Hae Na & Gayeon


- Fiouuu, y a jamais ma taille sur ces foutus sites... toutes les filles de la terre font du 37 ou quoi ??

 Je m'énervai toute seule face à mon écran d'ordinateur. Les basket de rêve était devant mes yeux : jolie, bonne semelle, peu cher, c'était LES basket que je recherchais depuis des siècles pour en finir avec mon mal de dos après chaque entraînement. Je contemplai la paire en me lamentant. La barre qui afficher « indisponible » à côté du 37 me désespérer. D'un coup de tête, je décidai de me rendre directement en magasin (peut-être la chance serait elle avec moi).
Je pris en main manteau, écharpe et sac que j’enfilai rapidement. Dehors, une brise glaciale m’accueillis. Mon nez en souffris pas mal d'ailleurs... c'est pourquoi je l’enfoui rapidement dans mon écharpe.
Je deviens folle lorsque je vis le bus passer devant mon nez, malgré bien des efforts à le rattraper jusqu'au prochain arrêt, il fit plus rapide que moi. Voilà que j'étais encore bonne pour attendre bien dix minutes. Remarque, au moins j'étais échauffé. Légèrement éssoufler j'attendais alors patiemment le prochain bus en faisant les cents pas. J'aurai habituellement essayé de faire la conversation au petit vieux assis sagement sur le banc mais l'énervement pris le dessus. Je préférer rester dans mon coin en écoutant la musique assourdissante que j'avais mis puissance max pour me détendre. Finalement, après deux trois chansons, le prochain bus était là, et bondé : décidement, aujourd'hui n'était pas mon jour de chance. Il faudrait que je songe a passer mon permis un de ces quatre. J'essayai tant bien que mal à me frayer un chemin entre ces personnes encombrantes, et plus vite que je ne l'attendais, j'étais déjà au pieds du centre commerciale d'Incheon. J'adorai cet endroit, l'endroit parfait pour toute femme qui se respecte. Depuis toute petite, j'étais initié à ce lieu. Avec ma grande sœur, nous avons l'habitude de passer des après-midi ou même des journées entière dans ce paradis qui regorge de nombreux magasins ainsi que de quelques cafés accueillants.

Je me dirigeai alors vers la boutique : « Le Terrain », un endroit assez réputé pour tout ce qui est équipement de sport. Ici, j'étais sur de trouver LA paire de chaussures dont je rêvais depuis des mois. Je me battais pour économiser ces quelques won, afin de pouvoir me les acheter, si je ne trouvais pas, je pleurerai.
Je commençai par le rayon des vêtements : il était en face de moi et je ne pouvais l'éviter, de plus un joli tee-shirt m'avait interpeller, je me dirigeai vers lui et...

- Oh !

Ce « oh » était sorti tout seul, je ne l'avais pas senti arriver et j'avais encore moins senti arriver la personne qui se trouvait à quelques centimètres de moi. Une femme, une jolie femme d'un visage clair et fin regarder attentivement le vêtement en l'étudiant. Moi, je l'étudier elle. Sa fine bouche, ses yeux noirs, son visage entier me rappeller quelqu'un, et il ne me fallu pas plus de 30secondes pour la reconnaître. Il s'agissait de Jang Hae Na, une fille qui était dans le même lycée que moi.
Je la fixai sans plus faire attention au reste, et elle devait sûrement commencé à s'en douter...

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Hae Na & Gayeon


Le visage de Jang Hae Na ne  me sortait de la tête. Je la fixais, traits par traits, de haut en bas alors qu'elle regarder les tailles du t-shirt sur lequel, nous avions visiblement flashé toutes les deux. Après quelques minutes à rester ainsi, la jeune femme s'adressa à moi :
- Excusez-moi, mais est-ce qu'il y a un problème mademoiselle.
Je sursautai. Sa voix m'avait réveillée de mes pensées. Pensées qui remontées à l'époque du lycée, endroit où j'ai vu ce visage pour la toute première fois.
- Hein ? Euh... non, pardon. Je lui rendai son sourire poli avant de m'éclipser à l'autre bout du magasin.
Pour tout dire, je ne connaissais pas réellement cette Jang Hae Na, et c'était même la première fois que je lui adresser la parole. Je pense d'ailleurs qu'elle n'a jamais vu mon visage. Après tout, nous n'étions ni dans la même classe, ni en contact : aucun de mes amis étaient les siens. A vrai dire, si je la connais c'est seulement par "bouche à oreille" comme on dit. Les rumeurs quoi. Cette fille était la plupart du temps autour des discutions dans notre établissement. Chaque étudiant devait la connaître et je me rappelle même qu'une certaine Na Ri faisait des choses pas très sympa envers elle, il y avait même eu une histoire qui avait dépassé les bornes. Enfin bon, je ne m'y intéressais pas tant que ça et j'imagine que tout ce que j'entendais n'était pas complètement vrai. Disons que, je faisais parti des petits curieux qui propager les rumeurs, c'est vrai, tout comme chaque étudiant de notre lycée. Je n'ai jamais connu la fin de toute cette histoire mais cela ne devait pas être drôle pour Hae Na chaque jour.

