Une journée qui s'annonçait belle. Pas de travail, pas besoin de ressentir une pression importante de part de mon rédacteur en chef... Juste le plaisir de pouvoir rien faire et être paresseuse. Même si je suis parfois un bourreau de travail, je vais en profiter un max de ce repos. Mais bon, c'est cool d'être encore en pyjama et affalée dans mon lit mais, il fallait que je trouve une occupation. C'est en jouant avec une de mèche de cheveux et adoptant une petite moue que je me mis à réfléchir. C'est à ce moment que je bondissais sur mes deux jambes, pensant que je devais reprendre mes anciennes habitudes. Depuis que je vivais seule — du moins officiellement si-je puis dire — j'avais prit cette habitude de louer des films de tout genre pour passer au point que le vendeur me connaissait trop bien pour mes retards répétitifs. Bien que j'adorais passer du temps avec les lecteurs de mon blog, étonnement j'aimais parfois ces moments de solitude alors que toute mon adolescence j'ai détesté ça. Peut être parce qu'aujourd'hui j'ai réussi ma vie alors que beaucoup pensait que je ne changerais jamais. La vie est parfois ironique. Je pris le temps de prendre une tenue un peu plus décente et de me recoiffer convenablement avant de m'aventurer dans cette jungle qu'était Incheon.
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Un autre soupir de ma part... Je suis une éternelle indécise. C'est bien de dire qu'on veut un film cependant, je ne savais pas vraiment ce que je voulais. C'était bien pire que quand j'étais dans un magasin de vêtements. Mes yeux vagabondaient de haut en bas avant de tomber sur une catégorie que je connaissais que trop bien. Même si ma mère et mon père me voyaient comme une petite fille douce et sans histoire, j'ai aussi mes défauts. Adolescente, comme beaucoup de jeunes de mon âge, je m'intéressais de près au sexe. Par curiosité bien sûr dans un premier temps. A cette époque bien que je m'amusais à écrire des histoires érotiques sur mon amour d'adolescence et moi, je n'étais pas moins novice dans la matière. Et quand j'ai vu ce que les relations entre femmes donnait dans des films pornos... J'ai compris que c'était loin de ce que j'imaginais et j'avouerai que c'est là que l'innocence qui faisait de moi la petite fille que j'étais est morte. Je passais comme une inconnue devant cette section adulte avant qu'une jaquette d'un dvd me saute aux yeux. Dessus figurait une actrice que je connaissais que trop bien. J'oserais presque dire que c'était mon idole des films pour adulte il y a un temps. Nao... J'ai toujours été impressionnée par ses... Capacités dans cette industrie. Je mentirais si je dis que je n'ai jamais fantasmé sur cette femme. Enfin bon, je n'étais qu'une ado presque inconsciente qui découvrait les aléas de la vie. Une sourire presque mélancolique étirait le coin de mes lèvres avant de reposer ce film. J'étais presque tentée de le prendre, hommage à ces vieilles habitudes que j'ai abandonnées je suppose. Finalement, histoire de ne pas repartir les mains vide. J'optais alors pour un film simple. Une comédie tout ce qu'il y a de plus banal. Je me dirigeais vers la caisse puis d'un geste las, je passais mes mains dans mes cheveux avant de lever les yeux — involontairement — sur une silhouette qui me rappelait vaguement quelqu'un. J'arquais un sourcil, observant chaque détail de cette personne. Je finissais par me rapprocher un peu plus d'elle... Non, ce n'est pas elle... Ce n'est pas possible....
« Na... Nao ? »
Lançais-je sans grande conviction. Ce joli visage, cette chevelure qui tombait parfaitement, ce corps si bien dessiné. Je ne sais pas si c'est mon imagination qui me jouait des tours mais elle ressemblait trait pour trait a la femme que j'admirais
« Vous êtes Nao, non ? »
Qui sait, ça se trouve que je me suis trompée et que je viens de vendre toute seule mon côté obscur à une inconnue, mais il fallait que j'en ai le coeur net. Si ce n'était pas elle, je connais la sortie du video club, pour éviter un peu plus la honte.
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