la moindre idée de l’impact qu’auraient mes paroles. Allaient-elles l’énerver encore plus ? Je n’en savais rien. J’essayais de m’expliquer comme je le pouvais mais au fond, j’ignorais si j’y arrivais en vérité. Est-ce que Min Ah penserait encore que j’étais une sale peste qui ruinait tout ? « Si tu ne veux pas que je revienne, très bien, je ne reviendrais pas. Mais laisse-moi au moins aider à sa guérison. ». Je ne lui en demandais pas plus. Simplement de ne pas me laisser sans rien faire justement, sinon espérer que les choses aillent mieux.
Revenir en haut Aller en bas
Invité



Invité
MessageSujet: Re: Let me help you   Let me help you EmptyVen 8 Aoû - 19:13

Je leva de nouveau la main pour venir taper la machine d’un geste vif et énervé. Cela me fit mal oui, mais la peine et la rage que je ressentais en moi avait un effet d’anesthésiant sur le reste de mon corps et la douleur physique que je pouvais endurer. Un soupire vint alors compléter mon désespoir face à cette machine qui ne semblait pas vouloir être de mon côté. Je me laissa alors aller et mon front vint se poser sur la glace fraîche de la machine dans un petit bruit. Mes yeux se fermèrent doucement alors que la scène qui venait de se dérouler dans la chambre repassait dans ma tête. Avais-je eut la bonne réaction ? Etait-ce pas un peu trop excessif dans la manière que je m’étais exprimé ? Maintenant que j’y pensais, peut être oui… Au fond, Katherine ne souhaitait peut être qu’une seule chose, m’aider dans ma vie, chose que sa famille n’avait pas daigner faire. Une manière aussi de racheter l’honneur de leur famille et bien que je ne souhaitais pas ça, j’avais réussit à comprendre ma cousine. Totalement ? Non, c’est vrai qu’au début, j’avais été réticente face à cette nouvelle venue qui s’intéressait à moi. Mais avec le recul, j’avais réussit à me mettre à sa place et à essayer de comprendre son point de vue. Qu’aurais-je fait à sa place si j’avais découvert que ma famille me cachait une cousine et qui l’avait rejeter tel un déchet ?! Je crois que j’avais eut la même réaction que Katherine, j’aurais aimer en apprendre plus pour elle, en savoir plus et surtout, être là pour elle à présent. Tout ça, j’arrivais à le concevoir, car bien que je m’étais emporté sur le moment, j’étais assez ouverte d’esprit pour me mettre à la place des gens et compatir à ce qu’ils ressentent. Alors quoi, était-ce le fait qu’elle ait vu ma mère qui me dérangeait ? Un peu oui, car j’aurais aimé qu’elle m’appelle et me propose de venir avec moi pour aller la rencontrer. Je crois que si elle avait procédé ainsi, j’aurais été un peu réticente dans un premier temps, mais j’aurais prit sur moi et aurait fait un effort, pour ma mère. Mais j’arrivais aussi à comprendre qu’elle soit gênée et qu’elle est préférée faire les démarches seules pour venir la voir. Si on ne s’était pas croisé, cela serait passé, et même si elle m’avait avoué par la suite ce qu’elle avait fait, j’aurais put la comprendre, mais après lui avait faire une remarque, tout moi. Ce qui me dérange alors c’est quoi ? Ce qu’elle a fait, ce qu’elle a signer, ce qu’elle pense être le mieux sans même savoir ce qui se passe dans ma tête… Ce geste ? Je le trouve égoïste venant d’elle et surtout, immature. Ne pensait-elle qu’à elle ? Ne s’était-elle pas demandé ce que je pensais, ce que je dirais de tout ça ? N’y a-t-il qu’elle et sa famille qui compte ? N’ai-je pas le droit de dire ce que je pense de tout ça ? Après tout c’est ma mère, ma famille, c’est moi qui est prit soin d’elle, moi qui me bat tous les jours pour avoir l’argent et payer les frais d’hospitalisations, moi qui suit là pour elle… Et elle, elle débarque de je ne sais où et fait ce que bon lui semble, sans même se soucier de moi.