Quatre rayons plus loin, je ne pensais plus qu'à Hae Na et cette histoire passée. Ma curiosité prenait le dessus et je me devais de savoir ce qu'il c'était réellement passé, qui elle était tout ça tout ça. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais j'avais envie de parler à cette Jang Hae Na. Je voulais m'excuser d'avoir fait parti de ces étudiants insouciants qui, égoïstement et pour leur plaisir de ragoter, avait gâché la vie d'une jeune fille.  Je retournai sur mes pas, et décidée, je revins à ce t-shirt, à cette endroit où j'ai quitté mon ancienne camarade et où je la retrouverais sûrement. Bingo, elle était toujours là. A grandes enjambée je m’avançai vers elle :

- En fait je pense que vous êtes la fille que tout le monde connaissais au lycée. La fille qui était maltraité par Son Na Ri, je me trompe ?

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Hae Na & Gayeon


Je reculai presque inconsciemment. Mes pas me guidaient d'une grande rapidité vers cette Jang Haena qui m’intriguait tant . Pourquoi fallait-il absolument que je revienne là dessus ? Pourquoi fallait-il que je vienne me mêler de la vie d'une autre personne ? A vrai dire je n'en n'était pas sur non plus. Une partie de moi -comme on dit- m'obliger à y aller. Cette partie de moi me forcer à ne pas manquer cette occasion. Après tout, n'était-ce pas prédis ? Pourquoi avais-je croisé comme « par hasard » cette lycéenne d'autre fois ? Il y avait bien une raison non ? La raison était claire pour moi : Cette soudaine rencontre, ce soudain « hasard » était fait pour que j'ai une entrevue avec la jeune femme.  
Enfin de retour en face de cette jolie Haena, je pouvais finalement lui dire le pourquoi du comment. Ma phrase paru très cash. Oui, cash est le mot. Tout était si précipité, j'avais peur qu'elle m'échappe des mains, que l'occasion parfaite soit raté. Une rencontre dû au hasard grâce à un magnifique t-shirt, ça ne se fait qu'une fois, pas deux. J’annonçai très clairement à mon ancienne camarade quel était la raison pour laquelle je l'avais fixé très intensivement. Mes mots paraissait si dûr, après réflexion je me demandais ce qu'il avait bien pu me prendre, quelle idiote. En plus d'avoir été une étudiante en manque de jugeote, voilà que j'étais une jeune femme employant des mots immatures et sûrement blessant.

A ma grande surprise, elle niait. Elle niait les fait et me disait que je m'étais trompé de personne. Impossible. Je m’obstinai à me dire non, même si j'hésitais au fond de moi. On dit que l'on a tous un sosie, était-ce une autre version de Hae Na ? Une sœur jumelle ? Non, non, impossible !

« Vous... vous devez surement me prendre pour quelqu'un d'autre. » 

Non, non et non, impossible. Je répétais des non par milliers dans ma tête. Le visage de Jang Hae Na avait l'air de se décomposer petit à petit. A en laisser presque place à des larmes. Voilà une preuve qui ne pouvait que me donner raison. Comment une simple inconnue pourrait-elle presque laisser apparaître des larmes suite à une ma simple interrogation ? Bien que mes mots étaient brusques, un simple sosie n'aurait pas eu cette réaction là. Il s'agissait clairement de Jang Hae Na ou « la-fille-qui-a-été-maltraîter-par-nari ». Elle pouvait le nier autant qu'elle le voulait, j'en été maintenant certaine. L'expression du visage ne ment pas sauf quand on le souhaite. Ici, visiblement mon ancienne camarade ne l'avait pas contrôlé et c'est compréhensible. J'imagine qu'elle avait du avoir à refaire surface des moments douloureux dont toute personne préférerait ignoré. Une fois de plus l'instinct me disait d'écouter mon cœur, d'insister.
Cependant je pensais que forcer la chose était trop. Même s'il s'agissait réellement de Jang Haena, elle était en total droit de ne pas vouloir parler de cela, de ne pas vouloir se faire reconnaître.  Seulement mon égoïsme prenait le dessus : j'étais obligée d'entrer dans le sujet, mon cœur me guider et me pousser à aller de nouveau vers elle. Je pris une inspiration et me mis face à mon interlocutrice :

