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 Cartoon love story ft. Il Nam caneton ♥

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MessageSujet: Cartoon love story ft. Il Nam caneton ♥   Cartoon love story ft. Il Nam caneton ♥ EmptySam 28 Juin - 5:03

    cartoon love story

    I'll draw you forever to keep the lovely idea of you in my mind.
    code episkey.

    Je me levai et me dirigeai vers la fenêtre de ma chambre. J’entrouvris les rideaux pour découvrir un soleil bien levé. Je souris un peu, car on aurait dit la température qu’il y avait dans mon rêve de cette nuit. Je replaçai les rideaux comme il le faut, sans faire de bruit pour ne pas réveiller petite Haru qui dormait paisiblement. Je pris ma pile de vêtement sur mon bureau et me dirigeai vers la salle de bain. La maison était silencieuse, comme à chaque mardi matin. J’enfilai ma jupe taille haute et mon chandail pâle avant de me faire une longue tresse qui tombaient sur mon épaule. Je pris bien soin de déposer mon pyjama sur ma chaise d’ordinateur, toujours en étant la plus discrète possible (quoique ce ne soit pas très difficile) et descendit au rez-de-chaussée pour déjeuner en vitesse.  Rien n’attira mon attention, alors je finis par me faire une réserve de petites choses que je mangerai quand j’aurai réellement faim, à l’école. Je pris tout de même un verre de lait au chocolat parce que c’est mon petit bonheur du matin. Je déposai dans mon sac, à sa place dans l’entrée, deux-trois barres tendres et un sac de petits biscuits. Très nutritif, je sais, je sais… C’est difficile être difficile. Je regardai l’heure ; Il fallait bientôt partir. Je m’assurai d’avoir mes écouteurs pour écouter ma musique, parce que 45 minutes d’autobus, c’est long sans musique. Deux petits coups de pieds, j’avais mis mes ballerines magiques, le modèle magique qui ne me ruinait pas les pieds. Puis je sortis de la maison, juste pour mieux y rentrer, deux secondes plus tard parce que je n’avais pas ma clé. Bravo Hae Li. Avec ma clé, je verrouillai la porte, puis la cachai au fond d’une des poches de mon sac à dos.

    Je marchai jusqu’à l’arrêt d’autobus, à deux coins de rue de chez moi. J’attendais sagement en fredonnant la chanson qui jouait à mes oreilles. Je n’attendis pas trop longtemps pour me retrouver assise dans l’autobus. Bientôt, j’arriverai à l’école pour mon cours d’arts plastiques. Je ne savais pas trop pourquoi j’avais choisi ce cours complémentaire, mais j’ai bien fait de l’avoir choisi. C’est amusant faire de la peinture et du dessin. Ce n’est pas non plus comme mes autres cours qui demandent vraiment toutes mes capacités mentales. Non, ce cours d’arts plastiques est vraiment génial.

    Je descendis de l’autobus. J’avais l’impression de marcher vers l’université avec une bande de zombie. 8h, c’est trop tôt pour la majorité des gens. Ou les gens normaux. Parfois, les gens me trouvaient vraiment anormale d’être une lève-tôt. J’ai donc conclu que j’étais hors-norme. Je suis habituée. Je finis par entrer à dans l’établissement et montai au troisième étage pour ouvrir mon casier. J’y déposai un cahier que je n’avais pas besoin et mis dans mon sac mon tube de crayons de couleurs. Toujours utile dans un court d’arts plastiques. Même si je ne savais pas si j’allais en avoir besoin, je les prenais avec moi.

    Comme d’habitude, j’étais dans les premières personnes à arriver en classe. Je m’installai à la même place que d’habitude et poussai mon sac sur la table d’à côté. C’est la place d’Il Nam. Je ne laisserais personne lui prendre sa place… même si dans les faits, trop timide pour parler, je laisserais un inconnu s’asseoir et je prendrai sur moi en me traitant de niaiseuse. Je n’avais pas à m’inquiéter, car normalement, tout le monde garde leur place au fil des semaines. C’est juste comme ça. Mais juste au cas où… je lui réservais sa place. Voilà. C’est tout. En attendant que lui et les autres arrivent - hm non, les autres, ce ne sont pas mes amis - je pris mon tube de crayons de couleur et gribouillai sur mon agenda. Des cœurs… mais aussi des étoiles et des vortex. Des chats, beaucoup de chats un peu partout. Il y en avait déjà une cohorte.

