Help, I Need somebody, Help (sur un air de The Beatles)

Les rideaux grands ouverts, j'avais cette sensation qu'aujourd'hui allait être une belle journée. Bon à vrai dire j'avais cette sensation pratiquement tous les matins mais aujourd'hui avait ce parfum de gaieté qui m'avait manqué. Les beaux jours étaient en parti de retour. Le vent froid qui soufflait tenait bien à nous rappeler que l'hiver n'était pas totalement fini, mais les quelques rayons de soleil me mettaient déjà dans une extrême bonne humeur. Au programme : Etalé mon talent de fée du logis en redonnant un peu d'ordre dans ma maisonnée avant d'aller profiter de ce soleil le temps d'une petite sortie entre amie ! Après avoir étiré chaque partie de mon corps j'attrapais mon téléphone et envoya mon premier message de la journée. J'eus pratiquement le temps de prendre mon petit déjeuner, me laver et m'habiller avant d'obtenir enfin une réponse. Positive certes mais l'attente fut longue et je ne manqua pas de le préciser dans mon nouveau message. Oh que oui j'adorais taquiner mes amies ainsi. Le rendez vous était fixé à 14h au café. En conclusion il ne me restait pas autant de temps devant moi que ce que j'avais prévue. Et mon moment impromptu à jouer avec Husky n'arrangea pas les choses. Mon ménage ne fut pas des plus parfait mais je pus finir dans les temps et ça j'en étais fière. J'attrapais par la suite mon manteau couleur caramel et ma grosse écharpe noire et disparu dans les rues d'Incheon. Il y avait autant de monde que le demandait un samedi dans une rue fréquentée, je n'appréciais pas spécialement quand il y avait trop de monde. Souvent qui disait monde disait bousculade ou se heurter aux gens sans le vouloir. Voilà pourquoi le café, mon café favoris même, se trouvait dans une rue plutôt calme. Le moment fut géniale, bercée de rires et d'anecdotes. Il n'y avait pas mieux qu'une bonne sortie entre amies pour oublier tous les soucis. La journée fila comme l'éclair et c'est quand le soleil commençait à peine à se coucher que je les quittais. C'est non loin de là, sur mon chemin du retour, à l'arrêt de bus, que je la vis, elle, qui devait avoir mon âge ou moins, s'écrouler, enfin tomber plutôt violemment. Je la regardais un instant voir si elle se relevait d'elle-même mais ce ne fut pas le cas. « Madame ? Vous allez bien ? » dis-je sachant pertinemment que je n'aurais pas de réponses. Je me rapprochais peu à peu du corps inerte sans trop savoir quoi faire à vrai dire. Je ne voyais ça que dans les films habituellement, c'était une première pour moi de vivre cette situation. Je m'accroupissais auprès d'elle posant ma main sur son épaule je la redressais sur le côté et la secoua légèrement. L'inquiétude me gagna de plus en plus en ne voyant aucune réaction de la part de la dame. Je répétais l'action avec un peu plus d'énergie et le résultat n'en changea pas. Comment il faisait dans les films déjà ? Je me penchais vers son visage et tenta de sentir son souffle qui prouvait normalement qu'elle respirait encore. Mais ces gens dans les films ils devaient sûrement pas faire ça en hiver ! Je ne savais pas si c'était son souffle ou le vent qui chatouillait ma joue froide. Je regardais autour de moi et personne en vue, elle avait bien choisi son moment celle-là ! Je farfouillais dans ma poche le temps de retrouver mon téléphone, puis la réalité me frappa violemment quand je me rappelais que celui-ci n'avait plus de batterie, faute de photo et de kakao abusif. Qu'est ce que je devais faire maintenant ? Je n'allais pas la laisser là toute seule, je devais pourtant trouver de l'aide ou au moins une personne avec un téléphone chargé. Je n'avais pas la force de la porter et à ce rythme peut être que moi aussi je tournerai de l’œil et on serait une belle brochette elle et moi. Entendant peut être mes complaintes, un homme que j'allais sûrement dérangé dans son activité passa sous mes yeux. Je me redressais vivement et l'interpellais. « Ex-Excusez-moi ! » commençais-je en agitant le bras. « S'il vous plait ! » continuais-je un peu plus fort n'étant pas sur qu'il m'ait entendu. «Dites moi que vous êtes médecins ou bien... que vous connaissez les premiers soins ou je sais pas, quelques choses qui l'aiderait ? J'ai besoin d'aide... » J'avais ce sentiment d'être désespéré même si je n'étais pas là depuis longtemps.

