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 call it magic, ft. cheong woo seok

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Kim Jun Seo
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Kim Jun Seo

MessageSujet: call it magic, ft. cheong woo seok   call it magic, ft. cheong woo seok EmptyMar 21 Juil - 0:26


call it magic.

Je suis là, confus, léger… Entre les néons tapageurs, je titube de bras en bras. J’entends mon souffle saccadé, seul, et quelques éclats de rire. Je ne sais plus vraiment… Ici, ou bien ailleurs, ce que je suis venu faire. Alors, je hausse les épaules ; un sourire idiot peint sur mes lèvres. Et je poursuis mes déambulations hésitantes, couvrant d’un regard fiévreux les silhouettes à proximité. L’odeur de l’alcool, et la vue appétissante d’une chair dénudée… Tout m’enivre. J’ai moi-même trop bu, comme souvent. Vite, sans vraiment savourer le goût exquis du citron. J’ai encore à ma gorge une sensation de brûlure. Mais ça me plait. Une ombre apparaît à mes côtés, et je passe mes bras autour de son cou… Et je vais à l’abandon, les cheveux humides contre mon front et les paupières mi-closes. Seule une voix résonne à mes oreilles, aguicheuse… Mon intérêt dérive vers la chaleur humaine. Je lève une main curieuse, à l’affut de contrées nouvelles ; quelques doigts s’égarent le long d’un abdomen, jusqu’aux omoplates. Je ne distingue pas les traits de mon cavalier, plongé tel qu’il est dans l’obscurité ambiante. Par intermittence, un éclat lumineux révèle le noir de ses yeux… Et dieu, ça m’excite.

(before) « Une prière au Seigneur ». Je joins les deux mains, les yeux clos. Autour de moi, parents, soeur, cousins… Un silence apaisant règne dans la pièce. Et puis, les bruits de vaisselle ; les fourchettes raclant le porcelaine d’une assiette. Moi-même je goutte à ce rôti de canard, savoureux. « Et toi, mon garçon, les cours se passent bien ? ». Je tourne mes yeux rieurs vers la figure paternelle. Après m’être essuyé la commissure de mes lèvres, délicatement, avec le coin d’une serviette immaculée, je prends la parole. « Oui, parfaitement, père. Les examens approchent, alors je passe une grande partie de mon temps à la bibliothèque universitaire ». Un sourire tranquille éclaire mon visage. Et j’ajoute, d’un ton innocent et faussement gêné. « D’ailleurs, je ne pourrai me joindre à vous ce soir, et je m’en excuse ! Il faut que je révise en compagnie de quelques camarades… Vous me voyez navré de vous faire faux bond ». J’affiche un air affligé, auquel ne peuvent résister mes proches. « Mais voyons, cher fils, il est tout naturel que tu te concentres sur tes études ! Ton zèle nous laisse admiratifs, à ta mère et moi-même ! Et fiers…! Mais enfin, mange un peu plus, mon garçon, tu as besoin de prendre des forces ». Et de bon coeur, je reprends une bouchée de la chair tendre et succulente.

(now) Je cherche Yun Su, un camarade aussi investi que moi, du regard. Et je le vois étendu, un peu plus loin, à côté du bar. Je vais vers lui, un rire moqueur passant mes lèvres rougies. « Yuuuuun Suuuu ». Je susurre le prénom à ses oreilles, plusieurs fois, et le jeune homme grogne. « Joli tableau que tu nous offres là, mon cochon « . Et j’ajoute. « Viens, on va sortir un peu… L’air frais nous fera du bien ». Je reçois avec indifférence ses gémissements plaintifs, et après moult effort, je parviens à l’extirper du club. On se retrouve alors à l’extérieur, et l’objet de quelques regards scrutateurs. Je tapote les joues de mon ami, qui peu à peu, reprend conscience. Alors je me redresse, un oeil jeté aux alentours. Je constate la présence d’autres compagnons de galère (des bourrés finis). Moi, ça va… Je sens encore que ça bourdonne, là dedans, dans ma caboche. Mais j’ai encore une espèce de dignité. Enfin… Il semblerait que deux suçons, bien larges et violets, ornent à présent mon cou. Splendide. Il faudra que je règle ce léger souci plus tard… Et puis, un silhouette attire mon regard. Oui, ces courbes, je les connais. « Been there, done that ». Alors que le jeune homme passe devant moi, je l’interpelle. « Hey beautiful, there will only be seven planets left after I destroy Uranus ». Un sourire carnassier étire mes lèvres, et c’est là que je laisse tout semblant de dignité. Et de respect, aussi. « Tu sais, tu ressembles comme deux gouttes d’eau à un ex… ». Je laisse échapper un rire stupide. « Je l’aimais vraiment beaucoup… C’est fou, on dirait vraiment… ». Et je m’arrête. Je redescends du monde euphorique et illusoire dans lequel j’étais plongé ; plissant les yeux, le coeur inquiet.