    J’étais bien concentrée, ou dans la lune, car je n’avais pas vu Il Nam arriver ainsi que plusieurs autres étudiants de la classe. Quand je me rendis compte que mon sac s’était rapproché de moi, je relevai la tête.

    «Oh, bon matin Il Nam !» dis-je d’une petite voix, gênée de ne pas l’avoir vu arriver.

    J’avais envie de me cacher la face, car j’étais sûre que j’allais finir par rougir. Et puis juste d’y penser, j’allais rougir. Non. Je refuse. Heureusement, le professeur commença à parler, assis confortablement sur son bureau, avec la fiche des présences dans les mains. À force, il ne nommait plus personne. Il nous connaissait assez bien maintenant que c'était la fin de la session. Parfois, je me demandais comment les professeurs faisaient pour apprendre mon nom. Je ne fais jamais rien en classe, je ne suis pas quelqu’un d’exceptionnel, mais ils me reconnaissent. Ça me fascine. Ça me rend confuse un peu aussi, mais ça me fascine. C’est bizarre. Je ne m’attends jamais à ça. Monsieur le professeur nous dit qu’avant de nous présenter le projet final, il nous donnerait les notes du projet précédent qu’il avait terminé de regarder. J’avais peur de son commentaire. J’espérais qu’il ne le fasse pas à l’intérêt de la classe entière. C’est que… j’ai fait un collage uniquement avec des photos de chats. Et ça formait… un chat. Mais un chat en version cartoon. Et je l’avais tracé avec un crayon sharpie. Je trouvais ça génial, mais c’est peut-être abusé… J’espérais avoir une bonne note aussi. Je fis part de mon inquiétude à Il Nam.

    «J’ai peur.»

    En ordre alphabétique, tous se levèrent et allèrent chercher leur œuvre d’art et leur note, inscrite sur une feuille avec des critères. Vint mon tour. Je me levai sans bruit et repris mon merveilleux collage de chat. Le professeur ne fit que sourire en voyant ma tête de petit chat confus. En retournant à ma table, je regardai la note. 82%. D’accord. Ça va. Je repris ma place et déposai mon œuvre face à la table.

    Quand le manège fut terminé, il nous expliqua avec beaucoup d’enthousiasme l’idée de génie qu’il avait eu pour le projet final. Il nous parla de travail en «équipe», avec des guillemets imaginaires dans les airs. Il s’agissait de dessiner le portait de son coéquipier en cartoon et d’y ajouter, avec d’autres cartons de couleurs, des yeux, un nez, une bouche. Et si notre imagination était fertile, on pouvait créer plein d’autres choses. Il fallait que ça ressemble à l’autre, mais d’une manière «cartoon-ish» et complètement folle. Il nous montra un exemple qu’il avait rapidement fait, quelques jours avant le cours. C’était joli. C’était intéressant et ça m’impressionnait. C’était drôle aussi. J’aimais son idée. Bravo Monsieur.

    Je tournai la tête vers Il Nam, juste pour s’assurer qu’il était d’accord pour qu’on fasse ce projet ensemble. Je n’avais pas exprimé  de ma voix cette idée, mais je lui lançai un regard qui voulait la signifier. Au fond de moi, j’espérais qu’il comprenne sans problème et qu’il accepte de vouloir être mon coéquipier. Bien vite, je baissai la tête, gênée. Ah là là.
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MessageSujet: Re: Cartoon love story ft. Il Nam caneton ♥   Cartoon love story ft. Il Nam caneton ♥ EmptyLun 14 Juil - 0:45




