En ce mois de septembre, le soleil est au rendez-vous et il tape plutôt fort. Ayant un professeur absent et un trou dans mon emploi du temps, trois belles heures de libres s'offrent à moi. Je pense d'abord à me rendre à la bibliothèque de la fac, pour revoir un peu mes cours, mais après avoir mis le nez dehors, j'opte plutôt pour faire cela en extérieur, au calme, avec une boisson fraîche.
Je me rends donc dans un café non loin du campus de l'université.
J'entre et commande un jus de fruit qui m'a l'air bien rafraîchissant ainsi qu'une petite chocolatine qui fera office de mon quatre heures. J'avais fortement pensé à me prendre une glace, mais j'aurais passé plus de temps à déguster mon délice qu'à concentrer sur mes révisions. Au moment de payer, je me fais une petite frayeur en croyant avoir oublié mon portefeuille à la maison mais après quelques secondes -qui m'ont paru des heures- à retourner mon sac dans tous les sens, je finis par trouver l'objet. Je lâche un gros souffle avant de filer vers la terrasse avec mon plateau. Le café est plein à craquer, mais j'essaie tout de même de me faufiler entre les personnes. Chose qui n'est pas très simple quand on a un verre en équilibre sur un plateau, et un sac qui tombe de l'épaule.
A travers la vitre j'aperçois une table vide à l'ombre. BINGO ! C'est le moment de me dépêcher pour ne pas me la faire prendre. Mais manque de pot, alors que j'accélère le pas, je rentre en collision avec un homme, ce qui fait que je lâche le plateau qui s'écrase contre ma poitrine. Le liquide du jus de fruit fini sur mon chemisier, et la chocolatine, à terre. Je relève la tête et aperçois l'homme en question qui s'excuse face à cet accident.
Je le regarde bouche entrouverte, en essayant de comprendre ce qu'il vient de se passer si vite.
La personne fouille dans ses poches, je le regarde d'un air interrogateur, me demandant pourquoi il reste planter là, à chercher quelque chose, alors que la foule se pousse de tous les côtés. Quand il s'exprime je comprends alors qu'il cherche un mouchoir. C'est attentionné. Rare sont les personnes aujourd'hui qui font attention à un parfait inconnu. Mais l'histoire du mouchoir n'était rien comparé à ce qui arrive : l'homme m'informe tout naturellement qu'il m'emmène acheter de nouveaux vêtements. Étonnée, je cris presque un
« quoi ? ». Avant de me faire embarquer par cette personne. Je n'ai même pas le temps de ramasser le plateau et la nourriture à terre que nous sommes déjà dehors.
Sur le chemin, j'essaie de dissuader mon interlocuteur :
- Ne vous inquiétez pas, ce n'est rien, j'ai d'autres chemises. Je vais juste rentrer et me changer, merci beaucoup.A vrai dire, même si cette personne m'avait l'air très attentionné, on ne sait jamais. Dans tous ces films, les méchants sont en fait ceux qui paraissent le plus gentils. C'est vrai, nous sommes dans la réalité, mais on ne sait jamais. Et même à 17h de l'après-midi, un fou peut vous emmener n'importe où.
Mais malgré mes pensées négatives et ce que je viens de lui dire, nous finissons par arrivés dans une rue avec un tas de magasins.
Nous entrons dans une boutique chic, digne des gens aisées. Les murs, le sol, tout est blanc et clair. L'endroit et très lumineux, c'est agréable à regarder.
- Choisissez ce que vous voulez, je vous l’offre pour me faire pardonner ma maladresse. Je me sens mal à l'aise. De plus, un calme lourd nous accompagne. Seule une vendeuse et là, à attendre que je mette les yeux sur un vêtement pour qu'elle puisse commencer son travail.
Seulement, je ne suis pas décidée à regarder les vêtements, je suis beaucoup trop gênée. Mes yeux font des vas et viens entre la vendeuse et cet homme dont je ne connais ni le nom, ni l'âge, ni... rien en fait.
A voir l'endroit où il m'a emmenée, cet homme doit sûrement faire partie d'une famille aisée, mais même s'il à de l'argent, je ne peux pas aller prendre un habit et lui dire :
"ce sera ça !"Alors j'attends, j'attends que quelque chose ce passe, que l'homme se lasse de ce silence, qu'il parle ou simplement qu'il parte.
- Spoiler:
Bon, je devais poster après le club des 5, mais je n'ai pas pu m’empêcher haha, après avoir lu j'ai préféré écrire tant que j'étais motivée!
Désolée pour ce petit passage "on sait jamais y'a des méchants dans les villes qui emmène les filles " XDDDD
enfin bref, j'espère que ça te plait!♥