« Vous êtes réellement Jang Haena... n'est-ce pas ? »

Ma voix tremblante trahissait le regard dur et sérieux que je m’efforcer de garder. Si je montrais qu'une partie, même une infime petite partie de moi qui douter sur la vrai identitée de cette femme, tout serait gâcher. Je me devais d'être inflexible et sûr de moi.

«Lycée d'Incheon, années 2008/2009, vous êtes en deuxième année, je suis en dernière année ».
Tout me revint en tête, ces étudiants qui écrivent des âneries au tableau, des jeunes filles qui chahutent dans les toilettes du lycée, des élèves qui se font des messes basses en voyant cette jeune fille entré dans sa salle de classe. Je me revit également là, livres entre les bras à observer ce tableau sombre qu'était sans doute le cauchemar quotidien de Jang Hae Na. Je me revoyait là, inconsciente et insouciante du problème. Je n'était qu'une pauvre fille parmi d'autre qui ne pensé qu'à son petit monde, qu'à sa petite vie. Une pauvre fille qui soupire lorsque sa copine lui chuchote des rumeurs horrible à propos d'une fille s'étant soit disant exposé sur internet. Toute ses images floues mais réellement là défilait dans ma petite tête.

J'adressai un léger sourire pour détendre l’atmosphère et pour ne pas faire fuir la jeune femme.

« Je m'appelle Seo Ga Yeon. J'étais votre sunbae au lycée.

Mon sourire s'affirme, je pourrais presque casté pour une pub de dentifrice.

«  Vous êtes encore plus jolie qu'avant, vraiment. »

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Hae Na & Gayeon


« Je suis Jang... Enfin, oui je suis celle que vous pensez » 

Elle l'affirme. J'avoue être soulagée à ce moment là. Finalement, c'était moins dur que je ne le pensais. Elle ne s'était pas échappée, elle ne niait pas non plus. J'étais vraiment contente de voir que ma Hoobae de l'époque n'insistait pas.
Seulement, je ne savais plus quoi dire après cette confirmation. Après tout, en quoi ça pouvait m'aider dans la vie de savoir si cette inconnue était bien oui ou non Jang Hae Na. Pourquoi m'obstinais-je tant à savoir ce qui s'était passé ? Pourquoi voulais-je tant entendre cette fille me dire la vérité sur son passé ? Je ne comprenais pas moi-même la raison de ma curiosité.
Visiblement, la jeune femme se posait la même question :

« Pourquoi vouliez vous savoir qui j'étais ? Pourquoi voulez-vous me faire subir ça ?! »

"Me faire subir ça". Le mot subir me restait et m'avait comme donné une claque en pleine figure. Voilà qu'en quelques mots, avec une simple question, j'avais demander à Haena l'horreur. C'était totalement comphéensible et je m'en voulais terriblement. Je ne pouvais que me mordre les lèvres, tout en restant figée sur son visage qui me traduisait le mécontentement de la jeune femme. Je l'écoutais, je ne pouvais faire que cela, rien d'autre. J'eus envie de faire machine arrière, de rester à l'instant où j'étais chez moi, devant mon écran d'ordinateur plutôt que d'avoir vu cette Hoobae. Je me sentais terriblement mal à l'aise devant elle.

Elle évoqua alors les photos. Les fameuses photo qui ont fait son horreur au quotidien, sans doute. A vrai dire, contrairement à ce qu'elle affrimais, je n'ai jamais vu ces photo-là. Pour les quelques raisons suivantes : je n'avais pas une masse d'amis et donc je ne passais presque jamais du temps avec eux, dès que les heures de classes finissaient je m’empressais d'aller à la salle de danse, et entre les cours je me contentais de m'allonger sur la table, les écouteurs dans les oreilles. Je savais pertinemment qu'ils étaient tous là, sur leur téléphones portables à se montrer les uns aux autres ces fameuses images. Seulement, il ne m'était jamais venu à l'esprit de les regardés. Elle ne m'intriguaient pas, et personne ne m'avait réellement proposé de me les montrer non plus. Je n'étais pas une sainte non plus, hein.
Je n'osai pas pour autant raconter tout cela à mon interlocutrice, je ne lui avais pas non plus dit non. Je préférais la laisser continuer, cette conversation lui appartenait après tout.