Perdue dans mes pensées, cela doit faire un moment que je suis immobile, le yeux clos, front posé contre la vitre de la machine, et c’est un voix qui m’appelle qui me fait revenir à la réalité et sortir de ma rêverie. J’ouvre les yeux, sans pourtant bouger, car la voix qui a prononcer mon nom m’est un peu trop familière, car je l’ai entendu il y a 5 minutes dans la chambre de ma mère. Que voulait-elle encore ? Ce que je lui avais dit ne lui suffisait donc pas ? A moins que je parle le français et qu’elle n’ait pas comprit un mot de ce que je lui avais dit, elle était vraiment suicidaire. Ou têtue aussi, je l’avais remarqué à nos nombreuse altercation dans les bars, mais ça, ça devait être de famille apparemment. J’entendis la jeune femme se rapprocher de moi, mais je ne bougea pas pour autant de ma position, ni laisser paraître le moindre signe de mon état d’énervement. « Je suis désolée que tu l’aies mal pris, vraiment. Et tu as raison, j’aurais dû t’en parler. Mais… Mais je ne savais pas quoi faire, je n’avais pas l’intention de faire ça en venant la voir, je ne voulais pas faire ça dans ton dos. C’était un coup de tête, je l’ai vue et je n’ai pas pu m’empêcher de me dire que ça pourrait être bien. Que je pourrais être utile tu vois, au lieu d’attendre sans rien faire. Pas que je pense que c’est ce que tu fais hein, je parle plutôt de l’attitude de ma famille. » L’était-elle ? Sincère ? Je ne savais plus tellement quoi penser vu ce qu’elle était en train de me dire et j’étais mitiger par plusieurs avis. Je me méfiais d’elle, de cette belle parole, mais au fond de moi, j’avais envie de lui faire confiance et qu’elle soit l’une des rare à qui je pouvais faire confiance. Pourquoi ? Car je trouvais que cette image de la cousine qui est là pour ce venger ou m’embêtait ne lui allait pas. Et puis, quel serait son avantage dans tout ça à me dire de belles paroles pour ensuite me poignarder dans le dos ? Un passe temps ? Non, je trouvais que ça n’allait pas avec elle, et même si je la connaissais que depuis peu. « Je ne savais pas quoi faire, je me sens tellement mal pour ce qu’on vous a fait. Je… Je veux que tu puisses reparler avec ta mère un jour et si je peux aider, eh bien, je le ferais. Alors, c’était peut-être irréfléchi de ma part et déplacé sans doute, mais ce que j’ai fait, je ne l’ai pas fait pour moi. Et ce n’est pas de la pitié. Vous le méritez c’est tout et puis… Vous êtes ma famille après tout. » Oui c’est vrai, on était de la même famille. Mais se rendait-elle compte que je pouvais avoir du mal avec ça ? Elle le découvert et dans un sens je comprend cette envie de nous aider alors qu’elle ne connaissait même pas notre existence il y a quelques temps. Mais moi à l’inverse d’elle, je sais qu’elle est là depuis longtemps, mais je n’ai jamais rien eut de ma famille, elle y comprit, même si elle était dans l’ignorance.

« Si tu ne veux pas que je revienne, très bien, je ne reviendrais pas. Mais laisse-moi au moins aider à sa guérison. » Je finis enfin par me redresser doucement et après être resté un moment immobile et silencieuse, je finis par prendre la parole. « Tu peux revenir tu sais… Mais je… » Je quoi ? Suis désolé ? Oui, mais ce mot reste coincé dans ma gorgée et ne veut pas sortir. Et il ne sortira jamais je crois, car même si je l’admets au fond de moi, ça serait trop dure de le lui avouer. Doucement, je finis par me tourner vers elle pour enfin venir plonger mon regard dans le sien. « Je peux comprendre que tu viennes de découvrir mon existence et que tu veux m’aider mais mets toi à ma place… J’ai toujours sut que tu existais, que j’avais une famille, mais ils n’ont jamais été là pour moi. Mon environnement, mon travail, ma vie tourne autour de ma mère et j’ai dut et fait en sorte qu’elle ne manque de rien. » C’est dure de l’avouer à quelqu’un, dure de me dire que je suis la seule à l’aider, mais j’ai dut me l’admettre très vite, et j’ai fait le nécessaire que je pouvais pour elle. Lui avoir une chambre personnelle, un hôpital de qualité. Je sais bien qu’il existe des expérimentations de médicaments pour aider les gens à sortir du coma, mais le prix élevé m’a très vite fait mettre une croix dessus. En plus, quand on sait que les chances de réussites sont basse… « J’ai tout fait toute seule, je me suis débrouillé seule alors te voir débarquer comme ça… Laisse moi du temps… » Pourquoi ? Pour l’accepté réellement dans ma famille ? oui, je crois que c’est ça, mais j’espère qu’elle est patiente, car je peux mettre du temps…

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Hwang Katherine
Nombre de messages : 265
Date d'inscription : 23/06/2014
Age : 32
Pseudo : Juh