cartoon love story
seo il nam ft. kwon hae li
Mardi, cours d’arts plastiques. Chaque fois qu’il s’y rendait, Il Nam se demandait pourquoi il avait choisi ce cours complémentaire. Bon, il aimait beaucoup l’art, c’était un fait, mais… En produire lui-même, c’était une autre paire de manches. Il était loin d’être des plus habiles et ses capacités à faire quelque chose de beau étaient relativement minimes. Disons qu’il se débrouillait, sans plus. Leur tout dernier travail par exemple, le collage… Il avait mis un fichu moment à trouver une idée potable et encore plus longtemps à réaliser cette même idée. Ça avait fini, à deux jours de l’échéance prévue pour le projet, en une espèce de portrait de Charlie Chaplin exécuté de façon très maladroite – à un point tel que le pauvre Charlie se ressemblait à peine. Bien qu’en recevant son travail, son professeur n’avait pipé mot, l’étudiant se doutait bien qu’il devait être découragé par l’allure médiocre de ce qu’il tenait entre les mains et il avait tôt fait de retourner à sa place, un peu honteux de ne pas arriver à un résultat acceptable. Heureusement, comme notre cher canard possédait un optimisme de fer, ce n’était pas du tout ce qui allait l’arrêter de se rendre au cours à chaque mardi. Il arriverait bien à créer un chef d’œuvre un jour, et puis, c’était le seul cours qu’il avait en commun avec Hae Li, il n’était tout de même pas pour ne plus s’y pointer.

Ainsi donc, notre Il Nam national souleva les paupières de bien bonne heure en ce mardi matin, histoire d’arriver à l’heure à son cours. N’étant pas du tout du genre à arriver en avance, il s’arrangeait souvent pour partir plus tôt que prévu, histoire de pouvoir intégrer les nombreuses distractions du quotidien dans son emploi du temps. S’étirant comme un véritable matou, il repoussa ses draps avec énergie, tout en allant ouvrir les rideaux de sa petite chambre. Tout était calme et silencieux dans l’appartement, signe que Lim Hyun était toujours au lit. Pas question de le réveiller, évidemment : Petit Canard se dandina donc jusqu’à la douche le plus silencieusement possible pour, vous l’aurez deviné, se laver. Après tout, quel meilleur réveille-matin qu’une bonne douche ? N’aimant pas du tout le café, il n’en connaissait pas d’autres. L’eau chaude fut ouverte tandis que le jeune homme attrapait le savon. Le plus dangereux, lorsqu’il entrait dans la douche, était de ne pas laisser ses pensées divaguer ailleurs : il pouvait perdre un temps fou à réfléchir à la vie, bien au chaud sous l’eau qui coulait.

Coup de chance ce matin, il ressortit de la salle de bains trente minutes plus tard, propre et sec, en véritable canard qu’il était. Pris d’une faim qui lui était habituelle, l’étudiant se dirigea vers la cuisine pour se verser un bol de céréales qu’il noya littéralement dans le lait. Accompagné d’une banane et d’un verre de jus d’orange, son déjeuner fut complet. Enfilant un pantalon noir ainsi que le t-shirt aux couleurs de l’université, Il Nam passa un coup de brosse dans ses cheveux – qui n’obéirent pas à l’ordre – et sauta dans ses baskets pour aller attendre le bus dehors. La température était agréable et, à sa grande surprise, le bus se présenta à l’heure prévue, ce qui n’était pas du tout fréquent dans le coin. Bon. Saluant quelques personnes qui descendaient du véhicule, il y monta à son tour, restant debout pour ne pas empêcher qui que ce soit de prendre une place assise. Il aimait bien l’autobus. Il y voyait tout plein de gens, qu’il connaissait ou pas. Et même si il n’habitait pas très loin de l’université, marcher avec son sac souvent lourd de travaux ne lui tentait pas toujours.

Donc, arrêt près de l’université. Le jeune Seo, d’un pas joyeux, entra dans l’établissement où étaient situés ses cours. Arrêtant d’abord à son casier, il y déposa toutes ses choses puis mit le cap vers la classe d’arts plastiques… Avant de revenir sur ses pas, réalisant qu’il lui fallait son sac. Bon, maintenant qu’il avait tout, salle de cours, prise deux. Comme à l’habitude, sa place n’était occupée que par les affaires d’Hae Li, qu’elle avait poussées pour la lui garder. Son large sourire toujours accroché aux lèvres, il s’approcha de la jeune femme, déposant ses choses sur la table :

- Bonjour Hae Li !