A vrai dire, le sujet des photos n'était pas ce que je voulais savoir la plus. Ce qui m'intriguais tant était l'histoire avec cette Son Na Ri. Pourquoi avait-elle maltraitée Jang Hae Na ainsi ? Pourquoi entre chaque heures de cour tout le lycée été alarmé quand les deux jeunes filles étaient dans les toilettes ? Tant de pourquoi se bousculaient dans ma tête.

Je reprit mes esprits lorsque la jeune femme me donna presque la parole. Elle me demanda ce que je voulais savoir exactement. J'étais perdue à cet instant là. Je ne savais plus ce que je voulais dire, je ne trouvais plus les mots, la seule chose que je pouvais faire était de bafouiller :

« - Hein... heu... heu... » Je regardai autour de moi en recherchant je ne sais quoi.

J'aurai bien invité ma camarade à s'asseoir avec moi, autour d'un café pour en discuter, ce jour là ; mais nous n'étions pas assez intime, pas assez proche pour cela à mon goût. Je me voyais mal lui proposer de me suivre pour discuter autour d'une table. Surtout que c'était pour discuter de ça, et qu'elle n'en n'avait pas franchement envie. J'imagine que répondre en quelques mots et partir vite était son plan. Il était aussi le mien à la base, avant que je ne parte dans un interrogatoire complet.

« - A vrai dire, je suis vachement curieuse sur Son Na Ri. Qu'est-ce qui se passait avec cette fille ? Et d'ailleurs ces photos... vous n'avez jamais pensé à faire appel à la justice pour ça ? »
Il est vrai que ce n'était pas mes affaires et j'allais un peu loin en évoquant la justice mais... Aff, j'entrais peut-être trop vite dans le vif du sujet et c'était peut-être un peu trop violent -tout comme ma première question disons... très direct, mais oublions vite se passage-, seulement, c'est ma nature, je déteste tourner autour du pot. Je continuai dans ma lancée :

« Qu'est-ce qu'elle vous faisait exactement ? On entendait de certains qu'elle vous... manipuler ? » Mon visage reste en mode "interrogation" pendant quelques secondes.

« En fait pour faire court je suis vraiment curieuse sur ce qui s'est passé à cet époque là»

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Hae Na & Gayeon


Nous étions toujours là, plantées debout, devant ce fameux t-shirt qui m'avait permis de revoir Jang Hae Na. Finalement, j'avais réussi à en venir là où je le voulais, elle ne s'était pas échappé, j'avais poser mes questions et elle y avait même répondu. Je savais pertinemment que j'avais une image de fouineuse, de fille indiscrète qui se mêle de tout. Mais après tout, je savais que je n'aurai pas dormi tranquillement en sachant que Jang Hae Na était devant mes yeux et que je n'ai pu lui poser mes questions. Alors voilà comment nous nous sommes retrouvées là, à reparler du passé atroce de cette jeune femme qu'était ma Hoobae de l'époque.

« Manipuler ? C'est presque un compliment pour elle. »  Elle eut un rire sarcastique, cela me refroidit en une seconde, je sentis presque des frissons m'envahir. Son regard croisa le mien, je me sentais si inférieur à mon interlocutrice, c'était un sentiment étrange et j'avais envie de disparaître, je n'osais presque plus affronter son regard. Ce n'est pas moi ça, ce n'est pas moi d'avoir peur d'une personne par son regard où son ton de parole. Une raison inconnue faisait que je regrettais mon acte précédent, avoir poser ces questions, j'aurais du éviter, mais je voulais tout de même aller au bout des choses. Je la laisser parler en écoutant attentivement.
 Elle me disait des choses horribles. Des choses qui vous font sentir mal à la place des autres. Je n'avais pas besoin d'imaginer dans ma tête, les mots glacaient mon esprit mais également mon corps. Chaque parole d'Haena me donner l'envie ridicule de la prendre dans mes bras, la consolée, ou alors faire du mal à cette Nari je ne sais comment. Ce genre de choses que chaque personnes voudrait faire suite à une telle description, même par la plus vague description des faits.
Evidemment, je n'avais pas besoin de savoir comme elle le souligner dans ses dires, mais je voulais savoir.

