caractère A la personnalité changeante, parfois d'une vivacité sans bornes, ou d'un naturel calme et innocent, Jenna fait partie de ces gens qui peuvent passer des heures à réfléchir. C'est quelqu'un assez insaisissable, non pas parce qu'elle ne dit pas tout, mais plutôt parce qu'elle ne s'engage pas souvent. Haena est longue à avouer ses sentiments car elle préfère s'en assurer d'abord, pour éviter de souffrir. Ses colères sont rares, car en général elle prend sur elle ; mais lorsqu'elles arrivent, il vaut mieux être abrité... Suite à son passé quelque peu tumultueux, Hae Na reste malgré tout réservée, timide sur les bords et extrêmement sensible, même sous les apparences. Mais, elle essaye toujours de contrôler ses émotions. Souriante et optimiste, la jeune fille est toujours présente pour les autres, et n'envisage pas sa vie sans cela. Sportive de nature, c'est quelqu'un qui ressent toujours ce besoin de bouger, de s'occuper. Elle se sert même du sport comme exutoire. S'il y a un défaut qu'on lui reconnait, c'est sa curiosité - qui est aussi une qualité dans son métier. La jeune fille à tendance à se mêler des choses qui ne la regarde pas, tout cela pour se rassurer, pour être sur que ses amis aillent bien. Haena est très ouverte d'esprit. Aucun sujet n'est tabou avec elle. La coréenne est maladroite comme pas possible, c'est surement de là que viens son côté perfectionniste. C'est quelqu'un de très mature ce qui parfois donne confusion à son véritable âge. C'est une personne très déterminée, lorsqu'elle s'engage, c'est définitif, il est inutile de vouloir le contraire. Elle est très raisonnée et juste, préférant la diplomatie et la paix aux conflits. Nana souhaite montrer au mieux son indépendance, ayant compté trop souvent dans le passé. Elle veut prouver et se prouver qu'elle sait gérer ses problème seule
Ce qu'il faut savoir à son sujet, c'est que c'est quelqu'un de très intelligent, malgré sa petit naïveté, Hae Na ne se laisse pas vraiment berner. Très têtue sur certains sujets, elle sait se montrer décidée et surtout très franche, si votre idée est très mauvaise, elle ne se gênera pas pour vous le dire. La jeune coréenne est ambitieuse, veut réussir dans tout ce qu'elle entreprend. Ceci mis à part, dans le privé, la demoiselle peut se montrer possessive, maniaque et très jalouse.
| histoire C'est en pleine nuit qu'elle se réveilla en soubresaut, due à un cauchemar que ses vieux démons lui ont offert. Elle était en larmes, comme à chaque fois que ça lui arrivait. Haena se leva pour essuyer ce liquide salé qui perlait ses joues rosées à l'aide d'un de ces tissus blanc. Son regard se détournait sur son ordinateur qu'elle empoignait rapidement. Se positionnant en tailleur sur son lit, elle l'alluma et le posait sur ses genoux. C'est d'une main tremblante et hésitante qu'elle commençait à coucher quelques mots sur cette page blanche
Depuis que j'ai créé mon blog, je me suis toujours dit ce que je pourrais mettre dedans, mais là, ça y est, je le sais désormais, enfin je pense...
Mon nom ? Pas besoin de savoir. Contentez-vous de Jana, c'est amplement suffisant. On dit très souvent que la fiction dépasse la réalité et bien, ce que je vais écrire est bien réel. C'est ma vie telle que je l'ai vécue. Oui, étant votre hôte le temps d'une demi heure, autant que vous connaissiez le chemin que j'ai traversé pour être la femme que je suis aujourd'hui. Je suis originaire de Gwangju, j'y suis née et j'y ai vécue les trois premières années de ma vie. Mais finalement, suite à une mutation de mon père, nous sommes venus vivre à Incheon - c'est la version officielle. Durant cette période, ma vie n'a jamais été aussi parfaite. Je vivais dans un quartier sympa, dans une jolie petite maison. J'avais des parents aimants... Il y avait tout pour combler cette petite fille que j'étais. Nan, je n'ai jamais manqué d'amour. Vraiment parfait. Pourtant, j'ai très vite compris que la perfection n'existait pas. C'est vers mes quatorze ou quinze ans il me semble que j'ai découvert la vérité sur ma famille... Cette famille si parfaite dont je pensais faire partie. Mes parents se disputaient de plus en plus et je ne savais pas du tout pourquoi. En tant que fouine que j'étais, un soir j'ai décidé d'écouter aux portes. Et là, ce fut la révélation. Mes parents n'étaient pas ceux que je pensais. Mon père... Celui qui m'a prit dans ses bras lors de ma naissance, qui a séché mes larmes je ne sais combien de fois, qui me faisait rire sans cesse n'était pas mon père. Qu'enfaîte j'étais un enfant issu du viol, un enfant de la honte...