Travail fini. Tu inclinas la tête face à ton père qui annonça revenir un peu plus tard à la maison et que tu n'avais qu'à rentrer tout seul à pied. C'était bien ta veine, pour le coup c'était ton père qui t'avais emmener, voulant aujourd'hui que tu passe la journée avec lui afin de mieux comprendre le rôle que tu allais tenir une fois qu'il te léguerais la chaîne d'hôtel familiale. Tu ne perdis pas de temps, tu chopas ton manteau et l'enfila avant de prendre l'ascenseur pour descendre au rez-de-chaussé et passer le pas de la porte. Tu regard l'heure sur ta montre, d'ici à chez toi, il y avait bien une demi-heure de marche, bon ça ne t'enchantais pas, mais pour le coup tu n'avais pas pris ton porte monnaie, donc le taxi tu pouvais oublier. Bien sûr, tu pouvais appeler ta mère, cette dernière viendrait sûrement te chercher, mais tu n'avais pas envie de la déranger alors qu'elle était à son cours de yoga. Tu soupiras tout en regardant le ciel s'assombrir légèrement, tu frottas tes mains un peu avant de fermer un peu ton manteau et de les fourrer dans les poches de celui-ci. Si tu avais su qu'il ferait aussi frais ce soir, tu aurais pris une écharpe pour couvrir ta gorge. Il manquerait plus que tu sois malade.

Tu pris le pas, tu en profitas pour sortir une clope que tu ne perdis pas de temps à allumer pour garder une main au chaud. Vu qu'aucun de tes géniteurs te voyait, c'était l'occasion d'en profiter pour fumer. Les rues étaient vides, c'était rare d'habitude il y avait toujours du monde. Une fois ta clope consumer tu l'as jeta parterre, t'arrêtant et l'écrasant de la pointe du pied avant de reprendre la marche en expirant tout l'air de tes poumons.« Si j'avais ma moto ou ma voiture, je serais déjà rentrée à cette heure-là. » C'est sûr, en voiture ça t'aurais pris beaucoup moins de temps, surtout que ce soir ta mère t'avais invité pour son anniversaire, alors ce soir tu ne rentrais pas chez toi. Sinon au lieu d'une demi-heure de marche, il t'aurait fallu seulement une quinzaine de minutes pour rejoindre ton appartement. Pendant que tu marchas, tu remarquas que tu avais oublié de prendre le paquet contenant le cadeau de ta mère, tu pris ton portable et envoya un message à ton père pour le signaler. Pendant que tu écrivais le message, une voix sembla s'adresser à toi. Tu ne pris pas gaffe, jusqu'à ce que cet appel devienne assistant. Tu t'arrêta aussi bien de marcher que d'écrire ton texto, tout en regardant une personne faire des appels avec ces bras. « Qu'est-ce qu'elle me veut ? » Tu ne remarquas pas de suite la jeune femme évanouit, restant à l'arrêt tu continuas d'écrire ton message et l'envoya. Tu remis ton portable dans ta poche, avant de traverser la rue pour rejoindre cette personne qui te faisais des gestes. « Vous voulez quoi ? » demanda-t-il n'ayant vraiment pas entendu ce qu'elle avait dit, ses yeux se riva sur l'autre demoiselle semblant dormir. « Il faut dire à votre copine que ce n'est pas un endroit pour dormir. Elle ne devrait pas picoler autant.. » Il supposa cela, car certaine personne en ayant trop bu pouvait s'endormir au lieu d'avoir une personnalité changeant ou être complètement saoul. Tu les regardas tour à tour et tu repris le pas, mains dans les poches de ton jeans.

