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 Non, gros, c'est pas un chat | Ahn Kevin et Kang Min Hwan

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MessageSujet: Non, gros, c'est pas un chat | Ahn Kevin et Kang Min Hwan   Non, gros, c'est pas un chat | Ahn Kevin et Kang Min Hwan EmptyJeu 7 Aoû - 2:45

Non, gros, c'est pas un chat
FEAT. Kang Jakub
J'enfilai mes shorts en jean et les attachai en me regardant dans le miroir. Après un moment de réflexion, je décidai de sortir le grand jeu - anyways, c'est ça qu'ils disent : "Always dress to impress". J'allais juste chez Jakub, c'était pas comme s'il allait me juger si j'arrivais en pyjama, mais pareil. J'avais pas envie d'avoir l'air de rien. Je m'emparai de ma snapback noire et blanche et la plaçai judicieusement à l'envers sur ma tête, puis glissai dans mes slip-ons blancs, ceux un dessin de monstre cute qui effrayait un autre monstre cute sur l'autre soulier. Pas mal bad ass comme souliers ! Avant de passer la porte, je laissai ma main flotter au dessus de mes nouvelles lunettes - elles m'avaient couté un bras et je ne voulais pas prendre le risque de les briser, mais en même temps elles étaient trop belles pour que je ne les porte pas. Je les attrapai et les glissai sur le col de mon t-shirt noir et blanc à manches trois-quart. Je sortis de ma chambre et barrai la porte derrière moi. C'était pas comme si je soupçonnais qui que ce soit dans la résidence de voler mon stuff, mais y'avait quand même le Duo Infernal qui ne se gênerait pas pour venir changer tous mes meubles de place ou mettre du papier de toilette partout ou même genre asperger ma chambre de poush-poush qui pue comme le Febreeze. Donc, je regardai que tout était bien barré et me dirigeai vers la porte d’ascenseur. Ailleurs, j'aurais pris les escaliers mais bien franchement ça ne me tentait pas de me taper les 10 étages à descendre. En plus, j'allais déjà marcher jusque chez Min Hwan fait que c'est pas si grave que ça si je prends l'ascenseur. Okay, il habitait pas si loin que ça mais quand même. Yolo, au pire. J'appuyai sur le bouton et l'ascenseur devait déjà être proche parce que les portes s'ouvrirent rapidement. J'entrai en souriant aux trois autres étudiants qui y étaient déjà. Ils me rendirent mon sourire et je m'avançai pour peser sur le bouton du rez-de-chaussée mais c'était déjà fait donc je laissai faire. Les portes se refermèrent et je me balançai un peu sur mes pieds en attendant d'arriver en bas. Si y'avait une chose qui n'avait pas changé entre le Québec et ici, c'était la petite musique pas bonne dans les ascenseurs. Pour de vrai là. Je sais pas, mettez la radio ou quelque chose. Non, c'était encore des petits tudum tudum tudum pas de bon rythme ou whatever. Okay je comprends qu'on passe pas la journée dans un ascenseur. Mais si je voulais passer la journée dans un ascenseur ben je le ferais sûrement pas juste à cause de la musique poche. Bon. La porte s'ouvrit au rez-de-chaussée et je sortis sans me presser. Je saluai quelqu'un en sortant du bâtiment et me dirigeai vers le trottoir. (je grognai intérieurement : "Ouain, finalement c'était con d'apporter mes lunettes il fait même pas soleil.") Jakub habitait pas trop loin et j'étais en avance donc je ne marchais pas trop vite. La partie de soccer commençait juste à 14h30 et je vis en mettant de la musique sur mon cellulaire qu'il était 13h20. J'avais encore en masse de temps. Je mis mes écouteurs et marchai vers chez lui. Je m'arrêtai  dans une épicerie en chemin pour acheter des macaronis, du fromage et des saucisses. Ouain, ça me tentait de manger du Kraft Dinner (et de faire goûter à mon ami), mais y'en avait pas fait que je ferais avec ça, I guess. J'avais pas dîné encore alors j'espérais vraiment de ne pas faire de quoi de dégueu. J'arrivai donc devant chez Jakub et Sarah vers 13h40. J'entrai dans l'immeuble et me dirigeai directement vers la porte d'entrée de chez eux. J'essayais d'y aller rapidement parce que je savais que leur voisin était un gros imbécile qui gossait tout le temps et j'avais pas envie de le croiser. Jakub répondit rapidement et j'entrai en lui faisant un gros sourire.