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Cheong Woo Seok
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Cheong Woo Seok
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MessageSujet: Re: call it magic, ft. cheong woo seok   call it magic, ft. cheong woo seok EmptyLun 27 Juil - 0:11

call it magic.
Seul. Seul dans un club loin d’être vide, seul avec sa vodka et son amertume. Sans même prendre la peine d’avertir, son connard d’ami s’était barré, disparaissant dans la ville encore éveillée: Incheon ne dormait jamais. Dès que le ciel se couvrait de noir et d’astres, elle rétorquait en illuminant ses artères de tant de feux que les étoiles en disparaissaient, impuissantes face à un tel affront. Peut-être que cet imbécile l’avait planté là pour la même raison. Peut-être que Woo Seok brillait tellement par sa magnificence qu’il s’en était senti diminué, privé de ses principaux attributs. Peut-être aussi n’était-ce qu’un idiot. Allez savoir, vous, ce qui se passait dans la tête des comètes. Une chose était sûre, désormais : le grand blond maudissait ce soir tout ce qui n’était pas terrestre. Que les cieux aillent se faire voir !

Les dents serrées, le regard sombre, il poussa la porte de sortie avec énergie. Le Shelter serait mieux, le Shelter était toujours mieux. Plus de corps, plus d’alcool, moins de vide. Il se retrouverait forcement coincé quelque part, sur la piste de danse ou dans les bras de quelqu’un, à s’oublier dans l’eau-de-vie. Là était l’accès le plus direct au bonheur : l’absence absolue de réflexion, l’arrêt total de cognition, état auquel il aspirait régulièrement. Enivré, il se réduirait à la simple définition de « vivant » et cesserait de penser, de penser, de penser. Ainsi, en toute inconscience, il pourrait se laisser le loisir égoïste de combler sa solitude forcée. L’idée attisa sa frustration, accéléra son pas, déjà rapide d’ordinaire. Autant il était rarement pressé, autant il détestait progresser lentement, et ce, dans tous les aspects de sa vie. Cheong Woo Seok était un être de feu et de passion qui se consumait à folle vitesse, préférant de loin la brève sensation de plénitude suivant une intense pulsion au sensuel sacrifice qu’était celui de savourer le plaisir goutte-à-goutte. Il vivait vite, aimait vite, et accueillait le néant longtemps.

Finalement, le Shelter. Comme prévu, une petite masse s’entassait à l’extérieur, aperçu de ce qu’il trouverait en dedans. De loin, aucun visage ne lui était familier. Tant mieux. Rien de pire que d’être scruté par des yeux qui vous ont déjà adressé la parole. Dans ses poches – il vérifia –, assez de billets pour s’éloigner les idées. Un paquet de clopes neuf, aussi. Encore un impulsif éclair qui lui était passé dans le cerveau : il ne fumait pas la cigarette. Ses longs doigts extirpèrent de son pantalon la boîte scellée, puis, après qu’il l’ait scrutée un moment, lui firent retrouver sa place d’origine. Ça pouvait toujours lui servir. Plus tard, cela dit : il n’avait pas envie, pour l’instant, d’avaler la douce fumée toxique qui émanerait du mégot. Toujours, ses pas le menaient vers l’entrée. Glissant sous les regards qu’il devinait se poser sur lui, la colère de l’abandon poussait son attention vers son but ultime, soit franchir les portes de ce semblant de paradis. Une phrase, cependant, vint le ralentir : elle lui fut crachée au visage, d’un ton qui laissait présumer que l’auteur de cette charmante prose était bien avancé dans son processus d’inhibition de la pensée. Encore l’astronomie. Sans piètre jeu de mots, il l’avait bien dans le cul, celle-là. Il s’immobilisa, et

Le choc.