Ceci fut un énorme choc pour moi pour sur. Je n'avais plus goût à rien. Du jour au lendemain, je me suis renfermée sur moi-même. Mes notes dégringolaient considérablement. Je me disais sans cesse qu'à cause de moi, ma mère à dû renoncer à beaucoup de choses. Et savoir que mon père biologique était un monstre qui a fait du mal à ma mère me dégoûtait. Je me dégoûtais moi-même. Ceci n'est pas passé inaperçu aux yeux de mes parents qui ne cessaient de m'interroger sur ce comportement. C'est alors à ce moment que j'ai tout dit. Je leur ai dit que je savais les circonstances de ma naissance, ce que je ressentais, ce sentiment d'être un être abominable. Mes parents avaient beau me dire que rien ne changeait, mon père me disait qu'il m'avait toujours considéré et traité comme sa fille. Mouais. Ils ont dit tout ce que la petite fille que j'étais avait besoin d'entendre. Mais bon, au final, c'est le seul père que j'ai connu... Sachant cette partie de mon histoire, étonnement - ou pas - ma vision de la gent masculine changeait. Si cet homme que je ne peux décemment pas appeler mon père est capable d'une telle horreur sur cette femme si douce qui est ma mère, c'est que n'importe quel homme peut-être une menace. [Ne le prenez pas mal mes chers lecteurs masculins. Aujourd'hui, je sais qu'il y a des anges et des démons. Je suis loin d'être totalement misanthrope] Je ne traînais plus trop avec les garçons. J'essayais toujours de m'imposer une limite entre eux et moi.
Passons à une autre partie de ma vie, cette partie un peu charnière que vous vivez, que vous ayez vécu ou encore que vous redoutez, à savoir le lycée. Au contraire de beaucoup de lycéennes de mon âge, je n'étais pas en quête de popularité. D'ailleurs j'étais très loin d'être populaire. "Elle est vraiment bizarre" voilà ce que les gens disaient quand ils me voyaient. Un loup solitaire, voilà qui j'étais. Avec le temps et mes problèmes personnels, je manquais cruellement de confiance en moi ; j'étais transparente et extrêmement réservé. J'étais très souvent une cible facile pour mes camardes. Donc, oui je n'avais rien pour être populaire. Je n'aurais pas pu battre la fille la plus populaire que j'ai connue. Pour être franche, cette fille me troublait vachement. Je me suis surprise à la regarder sans cesse en cours, j'ai même commencé à la dessiner sur mon carnet à dessin... Quasiment tous les jours. Au début, je pensais que cette obsession était due à une jalousie inconsciente ma part. Elle était belle et tout le monde l'adorait. Cependant, quand elle m'offrait un sourire — du moins, c'est l'impression que j'avais — mon coeur s'emballait. C'était la première fois que je ressentais quelque chose comme ça. Et c'est à ce moment que j'ai pris conscience que j'étais tombée amoureuse d'elle. Au début, ça m'a vraiment fait flippé. Et en même temps... Ça ne m'avait pas tant étonné que je sois attirée par une fille. Je n'étais jamais sortie avec un garçon. D'ailleurs, il n'y en avait aucun qui savait me faire de l'effet. Mais j'ai exactement su que je n'étais pas attirée par les garçons lorsque le seul véritable ami, mon grand frère coeur que je n'ai jamais eu décide de m'embrasser. Il ne cessait de dire qu'il m'aimait malgré tout. J'étais étonnée et aussi touchée qu'une fille comme moi puisse lui plaire. Cependant, je n'aurais dû lui dire que mon coeur battait pour quelqu'un d'autre, une fille qui plus y est.