« Hey bro! Comment ça va? »

Je l'attirai dans mes bras dans un gros bro-hug en repoussant les émotions qui me tapaient dans le ventre à cause de la proximité de Min Hwan. Je le laissai aller et lui secouai les cheveux, puis retirai mes chaussures après lui avoir laissé mon sac d'épicerie.

« On va faire du macaroni au fromage avec des saucisses, c'est tu correct? Je sais pas si t'en as déjà mangé mais c'est vraiment bon pis ça va être cool à manger pendant le match! »

Je savais que mon ami allait pas vraiment regarder le match mais il était vraiment cool de me laisser squatter son salon pour l'après-midi. J'aurais pu regarder la partie dans les résidences ou bien avec d'autres joueurs de mon équipe, comme je faisais d'habitude, mais j'avais vraiment besoin de ma dose de Jakub. Ouais, j'avais décidé d'être honnête avec moi même et de m'avouer que j'étais amoureux de lui. L'affaire, c'est que je ne pouvais pas le lui admettre à lui parce que je savais que ça ne servirait à rien sauf à mettre notre relation à l'envers, parce qu'il ne pouvait pas retourner mes sentiments. Donc, je gardais ça pour moi même en essayant de les supprimer, carrément.

Je suivis Jakub dans la cuisine et commençai à vider le sac d'épicerie. On s'installa pour cuisiner ensemble et c'est ce qu'on fit jusqu'à 14h35. Je regardais le cadran sur le four anxieusement mais je ne disais rien. Jakub a du le remarquer car il me dit d'aller écouter la partie et je le remerciai avant de me précipiter dans le salon pour allumer la télévision. Ils venaient d'arrêter de chanter l'hymne nationale Sud-Coréenne et la partie allait être lancée. Je tapai dans mes mains quand le centre des Hyundai d'Ulsan remporta la mise au jeu et fit une passe à l'avant droit, qui s'élança vers le but de l'équipe opposée, les Steelers de Pohang. Quand Yoon, un des défenseurs de Pohang, intercepta la passe de Kim à Han et fit une passe rapide au milieu gauche. Je protestai bruyamment puis me rassis en me mordant la lèvre pour m'empêcher de parler trop fort. Je voulais pas que Jakub ait de merde avec ses voisins. La partie avança comme ça pendant une vingtaine de minutes et quand Jakub vint s'asseoir à côté de moi avec deux assiettes de macaroni et une bouteille de soju avec deux verres. Pohang venait de faire un but et donc ils menaient 1:0 alors j'étais pas tellement intéressé par la partie pour l'instant. Je remerciai Jakub en lui faisant un autre bro-hug avec juste un bras, et nous servis chacun un verre de soju. Je lui donnai le sien et on trinqua avant de boire. Je redéposai mon verre sur la table de salon et pris mon assiette avec la fourchette et pris une bonne bouchée.

« Hey, c'est vraiment bon! Merci Jakub! Ayoye c'est vraiment bon wow okay ouais c'est bon. »

Okay ça a l'air un peu bizarre que j'aille dit environ soixante-douze fois que c'était bon mais hey c'était vraiment bon. Ça faisait une éternité que j'avais pas mangé du macaroni au fromage pis même si c'était pas le traditionnel Kraft Dinner auquel j'étais habitué c'était quand même bon en sale. On en avait fait beaucoup et quand je vis que la game avançait pas de toute façon, je me permis d'aller me chercher une autre toute petite portion avant de revenir dans le salon. C'était gras pareil, là, j'avais pas envie de passer des heures au gym comme l'autre fois, quand j'avais mangé de la poutine avec Rosalee. Okay, j'aimais ça aller au gym parce qu'y'a quand même des beaux gars qui sont bien musclés pis que miam mais y'a aussi les douche bags pis c'est pas agréable (ouais, ça non plus ça avait pas changé du Québec à ici). Je me rassis sur le sofa, mais je remarquai après m'être laissé tomber sur le divan que ma jambe était complètement collée contre celle de Jakub et ça me déconcentrait beaucoup trop, alors je me redressai pour nous servir chacun un autre verre de soju. Je lui donnai le sien et on but encore. Je l'observai pendant qu'il buvait. Sa tête, penchée un peu par en arrière, ses yeux un peu refermés, sa gorge bougeait alors qu'il avalait sa gorgée je- okay Kevin non tu arrêtes maintenant avant que ça devienne awkward.