Il s’abattit sur lui, véritable météorite.

Il avait fait volte-face, dardé un regard meurtrier sur le vulgaire personnage qui lui avait débité cette approche vide, crasseuse. Les quelques verres qu’il avait déjà avalés ne suffisaient pas à le priver de s’indigner, lui avaient plutôt réchauffé le sang, la tête. Son irritation déjà établie n’aidait en rien, et donc, ses yeux s’étaient armés, prêts à enfoncer leur lame dans les prunelles de l’inconnu. Une fois la cible en vue, toutefois, l’opération avait brusquement pris fin. Des pupilles du jeune homme, toute violence s’était volatilisée, et il ne restait plus que l’effroi, l’étonnement, l’incompréhension de se retrouver devant un visage aussi familier. Lentement, ses sourcils s’éloignèrent l’un de l’autre, vers le haut, alors que s’entrouvraient ses lèvres. Du bout de celles-ci, silencieusement, il souffla : « Jun Seo. ». Rien de plus. À présent, chaque muscle de son corps était sur le qui-vive, son cœur battait la mesure d’une symphonie démente et ses mains tremblaient, comme secouées par le vacarme de sa poitrine. Ses méninges étaient assaillies, stupéfiées, incapable de faire le tri dans la quantité d’angoisses qui avaient pris possession des lieux. Des questions, aucune réponse, des questions encore, trop d’émotions, trop de mots, trop de silence. Puis le déni. Impossible… Possible. Inenvisageable, alors. Et l’autre qui avait cessé de sourire. Et l’autre qui avait compris.

Son instinct prit le relai. Fuir, évidemment. Bredouillant : « Je, non, tu, enfin vous, vous faites erreur. ». Piètre performance, ma foi. L’adrénaline le fit détaler en courant presque vers l’entrée du Shelter, dans laquelle il s’engouffra. À boire, vite. Un verre, deux verres, mille verres. Effacer cette apparition de sa mémoire était la meilleure chose à faire, la seule chose à faire. Éteindre le ciel et ses fourbes manigances aussi, si possible. Rassuré par cette solution, son cœur ralentit sa course. Puis sa mâchoire se crispa d’une colère nouvelle, injustifiée, dirigée vers l’apparition impromptue. Dans sa tête, il criait. Laisse-moi tranquille, beau diable. L’alcool lui brûla la gorge, ses yeux se mouillèrent. Tu affames mes remords.
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Kim Jun Seo
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Kim Jun Seo

MessageSujet: Re: call it magic, ft. cheong woo seok   call it magic, ft. cheong woo seok EmptyLun 27 Juil - 16:54


call it magic.

Et tout me revient, de plein fouet. Les bras ballants, le coeur en berne, je suis assailli d’images. D’émotions. Laissés derrière moi, soigneusement enfouis. Ma tête égarée est le lieu d’un siège cruel, et violent. Je ne veux pas… J’avais oublié. Nos promesses et nos caresses ; la note mélodique de ses soupirs. Que je l’ai aimé, si fort, si mal. Je retrouve ce regard noir, qui longtemps après, me hanta. Pourquoi ? Suis-je un damné de l’amour, peut-être… Deux trous béants nichés dans ma poitrine, et le reste, futile. Lui, le premier à glisser une lame dans l’antre chaude ; eh bien, qu’il recueille les fruits de son coup sanglant ! De l’amertume, une peine infinie ! Maux qui accablent, dont je goûte à nouveau la saveur détestable. Il a crevé mon ciel, mon univers. Etoile brillante et arrogante, éclat fuyant… Solitaire. Frotté à lui, et puis, les membres affaissés, l’organe dégoulinant, troué de mille parts. Voleur ! Tueur de rêves. Et d’une espèce d’innocence. Mes yeux assombris s’attardent sur la courbe charnue de ses lèvres ; je sens encore leur baiser. La peau brulée, meurtrie à leur passage.