Ce même ami a décidé de s'éloigner de moi du jour au lendemain, pour finalement disparaître totalement, me laissant seule. Le fait que je sois... Différente et que je ne partage pas ses sentiments en a sûrement été la raison. C'est là que j'ai compris que certains hommes peuvent parfois vous faire souffrir de bien des manières. Mais à mes dépends, j'ai aussi appris qu'il en valait de même pour les femmes. Si vous avez bien lu mes lignes précédentes j'étais obsédée — et littéralement — par ma camarade de classe. Alors lorsqu'un jour elle me demandait de la voir après les cours... C'est mon rêve qui devenait réalité... C'était même au-delà du rêve. Je me souvenais que je m'étais vêtue pour l'occasion d'une tenue qui, je savais, pouvait me mettre en valeur. Je restais quand même réaliste, je ne m'attendais pas à ce qu'elle me dise qu'elle était amoureuse de moi. Mais bon, ce n'est pas pour autant que je devais paraître négligée. Enfin bref, je m'étais rendue à ce rendez-vous, avec l'âme d'une enfant. Elle était si belle, si rayonnante. Mais au moment où elle a ouvert la bouche, le charme a été rompu.
Je sais ton petit secret... Et je sais aussi que je ne te laisse pas indifférente au vu de tes... Oeuvres.
Elle balançait sur la table mon carnet dans lequel j'avais reproduit son visage un nombre incalculable de fois et dans tous les angles. Sans compter toutes ces histoires fictives — pour le moins parfois torride — dans lesquelles je nous mettais en scène toutes les deux. Comment me l'avait-elle dérobé ?? Ce sourire narquois qu'elle avait quand elle m'a dit ça. Il me hante tellement.
Ce serait bête que tout le lycée lise et voit tous ces fantasmes que tu fais sur moi.
Mon Dieu... Des menaces des plus cruelles. Je la suppliais de garder tout cela pour elle. J'étais mal à l'idée que la fille que j'aimais me voyait comme un monstre de foire. J'étais soulagée lorsqu'elle acceptait sur le moment... Avant qu'elle me dise sa condition. Être sa marionnette durant un temps indéterminé. Je n'y croyais pas... Cette fille si adorable en apparence n'était qu'enfaîte une succube de l'enfer. J'ai été assez stupide à l'époque pour accepter ce deal.
Quand je la dessinais ou écrivait mes histoires sur elles, je la comparais à un ange. Mais quand je suis devenue sa... chose, son auréole a disparu. Elle me faisait subir les pires sévices, les pires humiliations, ce qu'elle appelait affectueusement "des jeux". Ne vous attendez pas à ce que je vous donne tous les détails de ces jeux des plus pervers auxquels elle m'obligeait à participer. Je n'ai pas envie de heurter la sensibilité des jeunes lecteurs et là, en écrivant, je pleure déjà en repensant à tout ça. Je n'ai plus envie de me dénigrer plus que ça.
Quand notre "contrat" à débuter, je commençais à déserter le lycée — quand elle m'obligeait pas à venir — et à me détacher peu à peu des gens qui m'entouraient. Un an... Voilà combien de temps j'ai été enchaîné à cette fille. Je ne pouvais pas en parler à mes parents, sous peine de leur révéler mon secret qui, je suis sûre, les aurait encore plus déplus. J'étais dans une impasse, donc j'étais livrée à moi-même. Et je jugeais que ceci avait duré beaucoup trop longtemps. Toute cette histoire me détruisait peu à peu. Il fallait y mettre un terme et c'est là que je lui ai fait comprendre que tout ça c'était fini ; je ne serais plus son petit jouet qu'elle martyrise. Si je savais...