J'ai été chanceux, alors que je faisais tout en mon possible pour détourner le regard des lèvres de Min Hwan qui étaient encore sur rebord de son verre, Ulsan compta un but et je me retournai vivement vers la télévision. Je déposai rapidement mon verre et me levai en tapant dans mes mains.

« Yes! Enfin! Bon, un but! »

Je me rassis en jetant un regard à mon ami, qui m'observait, amusé.

« Ah, moque toi pas de moi gros ça fait une demie heure que la game est commencée pis Ulsan commence juste à se déniaiser. Les Steelers sont même pas si bons que ça. »

Je fis une grimace à Jakub et me rassis bien confortable dans le sofa après nous avoir servi encore un autre verre. Okay, j'étais loin d'être saoul après trois verres, mais j'étais loin d'être un poids lourd aussi alors je sentais l'alcool faire son effet. Je redéposai mon verre et m'affalai un peu dans le divan, les yeux rivés sur l'écran. C'était mieux que je me concentre pas sur Jakub avant que quelque chose arrive. Ça serait vraiment pas drôle. Ce qui était drôle, though, c'était le joueur de Pohang qui a planté en pleine face pour aucune raison. Okay, c'était surement vraiment pas drôle pour lui parce que c'est à la télé nationale et plein de monde l'a vu faire. Mais c'était drôle pareil pour moi et je ris jusqu'à temps qu'un des joueurs des Hyundai s'avance et s'empare du ballon. Ah là, je riais plus, j'étais complètement concentré sur la game. Je me redressai et me penchai vers la télévision, de plus en plus excité en le voyant se rapprocher du but. Il avait passé entre tout le monde et était maintenant seul devant le gardien. Il en profita et tira et...

« YES! T'AS TU VU CE BUT LÀ?! JAKUB T'AS TU VU ÇA C'ÉTAIT PARFAIT!! »

Je fis un high five à un Jakub qui avait l'air un peu incertain. Je sais pas s'il avait froid, mais il tenait sa manche contre la paume de sa main et ses doigts et quand il l'ouvrit, la manche descendit un peu plus bas sur son avant-bras et je vis quelques coupures sur la peau de son poignet. Je fronçai les sourcils en voyant ça.

« Hey Jak'? T'as tu un chat? Je savais pas... »
 
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MessageSujet: Re: Non, gros, c'est pas un chat | Ahn Kevin et Kang Min Hwan   Non, gros, c'est pas un chat | Ahn Kevin et Kang Min Hwan EmptyVen 8 Aoû - 4:11

Pourquoi j’avais dit oui?

Je n’aimais pas le foot tant que ça. C’était presque qu’un prétexte pour être avec Kevin, en fait. Je dis presque, mais c’est ça. Je n’allais pas bien. Le jour, je faisais crise d’angoisse après crise d’angoisse. La nuit, je faisais cauchemars après cauchemars. Je restais réveillé de peur d’en faire un autre. Voir Sarah mourir, voir Kevin se faire torturer, ou voir des flashbacks de mon enfance? Non merci. En fait, peut-être que j’ai dit oui parce que voir Kevin me rassurerait.

Sarah n’était même pas là. Elle était soit chez Chin Hwa, soit trop occupée au travail. Je ne sais pas. Peu importe. J’espérais seulement qu’elle allait bien. Est-ce que je suis trop parano? Sûrement. Mais la seule pensée de mes cauchemars dans lesquels elle mourrait, que ce soit de mes mains, des mains de Chin Hwa, ou des mains d’un inconnu dans la rue ou sur son lieu de travail; cette pensée me faisait trembler de peur. J’en faisais presque des crises d’angoisses. Une autre à ajouter sur la liste des dizaines que j’avais déjà fait cette semaine seulement. Le fait de ne pas être là pour elle parce que je ne savais pas où elle était me donnait l’impression d’être une mauvaise personne. Je me sentais coupable.