« Jun Seo », qu’il fait. Et je sais qu’il sait. Je ne vois que lui, avec clarté, dans le rue étroite ; seul dans la masse. D’une beauté cruelle, encore. « Beau comme un dieu grec », que je lui avais soufflé, une fois. Les draps défaits autour de nous, son corps alangui contre le mien. Et dieu, sa vue est fatale ; perçant, une par une, les cicatrices profondes et pourpres. Avec une facilité déconcerte ! Une matière à sourire, si seulement… Je souffre de cet empire qu’il possède encore sur moi, après toutes ces années. J’en suis interloqué, et même, honteux. Un regard, et je fléchis. Mais il file à l’anglaise, l’infâme ! Je contemple sa silhouette, là, au loin… Alors une main empoigne mon mollet gauche, et je sursaute. Yun Su lève un oeil hébété vers moi. « Jun Seo, viens, on rentre… J’ai… sommeil ». Un instant, je considère la proposition de cet ami ivre mort ; et j’hésite. Lèvre inférieure prise entre mes dents, je jette un regard vers l’entrée infernale. Vais-je te suivre, ombre mortelle ? Descendre dans ces abysses… Je suis ainsi fait. Sous le marbre de mes traits, et le velours de ma voix, l’embrasement d’une passion indicible me consume. J’agis avec impulsion et hargne, tripes et boyaux malmenés. Le Froid est d’apparat. Après le givre couvrant mon coeur troué, un liquide chaud, bouillant.

Alors je laisse à la dérivé mon ami, et je ferme les yeux sur son corps gisant. Un bout de chair échoué sur le bitume. Je reste fidèle à mon organe défaillant, et j’envoie valser tout semblant de rationalité. Je leur tends fièrement le doigt du milieu, dressé bien haut. Et je me hâte vers l’embouchure, symbole de ma déchéance et du tumulte de mes sentiments. Mais je me vois l’accès refusé par deux gros lourds. Ces têtes évoquent vaguement quelque chose en moi… Une rixe passée. Et la droite me surprend, creusant avec force ma joue. Je titube, choqué. Mais un sourire narquois nait sur mes lèvres. « What do you want, bitches ? ». Et je vois mal, entre les bras tendus vers mon visage, et l’ombre à mon dos. Du bout de la langue, je reconnais le goût du métal. Un coup asséné à mon flanc, et l’autre, à mon tibias. Je chancelle, l’esprit hagard, et je fais pâle figure. Lointaines, sont les figures héroïques des Myrmidons ! Moi, enserré dans un blouson en cuir, les cheveux décolorées… D’un blond criard, et la face en sang. Les videurs se jettent sur nous, et dans la confusion générale, je me glisse entre les portes noirâtres.

C’est bien ma veine, eh quoi… Un rire nerveux passe mes lèvres rougies. Dois-je me battre comme un coq, pour un mot de ma belle ? Je glisse contre un pan du mur, euphorique, abattu. Et les éclats cessent. Je prends ma tête entre les mains, geste récurrent ces jours-ci. Fuck, fuck… J’ai mal partout, maintenant. Les souffrances se mêlent, et je me sens comme… Well, I feel like deep shit. Je me lève, tout de même ; serrant les dents. Entre les gens inconscients, je passe en boitant légèrement. Les yeux attentifs, et impériaux. Enfin, je le repère, ce vieux briscard. Posté au bar. Avec les forces qui me restent, j’attrape son poignet ; que je sers, sers, sers… Et d’une voix sans appel. « Viens ». Je l’entraîne à l’écart, loin de la piste dansante et des buveurs. Le poussant contre une porte. « Here, my deer caught in headlights… ». Un sourire sans joie sur mon visage, et je poursuis. « Woo Seok ». Je susurre presque son nom, avec perversion et rancune. Je m’approche de lui, rompant l’infime espace entre nous. « Plus efficace qu’une cellule de dégrisement, sans déconner ». Je tangue entre la colère, même, la haine, et l’aversion… Mais son apparence me frappe, et malgré moi, je guette ses lèvres.

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