Je prenais ses menaces au sérieux. Mentalement je me préparais aux critiques des autres élèves et à ma réaction vis-à-vis d'eux... Mais j'aurais vraiment préféré qu'elle mette en ligne mes fictions plutôt que les photos des plus compromettantes qu'elle a prises de moi durant nos séances de torture. Quand je lisais les commentaires sur les réseaux sociaux et les insultes à mon égard... C'était bien plus douloureux que je l'aurais imaginé. "Quelle traînée !" ; "c'est la honte de faire ça ; "comment elle peut se regarder dans un miroir" ; "J'ai toujours su que sous ses airs de fille douce et timide c'était une véritable allumeuse"... Et j'en passe des meilleures. En un rien de temps, je suis passée d'une fille sans histoire à la pouf du lycée. Cela m'atteignait directement et me fit rentrer dans une certaine dépression. Ma mère est tombée un jour sur ces photos. Peut-être en fouillant dans mon ordi, je ne sais pas... Tout ce que je peux vous dire c'est je n'ai pas supporter entendre ma propre mère me critiquer pensant que j'étais capable de ça. Mais en voyant à quel point tout cela me dévastait, que je commençais à avoir des envies suicidaires, elle revenait rapidement sur ses paroles. Voulant se la jouer justicière - un peu normal pour une mère, ma génitrice souhaitait tout mettre en oeuvre pour retirer ces photos et décidait d'en parler au principal. Mais bon, autant parler à un mur. Il était persuadé que je les avais moi-même mises sur internet... Tout simplement parce que je me refusais de donner l'identité d'une personne. Je ne voulais pas qu'ils se mettent à m'interroger sur le pourquoi du comment. Pas envie de justifier de toutes ces humiliations que j'ai subies et encore moins de mes préférences sexuelles.
Voyant que le lycée que ne ferait rien pour m'aider, mes parents prirent une décision radicale : L'expatriation. Ils pensèrent que j'avais besoin de changer d'air, d'oublier tout ça. C'est pour cette raison qu'ils m'ont envoyée chez un ami de mon père aux Etats-Unis. Un énorme changement pour moi mais je désirais vraiment croire que cela me permettrait de passer à autre chose, d'oublier toutes ces horreurs à mon sujet. Et voilà du haut de mes dix-sept ans, je m'envolais en terre inconnue. Les premiers mois furent des plus difficiles je l'avoue mais, j'ai vite repris goût à la vie. Je me remettais à sourire, à rire... A vivre tout simplement. Tout ça grâce à la fille de cet ami qui m'hébergeait qui se donnait tant de mal à ce que je me sente bien. [Non, non, chers lecteurs... Ne vous attendez pas à ce que je vous dise que j'ai craqué pour elle parce qu'elle était adorable. Je ne ferai pas ce schéma classique. Je la considère comme une soeur. Rien de plus, rien de moins]. Cet éloignement loin de la Corée m'a été bénéfique au final. Mais mon pays natale me manquait quand même terriblement. Malgré tout ce que j'ai vécu, être loin de ma famille et du peu d'amis que j'avais me tuais. C'était sans plus attendre que je quittais les USA pour revenir à Incheon au bout de trois ans. Je ne mentirais pas en disant que j'étais un peu inquiète de ce que les gens pouvaient dire sur moi après tout ce temps...
Heureusement que tout cela était enfin derrière moi. C'est alors que je décidais de continuer mes études dans le journalisme. Fraîchement diplômé de l'université, j'ai postulé pour un travail de journaliste pour un magazine sur internet. Je n'étais même pas sûre d'être prise, en vue du peu d'expérience que j'avais. Et pourtant... Aujourd'hui, je me retrouve parmi les rédacteurs d'un magazine. J'ai compris que même malgré tout ce qu'on peut subir dans une vie, on est toujours capable de s'en sortir... J'ai envie de dire que j'ai eu beaucoup de chance. J'avais des personnes pour me soutenir et m'épaule quand j'en avais le plus besoin... Dites-vous une chose mes chers lecteurs, on est jamais seul. Et moi j'ai envie d'être là pour vous
Après l'étirement de sa mâchoire en un bâillement, la jeune coréenne se mit à regarder l'heure affichée sur son réveil. 5 h 36... A force d'écrire, elle n'a même pas vu l'heure passer. Elle s'étirait un moment avant de relire ce long écrit. Poussant un juron, elle sélectionnait tout son texte et se mit à l'effacer, jugeant qu'elle ne voulait pas passer pour une sorte de victime, de traînée ou quoi que ce soit d'autre sur la toile. Mais avoir couché tous ces mots sur cette feuille blanche, cela lui avait donné une autre idée pour son blog... Mais ça, ce sera une autre histoire. Il faut qu'elle se déconnecte du monde virtuelle pour le monde réel et vivre sa première journée de travail...
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