Je soupirais de soulagement lorsque je le vis s'approcher. Enfin de l'aide je m'étais dit! Du moins c'est bien juste pendant ce court instant que je me pensais sauver. Puisque l'amabilité de cet homme s'apparentait apparemment à un bloc de glace. Je compris vite qu'il ne m'avait pas vraiment entendu et que c'était sûrement la curiosité qui l'avait fait traverser la route. Monsieur pensait que c'était mon amie, là, au sol, et qu'elle avait tellement bu qu'elle en était tombée ivre morte. Et même malgré cette situation il ne supposa pas que j'avais peut être besoin d'aide. Il se contenta de son conseil débile et tourna les talons pour reprendre son chemin. Il pensait que je m'étais agitée ainsi juste pour lui montrer l'état de ma supposée amie par pur plaisir ? Ou que je voulais juste une constatation extérieure de l'état déplorable de la jeune fille à l'instant ? Je soupirais bruyamment, regardant de nouveau autour de moi, priant presque pour qu'une âme plus charitable vienne sur mon chemin. Avec un peu de chance quelqu'un d'un peu plus gentils viendrait à moi. Mais je m'avouais vite vaincu face au désert qui se présentait à moi et reposa mon regard sur lui qui était le seul présent actuellement dans mon champ de vision. « Ce n'est pas mon amie. » criais-je à plein poumon espérant qu'il se retourne et m'aide vraiment cette fois-ci. Avais-je fait une mauvaise chose dans ma vie antérieure pour que le destin m'envoie un mec pareil ? Je me mis à trottiner pour raccourcir la distance qui se créait entre le jeune homme et moi puis une fois à sa hauteur je me plaçais devant lui pour lui couper la route. « Elle semblait avoir besoin d'aide et je suis venue voir son état. Je ne sais même pas qui elle est ! Et mon téléphone n'a plus de batterie. Aidez moi ! » Oui je me surprenais moi-même à donner ainsi des ordres, mais bon je ne voyais pas d'autres solutions. Je tendais ma main en direction du jeune homme tout en prenant mon air le plus convaincant. « S'il vous plaît prêtez moi votre téléphone et je vous libère ! Du moins dès que l'ambulance sera là bien entendu. » Je voulais rajouter un « ne soyez pas un gros con » mais je me retins. Le tout était de le convaincre pas de le fâcher et je savais que la fatigue jouait grandement sur mon état. Un éclair de génie me traita d'idiote de ne pas avoir essayer de chercher un téléphone sur la jeune fille avant de lui demander à lui, mais je rattrapais vite mon erreur en me disant qu'entre temps si ça se trouve la demoiselle aurait pu se réveiller et me traiter de voleuse à tort. Mais si le dit téléphone sonnait j'étais mal.
Le temps de jeter un coup d’œil à la jeune fille par sécurité et je la voyais déjà se relever tout doucement n'écoutant, semble-t-il, que son courage. Elle eut juste le temps de se remettre en équilibre sur ses pieds, de faire deux trois pas avant de trébucher et de tomber de nouveau. J'avais crié assez fort qu'elle devait faire attention sans pour autant que cela soit utile mais l'action s'était passé trop vite pour que mes jambes réagissent aussi rapidement.
J'oubliais ma bataille pour avoir de l'aide tout en grommelant un petit « Vous n'êtes qu'un gr...idiot. » et retourna m'accroupir au niveau de la jeune fille vérifier si son état s'était amélioré ou non. Mais à première vu malgré la chute, l'état restait le même : inconsciente sans blessure bien grave. J'allais bien trouver une solution. Je fouillais doucement pour trouver un téléphone ou au moins un porte-feuille sur elle. Je souhaitais à cet imbécile sans cœur de tomber dans la rue et de se fouler la cheville et que personne ne lui vienne en aide.

Tu l'as regarda une fois, puis son ami avant de reposer ton regard sur elle, alors qu'elle répliqua n'être pas amie avec cette femme parterre. Elle n'avait plus de batterie... En quoi c'était ton problème. Et puis cette femme gisant au sol en état d'ébriété, car pour toi cette femme avait très certainement bu. Quand on ne tient pas l'alcool, on ne devrait pas boire ou alors pas emmerder le monde parce qu'on est saoul. Elle voulait ton téléphone, bien sûr tu ne comptais pas lui passer. Et si c'était un moyen pour te le voler ? Certes cela ne représenterait pas une grosse perte pour toi avec l'agent sur ton compte en banque renfloué tous les mois par ton boulot de mannequin et par ta très chère maman. Bon bien sûr, tu n'étais pas aussi méfiant que ça, mais rien que pour le plaisir de faire chier, tu pouvais sortir cette excuse bidon. « Si vous n'avez pas de portable ce n'est pas mon problème. » Tu la regard de manière un peu plus attentif, cette fille n'était pas moche, même très jolie. Un petit sourire coquin se traça sur tes lèvres alors que tu demandas : « Et si je vous prête mon portable, qu'ai-je en échange ? » Bien sûr l'allusion de ta question était claire, tu n'étais pas le genre de personne à dire des choses dans la subtilité.