Hwang Katherine

MessageSujet: Re: Let me help you   Let me help you EmptyVen 5 Sep - 17:28

Stoïque, je restais immobile, en silence, fixant Min Ah en attente de sa réaction. A vrai dire, j’ignorais si elle pouvait vraiment mesurer combien je regrettais d’avoir été aussi impulsive et aussi égoïste. Je souffrais tellement de l’attitude méprisable et irresponsable de mes parents que j’avais agi sans réfléchir, pensant valoir mieux qu’eux. J’avais fait passé mes règlements de comptes personnels avant les sentiments de ma cousine et, alors que j’en prenais conscience, j’en venais à songer qu’il était possible qu’elle ne me le pardonne jamais. Je n’étais pas du genre à m’apitoyer sur mon sort et je n’avais pas trop de mal à aller de l’avant mais mince, Min Ah faisait partie de ma famille et on l’en avait tenue éloignée si longtemps – comme on continuait à ignorer royalement son existence puisqu’à leurs yeux elle n’était qu’un enfant illégitime – que je ne pouvais pas supporter l’idée même de la perdre pour toujours. S’il m’était impossible de me racheter, j’espérais au moins qu’elle trouverait en elle quelque part la force de me pardonner, ou tout du moins de tolérer ma présence. Mais je ne comptais pas la forcer, comme je le lui avais dit, si elle souhaitait mon départ, je m’exécuterais de suite. Je l’avais suffisamment contrariée pour savoir que si j’allais à nouveau contre sa volonté, je risquais d’en faire les frais, et pas qu’un peu.

Finalement, elle se manifesta. Elle n’exigea pas que je parte, ce qui me fit énormément plaisir, plaisir que je dissimulai néanmoins. Elle n’avait pas fini, le moment n’était pas opportun pour la couper avec un élan de joie. Ce serait inapproprié et extrêmement déplacé étant donné la situation. Je n’avais pas encore obtenu sa bénédiction ni son pardon. Pour le moment, elle m’autorisait simplement à venir à l’hôpital, elle n’avait pas dit que ce serait avec plaisir ni qu’elle comptait m’y croiser un de ces jours. D’autant plus que son « Mais » me fit froid dans le dos et je ne sus quoi penser quand elle se décida enfin à me regarder droit dans les yeux. Allait-elle m’incendier à nouveau en me disant que ça n’excusait en rien ce que j’avais fait ? Pas vraiment. C’était plutôt le contraire, elle cherchait à excuser son propre comportement, à me faire comprendre pourquoi elle réagissait de la sorte, chose que je parvenais à saisir sans trop de mal. Ça devait blesser son amour propre dans un sens qu’elle se démène pendant des années pour essayer d’assurer à sa mère les soins minimaux et qu’un beau jour sa cousine inconnue se pointe et soit en mesure de lui offrir tous les soins mis à disposition sans le moindre mal. J’avais bénéficié de tant de choses grâce à l’argent de mes parents que je n’arrivais plus à me rendre compte ce que devait être quand on était en galère financièrement. A vrai dire, si je réfléchissais bien, c’était la première fois que je faisais usage de leur argent pour quelque chose de réellement important, si on ne comptait pas mes études.

Je grattai mes cheveux blonds, mal à l’aise suite à ces révélations, n’osant pas vraiment croiser le regard de Min Ah. Au final, cette dernière me demanda simplement de lui laisser du temps, sans préciser vraiment pour quoi. Sans doute pour se faire à l’idée que désormais elle avait une cousine, et une cousine qui avait réellement envie de faire partie de sa vie en tant que tel. Je n’avais pas la prétention de penser que je pourrais réparer toutes les blessures que ma famille lui avait infligées, mais au moins, je voulais essayer de l’aider à se relever, à surmonter les épreuves. Si je pouvais être un nouveau soutien, un pilier, ce serait avec joie. « Ok, ça me va, répondis-je tout simplement avec un petit sourire, j’espère juste que je ne vais pas devenir un boulet pour toi, je peux être assez chiante quand je m’y mets. Ah, mais ça tu le sais déjà. » Poursuivis-je avec un petit rire. J’essayais de détendre l’atmosphère comme je pouvais.

avourant cette première victoire, je me surpris à penser que je ne savais alors pas grand-chose de ma cousine. A commencer par son occupation principale. Alors, c’était peut-être déplacé pour le coup et j’étais peut-être trop curieuse mais je pris quand même le risque de lui poser la question, me préparant aux éventuelles répercussions. « Au fait, qu’est-ce que tu fais dans la vie ? Tu étudies ? Tu travailles ? ». Ce n’était certes pas un interrogatoire mais plutôt une question amicale. Et je ne me froisserais pas si elle ne voulait pas y répondre, même si je serais très certainement déçue. Après tout, elle n’avait pas de comptes à me rendre, j’étais très mal placée pour en exiger de sa part.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé




MessageSujet: Re: Let me help you   Let me help you Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Let me help you

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Daily Incheon :: Hors jeu :: Topics (RP) archivés-