« Je pense qu'avec ça elle m'a assigné le coup de grâce avec ça. Ma mère a voulu faire quelque chose, mais je ne pouvais pas lui dire que... »

La suspension qu'elle tenait à la fin de sa phrase m'intriguait tellement, c'est comparable à un suspence à la fin d'un épisode de série. Je fronçai les sourcils en attendant impatiemment la suite.

« Enfin, je sais juste que c'est le genre de dossier qui me collera à la peau jusqu'à la fin de mes jours. » 

Voilà que la suite n'en était pas une. Je mourrai d'envie d'en savoir plus mais elle m'avait collé cette phrase à la place. Une chose qui de plus, était une chose dont je me douter. C'est la dur réalité, mais dès que l'être humain colle une étiquette sur quelqu'un, il y a peu de chance qu'elle s’efface.  

« J'étais une petite brebis amoureuse assez conne pour rentrer dans ce genre de combine et jouer l'aveugle en acceptant tout ce qu'elle désirait » 

La voilà la fin que j'avais tant attendu. Je crois qu'elle était bien et bel là. Pas très claire, mais présente.

- Am.. amoureuse ? Le mot sorti spontanément de ma bouche. J'aurais presque dû la tenir avec mes mains. Je regrettai déjà d'avoir articulé ce mot. Il aurait mieux fallu que je me taise et que je la laisse continuer. J'avais déjà planter le couteau dans la plaie assez profondément, il était inutile de continuer. Mon visage afficha un regard agacée et surtout très gêné.

« Enfin ça n'a plus d'importance aujourd'hui... Et je ne sais même pas pourquoi je vous raconte tout ça. »

Au moins, mon retour en arrière n'avait pas servi à rien. Notre petite entrevue m'en avait appris pleins sur la jeune femme et j'avais maintenant la réponse à mes quelques questions. Ma curiosité s'était affaissée.

La tête pleine de pensées je regardai alors Jang Hae Na droit dans les yeux en lui faisant part de ma pitié. Elle n'en avait pas besoin, mais je ne pouvais rien faire d'autre. Il est rare que je me soucie tant de la vie d'une personne, mais son histoire m'a affectée.

Je suis désolée d'avoir été dans ces élèves stupide Hae Na...
Je marquai un court temps de pause, assez court pour ne pas que mon interlocutrice eut le temps de répondre.

- Désolée d'avoir fait parti des gens qui divulguaient les rumeurs sans même s'en rendre compte et surtout sans voir le mal derrière.

Ce sont de courtes excuses mais derrière ces faibles mots je voulais réellement me faire pardonner. Je ne suis pas à l'aise avec les pardons, mais je pense qu'elle pouvait comprendre.

- Je... je devrais vous laisser... je, je suis désolée...

J'aurai voulu m'enfuir mais il était quand même plus respectable d'attendre son "autorisation", son au revoir à elle.

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Hae Na & Gayeon


M'excuser n'est pas dans mes habitudes. Je ne suis pas une personne qui sort des "pardons" ou des "désolé" si facilement. Cependant, ce jour là, ces mots étaient sortis tout naturellement. C'était peut-être de la pitié, ou de la peine. J'étais désolé pour cette Jae Na et c'est sûrement pourquoi les mots étaient venus, irréfléchiment. Elle m'adressa une sourire, le seul de toute la conversation. Un sourire chalereux qui m'avait comme soulagée. Finalement nous n'allions qu'en rester là. Il n'y aurait pas d'amitié. Il n'y aurait pas de haine. Nous ne sommes que d'anciennes camarade de lycée et je suppose que nous le resterons. Cette rencontre n'aura sûrement changé aucune de nous deux, quoi que... Ce qui est sûr c'est que j'avais eu les réponses à mes questions et même si ce serait exagéré de dire que je dormirais mieux, c'était tout comme. La jeune femme s'inclina puis parti simplement. Cette petite entrevue m'avait complètement retournée. Quelques secondes s'écoula et je restais figée en pensant au passé, à notre passé. Finalement, je quittais également la boutique. Ce n'est que sur le chemin du retour que je me rappelai de ma principale venue sur les lieux : les baskets que j'étais censé aller chercher. Mais peut importe, j'avais vu Jang Hae Na et elle avait répondu à mes questions. Un signe du destin que ce site n'avait pas ma pointure, sûr.

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