C'est alors qu'un bruit attira ton attention. Cette femme inconnue se relevait, tu l'as regardas, jeune, mais rien de bien exceptionnel, visage banale, une fille banale. Tu claquas ta langue de manière perplexe devant cette femme qui ne semblait pas réussir à tenir sur ses deux jambes. Tu lanças à l'encontre de cette dernière : « Si on ne tient pas l'alcool, on ne boit pas. » Tu les regardas, sans rien faire, mains dans les poches de ton costard. Tu faillis tourner les talons une nouvelle fois, mais les paroles de la demoiselle t'interpella. Grand idiot ?! C'est bien ce que tu avais entendu. Bouche ouverte abasourdis par ce que tu entendais. Les femmes de nos jours n'avaient plus peur de rien. Tu te rapprochas tout en lui demandant : « Tu peux répéter, je ne crois pas avoir très bien entendu ? » Elle était accroupi, son dos tourné, tu te mordis la lèvre énervé et tu te penchas légèrement pour mettre une main sur son épaule. « Je te cause ! » Tu tiras un peu dessus et c'est alors que tu vis de plus près la demoiselle allongé, évanouie. Tu fronças les sourcils. Peut-être que cette femme n'avait pas bu ou alors elle était en train de faire réellement un malaise. Tu t'accroupis à côté de l'autre femme, ne la calculant même plus sur le coup. Tu n'étais pas médecin, sur le coup, tu aurais bien aimé que ton cousin soit là. Tu essayas quand même de regarder son pouls en tâtant son poignet. Tu soupiras et regarda l'heure. Appelé les ambulances allaient prendre une plombe, autant y aller à pied, ce n'était pas non plus très loin du centre. Tu te déplaças pour te mettre au niveau des pieds de l'inconnue. Tu jetas un coup d'oeil en arrière : « Met-là sur mon dos. » Un ordre, oui. Mais il fallait faire vite, pour le bien de cette femme, mais aussi pour limiter son retard chez lui. Une fois sur le dos, il la retint au niveau des cuisses avec ses mains et commença à prendre le chemin en direction de l'hôpital.