Le cours commença peu après, l’empêchant de lui adresser plus que des salutations. L’enseignant, assis à son bureau, annonça qu’il remettait les notes de leur projet… Oh. Il n’espérait pas grand-chose vu la difformité de son collage : néanmoins, lorsque son amie lui annonça qu’elle avait peur, il afficha un air rassurant avant de souffler :

- Tu n’as aucune raison d’avoir peur... Ton collage était très beau !

Et c’était sincère. Comme les œuvres étaient remis en ordre alphabétique, Hae reçut le sien bien avant le jeune homme. Étirant le cou pour voir quelle note elle avait obtenu, il la félicita lorsqu’il vit le 82% inscrit en feutre rouge dans le coin de la feuille d’évaluation. Son tour vint un peu plus tard, puis, après avoir distribué tous les résultats, le professeur se redressa pour leur expliquer le projet final. Okay, un portrait. En équipe. Selon son exemple, c’était plutôt joli et sympathique. La réalité cependant risquait d’être toute autre… Mais bon, un résultat moyen de plus ou de moins… Sa voisine lui lança un regard entendu, et il lui répondit d’un sourire.

- Hey, Il Nam, on le fait ensemble, ce projet ?

C’était un autre de ses collègues de classe qui avait posé la question : Il Nam se tourna vers lui avant de secouer la tête :

- Oh, non, je suis avec Hae Li ~

Il préférait de loin être avec elle, aussi gentil soit l’autre jeune homme. Le jeune Seo reporta donc son attention sur l’intéressée.

- Hm, tu préfères commencer ou non ?

Il marqua une pause, avant d’ajouter :

- Je t’avertis… Tu risques d’être légèrement défigurée, j’en suis désolé d’avance. Mes talents artistiques sont assez limités…

Un léger rire lui échappa, puis ils se mirent donc à la tâche. Après un moment de silence passé à l’observer – ils n’avaient pas le choix, c’était le travail… et bon, il aimait bien regarder Hae Li, mine de rien – l’étudiant s’adressa à elle :

- Tu comptes aller au festival ? J’ai entendu dire que c’était très gros, j’ai bien hâte. On pourrait y aller ensemble, si tu veux ~


Shtoum (c)
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MessageSujet: Re: Cartoon love story ft. Il Nam caneton ♥   Cartoon love story ft. Il Nam caneton ♥ EmptyJeu 17 Juil - 3:55

    cartoon love story

    I'll draw you forever to keep the lovely idea of you in my mind.
    code episkey.

    J’aimais les mardis. J’aimais autant les mardis que les jeudis. Je n’avais pas de problème pour me lever le matin, mais je suis persuadée que si c’était le cas, je serais de bonne humeur le mardi et le jeudi. C’est sans difficulté que je me levai de mon lit et tout le tralala. C’était plus difficile rendue dans la cuisine. C’est difficile être difficile. C’est difficile être difficile quand tu n’as pas réellement faim le matin aussi. Ma vie est difficile. Un tour d’autobus plus tard, la vie était belle. Et fidèle à mes habitudes, j’arrivai dans la classe d’arts plastiques dans les premières. Fidèle à mon habitude, je m’installai à ma place que j’avais décidée habituelle et poussai mon sac sur la table à côté pour Il Nam. En attendant que le cours commence, je gribouillais dans mon agenda qui devenait tranquillement une œuvre d’art de l’ennui. Puis mon ami arriva alors que j’étais bien occupée à ne rien faire de productif dans mon agenda. Il n’eut que le temps de me saluer avant que le prof commença à nous demander de tous nous taire. Il avait l’habitude de prendre les présences en même temps de donner les travaux ainsi que leurs notes. Je pris une grande respiration. J’espérais que mon collage de chats ne soient pas trop laid aux yeux de monsieur le professeur. J’anticipais un possible commentaire de sa part, car j’ai vraiment abusé des chats. Je fis part de mon inquiétude à Il Nam qui me chuchota :

    «Tu n’as aucune raison d’avoir peur... Ton collage était très beau !»