Je me faisais mal de plus en plus. Je cache normalement toutes lames que j’utilise dans ma chambre, en sécurité. Mais parfois je n’y pensais plus. Les pensées embrouillées par l’alcool, je pouvais parfois oublier la plus banale des choses. Mes lames pourraient être restées sur le comptoir de la salle de bain.

« Je t’aime fort, écrit-moi après la job pour que je sache que tu vas bien s’il te plait. » Ce dernier texto envoyé, je me suis assis confortablement près d’une fenêtre de l’appartement, regardant le paysage paisible de cette nuit étoilée mais parsemée de nuages pluvieux. L’atmosphère était belle. Mon appareil photo me faisait de l’oeil, mais je ne pouvais pas. Je ne voulais pas.

Sortir dehors seul, pendant la nuit, dans mon état? Le pire des mauvais plans. Je vais encore me ramasser saoul, dans une ruelle, à me faire marteler de coups. On me volerait mon appareil photo. Je ne peux pas. Je ne veux pas.

J’empoignais l’appareil quand même, d’une main ferme, tenant une bouteille de soju de l’autre. Une longue gorgée, deux longues gorgées, trois longues gorgées. J’ouvrai, avec mon coude, la porte qui menait vers le petit balcon de notre appartement. J’étais à l’extérieur, oui, mais j’étais en sécurité au moins. Ou du moins, jusqu’à ce que mon cerveau décide qu’il veuille sauter. Cette décision sera mon couvre-feu. Tu ne sauteras pas ce soir, cher Jakub.

J’ai pris quelques clichés de la nuit. La lune parfois camouflée par les nuages, les étoiles, les immeubles aspergés de pluie, la circulation dense parfois, peu importe. Je me suis approché un peu plus du bord pour avoir un meilleur angle. Mauvaise idée.

Et si tu sautais? Non, je ne peux pas faire ça. J’ai immédiatement rebroussé chemin et je me suis enfoui dans mon appartement, portes et fenêtres fermées, en sécurité.

Ma chambre me faisait peur. J’y entrais parfois, mais quand je faisais trop de cauchemars, parfois, je refusais catégoriquement d’y dormir. Aujourd’hui était un de ces jours. J’ai pris mes couvertures, mon oreiller le plus confortable, un des toutous à Sarah; et me me suis fait un petit cocon dans le salon. Mon habit de prédilection pour le cocon? Un pantalon de coton gris, une camisole blanche, et une veste grise. Quelque chose de très simple, mais qui ressemblait assez à un pyjama à mon goût.

Mon téléphone était près de moi, au cas où elle me répondrait; mon ordinateur était là également, pour écouter des vidéos Youtube cutes ou des Vines drôles pour me changer les idées. J’avais une caisse de six bouteilles de soju à portée de main. Je buvais. Je riais. Je naviguais sur les internets. Je buvais encore. Il devait être environ 3h du matin. Je buvais, je buvais, je me sentais partir.

/toc toc toc/

Je jetai un oeil rapide à la première entité qui donnait le temps que je pouvais voir, qui s’adonnait être le micro-onde. 13h40. C’était probablement Kevin. D’un bon, je suis sorti de mon cocon confortable et j’ai ouvert la porte.

J’avais un petit mal de coeur de fond, j’étais un peu confus, mais j’étais content que Kevin soit là. Il me serrai dans ses bras, la proximité m’a rassuré: Il allait bien. « Heeeeey Kev’, ça va bien et toi? »

Il secoua mes cheveux déjà ébouriffés, les peignant déjà mieux qu’ils l’étaient au passage. Je me sentais mal un peu, d’être encore habillé en semi pyjama étrange alors que Kevin était super bien habillé, comme à son habitude. Je l’ai entendu parler de macaroni au fromage avec des saucisses. Confus, j’ai regardé le sac d’épicerie qu’il avait à la main. J’ai souris. Bien sûr que j’avais déjà mangé du macaroni au fromage, surtout avec des saucisses. Je veux dire, c’est l’un des plats favoris à Sarah si on ne comptait pas le kimchi.