Je ne savais pas qu'il était possible de rencontrer des gens aussi peu coopératif au quotidien. Il devait se suffire à lui-même et ne devait pas avoir besoin des gens dans sa vie j'imagine. Monsieur qui aimait apparemment faire la morale plutôt que d'agir ! Arf ! Qu'il m'énervait ! Qu'il s'en aille, j'allais me débrouiller. Sa présence transformait mon inquiétude en colère, allez savoir pourquoi. Mais ce qui semblait régler pour moi, ne semblait pas l'être pour lui. Quand je disais que les gens étaient par moment très étranges, ça pouvait se prouver encore aujourd'hui.
Enfin ce n'était pas tout à fait étrange en soi, après mes mots n'importe qui aurait réagit, mais j'avais dans l'idée que lui aurait ignoré mes propos et continué sur sa route puisque l'idée de m'aider ne semblait pas le tenter plus que ça. Si j'avais su que ça retiendrait son attention, je lui aurai dit le fond de ma pensée plus tôt. Je le sentis derrière voulant des explications mais j'optais pour la solution de l'ignorer de mon côté aussi. Voyons voir jusqu'où il tiendrait. Cela se termina par lui accroupi à côté de moi, semblant enfin me prendre au sérieux. Je l'observais prendre son pouls puis soupirer en regardant l'heure. J'allais pour lui expliquer la situation plus précisément maintenant qu'il semblait vraiment se soucier de la jeune femme, mais celui-ci me pris de court en se déplaçant vers les pieds de l'inconsciente et m'ordonnant presque de l'installer sur son dos. Oui, oui, maintenant j'étais l'assistante de monsieur !
Je fronçais les sourcils un instant face à cet ordre donné puis ravala ma fierté et m'exécuta. J'obtenais enfin cette aide tant attendue je n'allais pas rouspéter dessus ! S'il décidait de partir sur un coup de tête après ma réflexion j'allais me retrouver dans une fâcheuse situation n'ayant aucune force pour la porter moi-même et lui n'ayant toujours pas céder son téléphone.
J'examinais précisément où il positionnait ses mains car à mes yeux, jusqu'à preuve du contraire, il restait un homme bizarre, et puis qui sait à quoi il pensait au fond de sa tête. Tout d'un coup il changeait d'avis ! Pourquoi ? Je restais méfiante. Je n'allais pas laisser cette fille seule avec cet homme avant d'être à l'hôpital et qu'elle soit prise en charge, même si l'envie de rentrer chez moi parcourais tout mon corps. J'essayais de le regarder le moins étrangement possible en me convaincant qu'il avait peut-être un bon fond et laissa échapper un léger « Merci de votre aide. » qui eut quand même beaucoup de mal à franchir le seuil de mes lèvres. Je passais nerveusement ma main dans mes cheveux par la suite ne sachant pas trop si je devais engager la conversation ou non. Je l'avais traité d'imbécile, il n'y a même pas quelques minutes, et il ne semblait pas avoir apprécié. Je marchais en regardant droit devant moi et jetai de temps à autres des regards en direction de la jeune femme sur son dos. Enfin non, avouons, je le regardais lui, mais pour ne pas me mettre à le fixer mon œil balançait entre lui et la jeune femme.
«Je voulais m'excuser, Vous n'êtes peut être pas totalement un idiot en faite. » dis-je un peu maladroitement. « Enfin pas du tout idiot en faite. Mais vous sembliez l'être beaucoup quand même. » Je cachais mon visage dans la paume de ma main. Souffla un instant puis repris. « Désolé de l'avoir dit je veux dire.» Je me demandais vraiment pourquoi j'avais rajouté tout ça mais cela ne m'empêcha pas de continuer dans mes bêtises. « C'est habituel chez vous d'embêter les gens ainsi, alors que vous auriez pu m'aider depuis un petit bout de temps déjà ? » Une voix intérieur m'incita à me taire mais c'était plus fort que moi. « En plus vous auriez voulu quelque chose en échange pour un acte citoyen ! N'importe quoi...» dis-je un peu plus bas, mais cela ne devait pas avoir échapper à son ouïe. Je glissais sur la mauvaise pente c'était certain. Je priais pour qu'il ne lâche pas soudainement la fille et décide de rentrer chez lui par ma faute. Je tentais donc de me rattraper du mieux que je pouvais espérant ne pas avoir fâché monsieur avec mes propos. « Pour vous remercier vraiment je vous offrirai un café si vous voulez en échange de votre aide. » Il ne semblait pas vraiment avoir besoin qu'on lui offre des verres mais la politesse me conseillait de le proposer quand même.

Tu avais beau être un type avec un excellent QI, tu te comportais très souvent comme un con. Après que cette fille t'aida à mettre sur ton dos cette femme, tu te relevas doucement, tes mains posés sur le haut de ses cuisses afin de bien la tenir pour qu'elle ne puisse pas tomber. Franchement ce soir c'était bien ta veine, mais partir comme ça en sachant que cette femme s'était réellement évanouïte n'était pas ton genre. Tu n'étais pas cruel à ce point, surtout que si tu l'avais ignoré, cela aurait pu être considérer comme non assistance en personne en danger. Retourner au poste de police en ce moment ne t'intéressait plus, la belle chère commissaire que tu appréciais bien avait été apparemment muté et puis pour le coup avec ton père sur le dos, tu devais pour le moment te montrer irréprochable. Dur.