    Je souris en regardant la table, trop gênée pour le regarder. Je m’inquiétais souvent pour rien en ce qui concerne mes notes, mais je ne visais pas le 60%. J’attendis sagement que le professeur appelle mon nom. Quand ce fût mon tour, rien ne s’est produit. Le professeur n’avait pas fait de commentaire, je ne m’étais pas non plus étalée sur le sol par maladresse. Non, tout allait bien. Je n’avais pas vu trop de paires d’yeux me regarder. Je retournai à ma place et regardai mon 82%. Il Nam me félicita et je ne sus quoi dire, donc j’acquiesçai en souriant. Le professeur fini la tournée des notes, et c’est avec enthousiasme qu’il allait nous présenter le projet final. Je l’écoutai attentivement. C’était joli à voir comment il était heureux de nous présenter son idée. Bon, en gros, il fallait faire le portrait en cartoon de son coéquipier. Je tournai la tête vers Il Nam pour savoir s’il avait l’intention de se mettre en équipe avec moi. Si non, je préférais travailler toute seule et faire mon autoportrait. Je n’ai pas su  faire connaissance avec les autres étudiants. Je suis plutôt nulle pour ça. Je suis aussi plutôt nulle pour garder le contact visuel. Dès qu’Il Nam se tourna vers moi, je me dépêchai de regarder ailleurs. J’entendis un garçon lui demander s’il voulait être son coéquipier, et toute de suite je me dis que c’était fichu.

    «Oh, non, je suis avec Hae Li.» lui répondit-il.

    Ça me donnait un peu d’espoir. Mais j’avais appris à ne pas trop en prendre pour ne pas être trop déçue. Pendant que tout le monde discutait, le professeur distribuait les cartons qui allaient nous être utiles. Je sortis un crayon HB de mon étui à crayon.

    «Hm, tu préfères commencer ou non ?»

    Avant que je puisse répondre, il rajouta :

    «Je t’avertis… Tu risques d’être légèrement défigurée, j’en suis désolé d’avance. Mes talents artistiques sont assez limités…»

    Je ris avec lui. Je connaissais ses talents artistiques limités, mais bon, ce n’est pas grave. Les choses déformées et disproportionnées faisaient l’art. Enfin, je n’allais pas faire exprès de rater le portrait cartoon-ish d’Il Nam sous ce prétexte. En voyant Il Nam saisir sa feuille en premier, je conclus qu’il allait commencer. Je pris la mienne et commença moi aussi en essayant d’être synchronisée avec lui. C’est ça, du travail efficace !

    Bon… je ne m’étais pas imaginé que ça allait être un peu awkward après un moment. Je ne pus m’empêcher de rire un peu. En fait, ça me faisait vraiment juste bizarre. C’est comme quand j’ai trop d’attention et je n’aime pas ça. Et même si c’est Il Nam et que je passe la plupart du temps à me dire que ce serait sympa qu’il me remarque un peu plus… pour cette fois, je retire mes pensées.

    «Pardon… c’est vraiment awkward.» dis-je en riant.

    Moi, personnellement, me faire fixer, ce n’est pas mon activité préférée. Même que je déteste ça. Mais pour la bonne cause du projet, il le fallait. Il fallait que je détente mon atmosphère spirituelle, j’allais mourir sur place sinon. Heureusement, briser le silence de cette façon eut le mérite de commencer une conversation. Il Nam me parla du festival d’Incheon.

    «Tu comptes aller au festival ? J’ai entendu dire que c’était très gros, j’ai bien hâte. On pourrait y aller ensemble, si tu veux.»
    «Oui je veux bien ! Depuis que Haru a vu ça dans le journal, à chaque jour elle me demande si on peut y aller. C’est les manèges qui l’attire, surtout celui avec les balançoires, c’est son préféré, répondis-je en souriant. Ça disait dans le journal que ce serait encore plus gros que l’année dernière ! J’ai hâte de voir ça. Les organisateurs ont sorti le dépliant sur Internet, tu l’as vu ?»