« Ah oui j’en ai déjà mangé, Sarah est québécoise aussi haha… mais probablement que ta recette est différente que la sienne, comme ça se vent pas en boîte comme le Kraft Dinner au Canada », dis-je, le sourire toujours aux lèvres. En soupirant et en me voyant dans le reflet d’une fenêtre, j’ai lancé: « Écoute Kevin si tu veux tu peux commencer le macaroni, moi je vais aller me changer… je reviens. »

C’était surtout un prétexte pour mettre des vêtements propres, en fait, comme je venais de dormir dans ceux que je portais. J’ai enfilé un jeans noir, un t-shirt gris à imprimé, ainsi qu’une autre veste similaire à celle que j’avais précédemment, mais noire cette fois-ci. Je me devais de cacher mes bras, c’était vital. J’ai replacé mes cheveux correctement, et je suis sorti de ma chambre.

Les préparations pour le grand repas gastronomique (non) commencent donc. L’heure du match approchait rapidement, et en regardant l’heure sur le four, qui affichait 14h35, j’ai fait signe à Kevin d’aller écouter le match pendant que je finissais le repas. J’essayais de me souvenir des étapes que Sarah m’avait montré, en espérant vraiment fort que mon macaroni au fromage soit à la hauteur des attentes de Kevin. J’avais beaucoup de pression, fallait ça soit parfait ok.

Nerveux, les manches les plus baissées possible, j’ai transporté mon assiette et son assiette vers le salon, où Kevin écoutait calmement la partie. Il avait l’air irrité un peu. Je voyais que les Steelers de Pohang avaient fait un but. Kevin prenait donc pour les Hyundai de Ulsan. Je vois!

Heureusement pour moi, mon macaroni au fromage fut un succès culinaire. J’en ai également profité pour nous servir du soju, que j’ai versé dans un verre cette fois-ci. Je bois normalement à la bouteille, mais je devais avoir un peu plus de manières avec mon ami. Franchement Min Hwan.

Je n’étais pas vraiment attentif à ce qui se passait à l’écran. Je me concentrais sur mon macaroni au fromage, mon verre de soju, et à m’assurer que mes manches de veste camouflaient mes poignets. J’aurais du prendre une veste avec les manches assez longues pour recouvrir mes mains. J’en avais une. Pourquoi je n’y ai pas pensé? Il était trop tard pour changer. Kevin se poserait des questions.

Mon ami a laissé échapper un cri de joie: Ulsan avait enfin fait un but. Je l’ai regardé en riant un peu. Il était drôle à voir, Kevin. Je n’ai jamais compris les gens qui s’excitent autant à regarder le sport. Ça créait tellement d’adrénaline pour rien. Néanmoins, le voir s’énerver lorsque je riais de sa réaction me faisait rire encore plus. Je n’ai rien fait d’autre que rire, par contre, n’ayant pas prononcé un mot depuis le début de la partie. Je me contenterai donc de boire une nouvelle fois, et de me resservir un verre.

J’ai à peine eu le temps de déposer la bouteille de soju sur la table que Kevin s’est levé, le visage se rapprochant de plus en plus de la télévision. Il avait l’air très intensément dans le moment et je du retenir un autre rire pour ne pas le déconcentrer. Mais voilà, Ulsan avait fait un autre but, et à en voir la réaction de Kevin, il devait être spectaculaire.

Oh, un high five.

J’ai essayer de retenir ma manche de veste avec mes doigts en même temps de lui taper dans la main, mais j’ai échoué lamentablement. Je ne pouvais qu’espérer que Kevin n’aille pas jeté un oeil sur mon avant-bras… oh, il a vu. « Oh… non je… je n’ai pas de chat… »

Hm, que dire de plus. J’aurais pu mentir et dire « ouaiiiiis j’ai un chat » mais Kevin se serait rapidement rendu compte de l’absence de litière et de catnip dans l’appartement. Je me suis recroquevillé sur le sofa, les bras enroulés autour de mes jambes, fixant la télévision pour tenter d’éviter le sujet. Les Steelers avaient presque fait un autre but, mais les Hyundais réussirent à s’emparer du ballon et s’aventuraient en territoire offensif assez rapidement. Le tireur étoile de l’équipe d’Ulsan se préparait à faire un tir, mais un des défenseurs le fit tomber. Pénalité.