Tes pas s'enchaînèrent rapidement, les petits bruits de pas te suivant t'indiquèrent que cette femme avec qui tu t'étais prise le bec au début te suivais. Qu'elle te suit ou non, au fond tu t'en foutais pas mal, mais sûrement que cette dernière ne te faisais pas assez confiance pour l'emmener jusqu'à l'hôpital ou alors trop impliqué, elle voulait s'assurer que cette femme aille bien. Il regarda devant lui, essayant du mieux qu'il pouvait de se repérer dans les rues pour rejoindre l'hôpital au plus vite. La remarque à la fin de sa phrase, lui fit lâché un bref rire. « Est-ce un compliment ?! » Même si tu agissais bien souvent comme un con, tu ne l'étais pas totalement, tu étais également un humain et tu ne pouvais pas laisser une personne en détresse sans rien faire, même si l'image d'un gosse de riche ressortait bien souvent. Mais au fond tu n'étais pas un mauvais gars, il fallait seulement apprendre à te connaître comme tes trois meilleurs amis l'ont fait pour découvrir qui tu es vraiment. Tu ne la voyais pas derrière ton dos, mais tu arrivais à imaginer son état lorsqu'elle s'excusa encore une fois de l'avoir traité d'idiot. Tu ne dis rien, acquiesçant simplement d'un sourire, tu aimais bien quand les gens reconnaissait leur fautes à ton égard. Le feu des piétons rouge, t'obligea à t'arrêter et laissé les voitures passées. Tu regardas la jeune femme au même niveau que toi te parler. Tu souris face au tempérament de la demoiselle, elle n'hésitait vraiment pas à dire ce qu'elle pensait. Tu l'as laissa finir. Tu avanças vers elle d'un pas et tu te penchas, ton visage proche du sien avec un petit sourire aux coins des lèvres, tu lui répondis « Vous n'avez vraiment peur de rien. » Tes yeux regardèrent en biais le feu qui était passé au vert, tu avanças donc pour traverser la route. Une fois de l'autre côté, tu pris à gauche. Franchement, ça serait plus simple de prendre un taxi, malheureusement pour toi, pour une fois tu n'avais pas emmené ton porte feuille celui-ci étant resté à la maison.

Cette fille continua à parler. Les femmes sont de vrais moulins à parole. Cette femme était impressionnante, tout à l'heure limite elle t'engueulait, puis finalement elle s'est excusée pour après te reprocher ta manière d'être et maintenant elle t'invitait à boire un café pour te remercier. Elle était une vrai girouette et difficile à suivre. Un coup elle était blanche puis l'autre coup elle était noire. « Un café ?! Ok, mais pas pour ce soir, je n'ai pas le temps. » Déjà qu'emmener cette femme sur ton dos allait te retarder pour aller chez tes parents. Tu t'arrêtas brusquement face à deux direction. « Merde où sait déjà... » Tu réfléchis, essayant de te repasser en scène ton trajet en moto lorsque tu es allé à l'hôpital pour voir un de tes amis hospitalisé. Une fois ce chemin retrouvé, tu pris à droite maintenant ce n'était plus qu'à dix minutes à peine. « Pourquoi n'avez-vous pas arrêté un taxi, cela aurait été plus simple que d'embêter une personne occupé. » Tu lui retournais ce qu'elle avait dit, considérant plutôt que c'était elle qui t'avais embêter plutôt que l'inverse. « Je suis trop bon, aider une parfaite inconnue et laissant tomber ce que j'avais à faire d'important. » Oui, l'anniversaire de ta mère était important, après tout c'est elle qui t'avait donné naissance et qui te couvrait face à ton père lorsque tu faisais des conneries.

Spoiler:

Il avait l'air intimidant, de par sa taille et sa prestance. Je me demandais pourquoi j'avais cette envie de lui tenir tête ! Je pense que ma fatigue devait y jouer un peu. Dans une logique, j'aurais du tourner sept fois ma langue avant de m'exprimer cela m'aurait facilité bien des choses mais actuellement je n'en était plus à ça près.
Le grand homme accepta ma proposition d'un café, mais pas pour ce soir car il n'avait pas le temps selon lui. Je passais une main gênée dans mes cheveux, regrettant de nouveau de l'avoir arrêté dans sa route pour je ne sais où. Mais je n'eus le temps de réagir vraiment à cela, l'entendre se demander où était le chemin me fit froncer les sourcils et m'ôta tout gêne. Etions-nous en train de nous perdre ? Je dois avouer que je le suivais à l'aveuglette depuis tout à l'heure mais peut être était-il temps que je m'en inquiète aussi. Si c'était une personne mal intentionnée, j'étais vraiment dans le pétrin. Je m'excusais malgré tout de nouveau timidement pour le retard que je lui faisais prendre. Ma politesse gagnait toujours sur moi mon cerveau et mon tempérament ne me dictait pas les même chose. Quoiqu'il en soit il semblait avoir un programme bien chargé à l'entendre. Bien plus que moi en tout cas. C'était donc ça la vie des gens aisés ? N'avoir le temps pour rien. Si c'était cela, j'aimais ma vie de fille de classe moyenne. Pourquoi était-ce tombé sur lui vraiment ? J'aurais pu tomber sur un jeune homme gentil et agréable dont sauver les jeunes filles en détresse était son pain quotidien. Était-ce trop demander ? Sûrement oui.
Bien avant de me laisser m'emporter dans mes pensées de complaintes qui réussissait presque à me détendre, une voix bien masculine vint de nouveau me questionner. En n'oubliant pas de préciser ô combien je le dérangeais. Je laissais un soupir s'échapper de mes lèvres. « J'ai le sentiment que vous me trouvez peu futé. »Vraiment si j'avais pu je l'aurais prit ce taxi ! J'agitais mon téléphone éteint sous ses yeux avant de rajouter. « Je n'ai pas osé fouillé dans ses affaires avant que vous n'arriviez. Je ne voulais pas qu'elle se méprenne sur mon compte. Et je ne voulais pas trop m'éloigner non plus au cas où des personnes mal attentionnés tente je ne sais quoi.» Cela me semblait de bonnes raisons à mes yeux. Peut être légèrement parano par contre. De plus si on prenait l'idée que des gens vraiment mal attentionnée étaient venus j'aurais paniquée et prit peur je pense. Mais j'étais persuadée que lui et moi n'avions pas la même vision de la vie. «Si votre programme était si important, vous n'aurez qu'à dire qu'une pauvre petite femme vous a tant dérangé que vous vous êtes senti forcé de l'aider. Je prends le blâme volontiers d'avoir était trop émotive face à une femme en détresse. Ça donnera une bonne image de vous même si ça ne sera pas totalement la vérité.» Son but était-il de me faire culpabiliser ? Je suis sur que si c'était lui qui aurait été évanoui dans la rue, il aurait bien attendu que le monde entier vienne l'aider. La manière dont il fit sa dernière tirade, tel un bon comédien me fit de nouveau soupirer intérieurement. Je faisais preuve d'un grand self-control pour ne pas lui répondre de partir s'il le voulait, que je m'en fichais parce que je n'avais pas besoin de lui. Ce qui était faux bien sur, mais cette phrase me brûlait les lèvres. Je ne comprenais toujours pas pourquoi il était venue en aide. Je préférais porter mon regard sur la jeune fille, qui semblait plus dans un état de sommeil que d'évanouissement maintenant. Je lui accordais le fait d’être chanceuse ; même si elle n'avait pas conscience elle vivait le fantasme de nombreuses coréennes. Bon elle n'était pas sur le dos de l'homme idéal mais c'était celui d'un homme grand et semble-t-il riche, c'était déjà ça de gagné. « Pensez à mon excuse. Elle vous servira peut être ô grand sauveur de jeunes femmes en détresse. » Je lui tirais la langue discrètement avant d'enchaîner comme si de rien n'était tentant de suivre son rythme. Un pas chez lui équivalait à deux pour moi. « Et qu'est ce que vous aviez de si important ? Si ce n'est pas trop indiscret bien sur. Une sortie au bar entre amis ? Un rendez vous arrangé ? L'anniversaire d'un diplomate ? » Tss, à coup sur c'était le bar dans les quartiers riches. «Vous pensez que je n'avais rien d'important à faire moi ? J'ai juste vu une priorité chez cette demoiselle ! » Je me permettais de faire une légère pression avec mon index sur l'avant bras de l'homme en contact avec la jambe de la fille sur son dos, pour lui rappeler que je n'avais pas prévue mon coup à l'avance. Après chacun avait ses priorités ! Moi aussi j'avais un programme important. Un livre sur ma table de chevet qui m'attendait depuis un bout de temps déjà. « Votre bonne action sera peut être récompensé plus tard. Vous ne croyez pas au Karma ? Karma vous a conseillé de venir le faire sinon pourquoi seriez-vous venus m'aider. » Oh ne vous inquiétez pas moi aussi j'avais du mal à réaliser que je venais parler du karma. Et comme une personne à part entière en plus.

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