    Je penchai la tête pour voir où j’en étais rendue. Ça n’avançait pas vite quand ma principale occupation était de bien m’afficher pour rendre la tâche de mon ami plus facile. J’allais attendre mon tour.

    «Ça va ? Tu t’en sors ? J’espère que je n’ai pas une tête trop difficile à dessiner.» dis-je en rigolant.

    Je le regardais faire et remarquai qu’il faisait de drôles d’expressions faciales quand il s’appliquait à tracer des lignes. Il ne devait même pas s’en rendre compte. Je trouvais ça plutôt mignon. En attendant que ce soit à mon tour, je pris mon étui à crayon pour en sortir mon aiguisoir et travaillai la mine de mon crayon. J’arrangerai les lignes déjà maladroitement tracées sur le carton quand je pourrai m’y concentrer.


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MessageSujet: Re: Cartoon love story ft. Il Nam caneton ♥   Cartoon love story ft. Il Nam caneton ♥ EmptyMar 29 Juil - 1:11




cartoon love story
seo il nam ft. kwon hae li
Comme à son habitude, le professeur remettait les notes des travaux en prenant les présences, histoire de se débarrasser de tout ça pour pouvoir commencer son cours. C’était relativement logique, tout de même. Ça évitait de perdre du temps, et comme Il Nam était plutôt lent dans la réalisation de ses projets – d’accord, il était plutôt lent dans presque tout –, il n’allait certainement pas se plaindre d’un peu de temps supplémentaire en cours… Surtout qu’il était déjà bien occupé en dehors de ses heures de classe, avec les mille-et-un travaux qu’il devait remettre bientôt. Les vacances lui feraient le plus grand bien, tiens… Ça lui permettrait de décompresser, de penser à autre chose qu’aux études, de voir des amis, de faire des activités sans se sentir coupable de perdre du temps… Ouais, nul besoin d’être prophète pour deviner que notre cher Canard était loin d’être fait pour les études : ce qui le sauvait, c’est qu’il avait beaucoup de cœur et qu’il ne redoutait pas les efforts, bien que, plus souvent qu’autrement, ils lui pesaient lourd. Ahlala, c’était dur tout de même, la vie d’étudiant… Mais bon, ce n’était pas le moment de se plaindre: il fallait travailler sur le portrait!

Après avoir demandé à Hae Li si elle préférait commencer ou non et  l’avoir informée de l’immense possibilité que son portrait ne lui ressemble absolument pas, il s’empara d’une feuille neuve, et les deux jeunes gens conclurent qu’il allait débuter. Bon, au moins, s’il faisait quelque chose de moche, elle pourrait à son tour faire en sorte de ne pas vraiment s’appliquer et d’arriver à un rendu semblable au sien. Si ç’avait été le contraire, le jeune Seo aurait été un peu plus embarrassé de lui présenter le résultat final, puisqu’il aurait probablement été désastreux en comparaison avec le sien. Enfin, peu importe l’ordre, il aurait un peu honte quand même. Ses pensées défilaient alors qu’il traçait quelques lignes avec application, ses traits se déformant en même temps de façon absolument incontrôlable – vraiment, il n’arrivait pas à maîtriser ses expressions faciales, peu importe l’effort qu’il y investissait. Hm, un trait ici, une courbe là… Et il obtint la forme du joli visage de Hae Li, à quelques détails près. Bon, évidemment, c’était loin d’être parfait, mais il tenait tout de même là un bon début.

En relevant les yeux pour comparer l’esquisse au modèle, l’étudiant remarqua la gêne, assez visible, de sa coéquipière. Elle  s’exprima d’ailleurs sur le sujet et Il Nam rit avec elle. Nul besoin d’en ajouter à son embarras : il lui parla donc du festival d’Incheon, histoire qu’elle se détende un peu, lui proposant d’ailleurs qu’ils y aillent ensemble. Ce serait sympa, après tout. Ils pourraient faire un tour de grande roue, et le jeune homme tenterait de lui remporter une peluche. Un large sourire vint étirer ses lèvres lorsque son amie lui confirma que oui, ce serait effectivement bien qu’ils s’y rendent ensemble. Elle mentionna aussi Haru, ce qui ajouta au sourire du garçon. Il avait souvent entendu parler de la fameuse colocataire de Hae, mais ne l’avait toutefois jamais rencontrée. Apparemment, ce serait le moment de le faire ! L’étudiant hocha la tête suite à la question qui lui fut posée, tout en ajoutant encore quelques détails à l’œuvre qu’il produisait au même moment.

