Quand le plaisir s'en mêle...

Le souffle me manquait, mes pas s’accéléraient les uns après les autres alors que j’arrivais à l’encadrement de la porte mes pas cessaient littéralement.

« Il faut vraiment que je reprenne le sport moi ! » marchant d’un pas plus léger de mes deux mains je remis la chemise convenablement à sa place sur mon dos tout en renouant ma cravate. Quelques minutes plus tard j’arrivais enfin dans mon bureau dont la vue m’effarait un peu. Des dossiers encore des dossiers, signe de nouveaux investisseurs puisque mon boulot était à jour.
Je le contournais étalant de mes doigts la paperasse pour en avoir un aperçu avant de tour remettre en pile les emportant avec moi .

« Une soirée de boulot hum … moi qui avais d’autres projets » et oui pour une fois j’aurais aimé après m’être mis à jour hier profiter d’une soirée relax seul ou accompagné voir même une sortie aurait été la bien venue sauf qu’a l’instant présent tout était compromis. Je m’avançais vers les différents locaux mon air non chalant sur le visage  en observant les employés se remettre au  boulot à ma simple vue. Pendant le chemin plusieurs soupires avaient traverser la barrière de mes lèvres tout en pensant que l’être humain ne pouvait s’empêcher d’avoir des moments de faiblesses … que soit le sermonage se fera demain matin à la première heure !  

Pour l’heure je passais mon chemin signifiant mon départ d’un «  à demain »  tout en prenant la route vers le parking et ma voiture. Dans la voiture je plaçais mes dossiers sur mon siège passager  ouvrant ensuite le volume de la musique assez fortement histoire de m’évader quelques minutes. Au feu rouge mes doigts tapotaient sur le volant, le son de ma voix commençait à raisonner plus fortement sauf que c’était sans compter le regard intriguer des passants qui me refroidirent en un instant.  «  Quelle bande de coincés ceux la je vous jure ! »
Finalement tout semblait me guider sur le chemin d’une soirée sérieuse, moi qui pour une fois avait envi d’autre chose tempi !

Rentré dans mon allée j’abandonnais ma voiture de sport montant les marches avec peine jusqu’à la porte de chez moi. Vu l’heure un petit repas ne serait pas de trop, mon ventre commençait à crier famine ce qui m’incitait à visiter la carcasse de mon frigo « depuis quand j’ai pas fais de courses !? » en posant un regard plus attentif sur mon intérieur je me rendais compte que le temps que je passais au boulot dépassait le temps que je me consacrais à moi-même … Quand avais-je pris le temps de profiter de la vrai vie les pieds en éventails au soleil ? Quand avais-je  pris le temps de cuisiner pour la dernière fois ? Ou encore depuis quand ma vie était-elle si solitaire ??!  En passant ma main dans mes cheveux
Je passais une main dans mes cheveux tout en réfléchissant à ce que je pourrais manger c’est au même moment que je me rappelais qu’une pizza se trouvait dans le congélo … « ça fera l’affaire … » Enfournant ça je me posais dans le canapé m’octroyant une micro-sieste le temps de la cuisson.
Doucement en somnolant des rêves prirent possession de mon être : souvent dans mes rêves je revenais en enfance avant mes douze ans surement pour pouvoir profiter encore du doux visage de ma sœur, après autant d’année je me demandais comment je pouvais encore me souvenir de son visage avec autant de détails profitant des moments qu’on avaient encore tous les deux… Quand le bip du four m’annonçait 20 minutes plus tard que celle-ci était prête je ronchonnais  car j’aurais tellement voulu rester dans ce rêve, c’est fou comme la vie est injuste !

Après avoir manger un bout, je rejoins ma salle de bain pour prendre une bonne douche bien chaude dans le but de me détendre car la nuit sera longue d’ailleurs l’instant de détente fût de courte durée pas le temps de trainer sous l’eau pendant des lustres le travaille m’attendait ! Sur les mêmes pensées j’enfilais un pantalon de jogging et un t-shirt le tout avant de m’asseoir sur ma chaise de bureau prenant possession des dossiers qui jonchent le plan de travail.
Il est déjà minuit quand j’entame mon premier document un dossier de plus de 300 pages expliquant le projet des investisseurs et ce que ma société doit faire pour les monter en grade, sur une page blanche je griffonne un plan spécifique-individuel pour chacun des projets… finalement … l’heure avance après avoir visionner 3 dossiers il est déjà presque 3h00 du matin. De temps à autre mes yeux se ferment mais pour rester éveillé je décide d’enclencher une musique d’ambiance qui vient couvrir le calme des pièces solitaires. 3h30 ma concentration est à son comble pourtant de temps à autre je rejoins le fond de ma chaise déposant ma tête sur le rebord de l’appui tête en relâchant la pression une seconde ou l’autre.