Ulsan aura probablement un tir de pénalité, je ne sais pas trop. Je ne connaissais pas assez bien le football pour cela. Tout ce que je savais, c’est que le pauvre tireur d’Ulsan s’était blessé à un mollet en tombant, et qu’il allait manquer au moins le reste de la période. Probablement de quoi rendre Kevin fou. Je n’osais pas jeter de regards vers lui pour analyser ses réactions, de peur que nos regards se croisent. Je voulais lui faire oublier ce qu’il avait vu le plus vite possible.

« Kevin-ah, je vais aller me chercher d’autre macaroni… » Un autre prétexte pour tenter d’éviter Kevin le plus possible jusqu’à ce qu’il oublie mon bras. Je n’avais pas tant faim, en fait. Je me suis quand même servi une copieuse portion de Kraft Dinner maison en m’assurant d’avoir suffisamment de saucisses, et je suis revenu m’asseoir en indien sur mon sofa.

La période était terminée, maintenant. Les conversations étaient inévitables.
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MessageSujet: Re: Non, gros, c'est pas un chat | Ahn Kevin et Kang Min Hwan   Non, gros, c'est pas un chat | Ahn Kevin et Kang Min Hwan EmptyDim 28 Déc - 20:32

Non, gros, c'est pas un chat
FEAT. Kang Jakub
Pas de chat? C’est vrai qu’en jetant un coup d’œil autour, y’a rien qui montrait que dans l’appartement résiderait un chat. Pas de petit lit, pas de bol de bouffe… Mais si Jakub n’avait pas de chat, pourquoi est-ce qu’il y avait de telles marques sur les bras de mon ami? La petite voix rationnelle en moi criait des choses horribles, et même si un côté de moi voulait le nier, je savais qu’il se passait quelque chose de malheureux avec Min Hwan. Je me rendis compte que je le fixais depuis trop longtemps, alors je détournai le regard vers la télévision et me rassis en silence près de lui. Quand le joueur des Steelers fit tomber le tireur étoile d’Ulsan, je laissai un très gracieux « Ah tabarnak » m’échapper, mauvaise habitude dont je devrais probablement me débarrasser. Je jetai un regard de côté à Jakub, sachant qu’il connaissait probablement le mot, à cause de sa colocataire. Pourtant, il n’eut aucune réaction et il continua à fixer l’écran, dans la lune. Je laissai sortir un grand soupir le plus silencieusement possible, me rendant compte que je retenais mon souffle depuis quelques secondes, les épaules tendues. En survolant brièvement la silhouette de mon ami, je me rendis compte qu’il était probablement cent fois plus tendu que moi, et je dus faire tout en mon possible pour ne pas le prendre dans mes bras et caresser ses cheveux jusqu’à ce qu’il semble plus confortable. Heureusement, j’avais un assez bon self-control pour ne pas le faire, sauf que je ne pus m’empêcher de m’appuyer un peu plus contre lui, mélangeant ainsi nos chaleurs corporelles. Cela suffit à me détendre, mais pas à calmer les cent mille questions qui volaient dans tous les sens dans ma tête.

Jakub se leva pour aller chercher une autre portion de macaroni, et même si je savais qu’il n’avait plus faim, puisque je connaissais l’appétit d’oiseau de mon ami, je ne dis rien et je regardai s’éloigner vers la cuisine. D’habitude, j’en aurais profité pour évidemment regarder le derrière de Min Hwan – puis ensuite pour me réprimander parce que c’est pas bien de fixer les fesses de ses amis. Sauf que là, mon attention était portée sur ses bras, cachés par les manches longues de son chandail noir. Je commençai à repenser à toutes les fois où j’étais avec Jakub, et je réalisai après quelques instants de réflexion qu’en fait, je n’avais jamais vu mon ami porter autre chose que des manches longues. En réalisant cela, je me rendis aussi compte du fait qu’il semblait toujours aussi minutieux et préoccupé, et qu’il bougeait toujours ses bras assez lentement. Je ramenai mes genoux contre moi et appuyai mon menton sur mes genoux, en fixant mes orteils sans vraiment les voir, revisitant plutôt mes souvenirs avec Jakub dans mon esprit. En réalisant que quelque chose se passait pour de vrai, que c’était pas juste mon imagination, j’eus une envie de pleurer qui me frappa en plein dans le corps, me serrant le ventre et me tordant le visage. Je me dépêchai à me rendre dans la salle de bain, en le laissant savoir à mon ami d’une voix étouffée. Il ne restait que quelques minutes à la période, mais je m’en balançait, j’allais pas rester assis devant la télévision en pleurant le temps que Jakub revienne de la cuisine. Je fermai la porte derrière moi, puis après quelques secondes d’hésitation, je la barrai aussi. J’agrippai le lavabo à deux mains et serrai fort, fixant mes jointures qui tournaient au blanc rapidement. Je relevai les yeux et me vis dans le miroir, et criai intérieurement en me voyant comme ça. Les mâchoires serrées, les yeux perdus et pleins de larmes que je refusais de laisser couler, comme d’habitude.