- Oui, j’ai vu le programme, ça a l’air génial ! Je n’y étais pas allé l’an passé… C’était bien ? On emmènera Haru avec nous alors, et on fera autant de manèges qu’elle voudra ! Enfin, si elle veut bien que je vous accompagne~. Elle semble être un sacré numéro, j’aimerais bien faire sa connaissance.

Il sourit, puis se remit au travail, finalisant un peu ce qu’il avait tracé. Il lui fallait maintenant faire les parties du visage sur d’autres cartons, right ? Déposant son crayon, le jeune homme se leva donc pour aller chercher quelques cartons de couleur, que le professeur avait déposés sur une table non loin de la leur. Il hésita un moment sur les couleurs, puis choisi un carton rose, un bleu ainsi qu’un violet, tous dans les tons pastel : c’étaient de très jolies couleurs, de jolies couleurs pour une jolie Hae Li. De retour à sa place habituelle, il reprit son crayon en main et s’arrêta pour réfléchir un instant. Il ne ferait qu’un œil sur un carton, l’autre, il le dessinerait directement sur la grande feuille. Le jeune homme s’empara donc du carton rose pour y dessiner le premier élément du visage, y allant un peu grossièrement puisque ce devait être de style cartoon. Sa chère collègue de classe lui posa une question, et il sourit. S’il avait été le moindrement cheesy, il lui aurait dit qu’un si beau visage était très compliqué à reproduire… Mais il n’était pas cheesy, du moins, il était trop gêné pour l’être et savait pertinemment qu’elle aurait été mal-à-l’aise. Ainsi :

- Je m’en sors, enfin, j’essaie de ne pas trop t’amocher tout de même…

Une fois les yeux dessinés, ce fut au tour du nez, cette fois, sur le carton bleu. Étonnamment, c’était ce qui lui causait le plus de tort dans tout le visage… Le nez. Il n’arrivait JAMAIS à reproduire la forme du pif des gens, peu importe à quel point il essayait. Ainsi, après avoir effacé ses traits quelques fois, il éclata de rire : c’était plutôt une patate qu’il venait de dessiner… Pauvre Hae Li. Un sourire demeura sur ses lèvres alors qu’il venait d’avoir une idée. S’emparant de ses ciseaux, il découpa un rectangle autour de l’immense museau qu’il avait dessiné, puis y apposa un morceau de scotch-tape… Avant de venir coller le morceau de papier sur le nez de la demoiselle, son sourire s’élargissant à la vue du résultat.

- Attends, ne bouge pas !

Il se pencha de nouveau vers les cartons, en oubliant le projet en une fraction de secondes. Quelques coups de ciseaux et un peu de papier collant et il fit du carton mauve une charmante couronne, qu’il vint placer sur la tête de la jeune femme.

- Voilà pour vous, princesse ~

Souffla-t-il en s’inclinant comme il l’aurait fait devant la royauté, avant de rire doucement.

- Bon, désolé… Je m’y remets.

Et doucement, il vint retirer le carton sur lequel il avait tracé un nez, lui laissant cependant son somptueux couvre-chef. L’étudiant s’appliqua donc à poursuivre son travail, rectifiant le tir pour le nez avant de se lancer pour la bouche, traçant simplement une bouche en forme de 3, à la manière des chibis.  Bon, il aurait évidemment à retravailler tout ça, mais c’était un départ suffisant pour aujourd’hui et, s’il voulait que sa comparse ait aussi le temps de commencer son travail, il ferait mieux de lui laisser la place. Déposant ses choses, Il Nam se redressa un peu et fit un sourire absolument exagéré.

- Tu peux y aller !

Annonça-t-il sans broncher du visage, même s’il commençait déjà à avoir un peu mal aux joues.


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