     

Besoin de toi

Han Buyl & Na Eun

Le taxi avance dans la ville, ma tête est contre le carreau. Il a osé me dire que rien ne changerait entre nous. Je ne sais pas trop quoi penser. En une soirée, Chin Oh m’a fait une crise de jalousie, m’a fait l’amour et après c’est comporté comme le parfait imbécile qu’il est. J’ai mal, trop mal pour essayer de penser à lui. De ses mains sur mon corps, de ses lèvres sur les miennes, de lui en moi. De nos sourires complices. Il aurait dû me le dire avant qu’il ne souhaitait qu’une partie de jambe en l’air, alors que moi, je me suis abandonnée dans ses bras en espérant plus. Beaucoup plus, qu’enfin on s’avoue que nous nous tournons autour l’un de l’autre depuis si longtemps. Oh, je sais que c’est pas son style de parler d’amour. Mais au moins me rassurer, me dire qu’il tient à moi et qu’il voudrait bien qu’on essaye. Seulement, il a choisi de remettre cette barrière entre nous, juste après. AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! Je me donne des baffes pour arrêter de penser à lui en secouant ma tête. Le chauffeur me regarde dans le rétroviseur étonné. Vous souhaitez que je vous dépose à l’hopital ? L’hôpital, tous mes pas là. Me retrouver dans les couloirs va me rappeler nos moments de conplicité. Et c’est tout ce que je ne veux pas. Il faut que je l’oubli et très vite. Ce n’était qu’une erreur après tout.

Mon regard glisse sur les immeubles sur le côté de la route et sourit entre mes larmes en constatant qu’il y a toujours de la lumière dans l’appartement de mon ami d’enfance. Vous pouvez me déposer ici Je lui donne l’argent demandé, attrape mon sac de voyage et rejoint très vite le hall d’entrée. Sauf qu’il va me falloir un bout de temps pour me rappeler du code d’accès. Un premier essai, non concluant, un deuxième encore pire. Puis, le troisième est le bon. Dans l’ascenseur, je regarde mon reflet. Mes yeux et mes joues noirs et rouges, mon mascara a coulé, je ressemble à un panda. La chemise que je porte est mal reboutonné. Passant une main sur ma poitrine, je constate que j’ai oublié de remettre l’instrument que les hommes ont créé pour que les seins ne tombent pas. Mais je m’en moque. A cet instant, je ne veux pas être Jung Na Eun, la fille des deux célèbres chirurgiens plastiques de Corée, et l’interne en chirurgie plastique. Il n’y a pas de sortie, pas de démonstration. Je suis comme je suis. Mes cheveux sont emmêlés, en l’air. Et je ne ferai rien non plus, à quoi ça servirait. J’ai mal à l’endroit où palpite mon cœur. C’est tout ce qui m’importe.

Devant la porte de l’appartement de Han Byul, je soupire. Il travaille certainement vu la musique qu’on entend dans le couloir. Je ne vais quand même pas le déranger pour une chose aussi futile. Il va m’envoyer balader, le connaissant. Rire de moi et de mon côté fleur bleu. Ca l’a toujours amusé que du haut de mes vingt-six ans je crois encore au prince charmant. La dernière fois que je l’ai vu, je lui ai hurlé dans les oreilles que le seul avec qui je ferai ma vie était Ahn. Et là, je suis en pleure devant la porte de mon ami d’enfance. Le code pour entrer chez lui dans le digipass, je pousse la porte doucement. Réussissant à garder mes larmes. Pas besoin de le chercher dans l’appartement, il suffit de suivre la musique.

Mon regard tombe sur lui, penché sur une pile de dossier. Je me mords la lèvre, hésitante. Mais les paroles de la chanson parle d’amour, et c’est justement ce que je ne veux pas entendre maintenant Mes larmes reviennent à la charge, et je cours vers lui. Poussant un peu sa chaise de bureau pour m’installer en califourchon, et glisser mes bras autour de sa nuque. Collant ma tête contre son épaule. Oppa, je veux mourir.

Je ne veux pas mourir, loin de là. Je veux une personne qui me dise que je ne le mérite pas, qu’il passe à côté d’une personne formidable. Quoi que je me suis peut être trompée, c’est pas vers lui que j’aurai dû venir chercher du réconfort. Serre-moi contre toi.