Je détestais pleurer. Pas parce que j’en avais honte, ou « parce que les hommes pleurent pas ». En fait, j’étais habitué à toujours être cette béquille qui retenait les gens de tomber, j’avais toujours proposé mon épaule à ceux qui en avaient besoin. Alors comment est-ce que je pourrais pleurer, si j’étais supposé être le plus fort, celui qui soutenait les gens en peine ? Alors je ne pleurais habituellement pas.

Je lâchai le lavabo et serrai les poings pour les appuyer fortement contre mes yeux, ravalant mes larmes. Un coup que je m’en savais débarrassé, je ne pus contenir ma rage et frappai dans le vide. J’arrêtai rapidement, me rendant compte que j’avais l’air fou. Je m’assis sur la toilette et déposai mes coudes sur mes genoux, puis pris ma tête entre mes mains en serrant mes cheveux entre mes doigts. Je me relevai en soupirant, et me lavai les mains, pour essayer de me calmer. Je me penchai ensuite au-dessus du lavabo et lançai un peu d’eau froide sur mon visage. Je me redressai pour ensuite ouvrir la petite porte sous le comptoir, pour voir s’il y avait une petite serviette à mains accrochée à l’intérieur de la porte, comme chez moi. Mon hypothèse était bonne.  En tirant sur la serviette, je fis tomber un petit sac noir, qui fit un son métallique en percutant le sol. Je me penchai pour raccrocher la serviette, après m’être essuyé le visage, et pris le sac dans mes mains. Je comptais simplement le ranger, mais ma curiosité l’emporta, et je me relevai en tirant sur la petite corde qui le maintenait fermé. Puisque le tissus était opaque et l’ouverture, elle, petite, il m’était presque impossible de voir quoi que ce soit à l’intérieur du sac. En le positionnant vers la lumière accrochée au plafond, j’étais capable de voir un peu, et je sentis des frissons d’horreur parcourir mon corps au complet. Je sortis une petite bouteille, et en lisant un peu, je découvris que c’était en effet de l’antiseptique. Je remis la bouteille dans le sac en me mordant l’intérieur des joues, et en tentant de sortir quelque chose d’autre, je sentis la morsure douloureuse d’une lame contre mon pouce. Je laissai sortir un assez puissant « Ayoye calisse ! » puis mis ma main contre ma bouche, les yeux grands ouverts, regrettant immédiatement mon exclamation. J’entendis à travers la porte le bruit de l’assiette de Jakub qui était déposée sur la table de salon, puis ses pas qui s’approchaient rapidement de la salle de bain. Je m’empressai à refermer le sac et je le jetai dans la petite armoire sous l’évier, puis ouvrit le robinet d’eau froide pour la laisser couler sur la petite plaie qui saignait quand même assez abondamment. Jakub cogna à la porte et me demanda si j’avais besoin d’aide. Je me mis à paniquer, mais me calmai rapidement en me demandant ce qui était mieux. Le faire entrer maintenant et qu’il voit que j’ai joué avec le sac qui apparemment contenait une lame, ou bien retourner au salon et tenter d’expliquer comment je me suis blessé ?

Je fis un choix, peu importe si c’était le plus difficile. Je débarrai la porte.

« Est-ce que tu peux venir, s’il te plait, Jakub ? »
 
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enfin:
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