Ce matin je me retrouve coincée à l'hôpital. Il se trouve qu'un enfant d'environ huit ans a eu la bonne idée de sauter d'une balançoire près du campus de l'université. Alors que je m'y rendais, voilà que je l'ai vu étaler par terre. Par peur je l'ai immédiatement emmené aux urgences. Alors voilà, nous sommes maintenant coincées dans une longue file d'attente où même pas un médecin n'est libre. C'est fou le nombre de patients qu'il y a dans cette salle. J'essaie de calmer l'enfant qui crie de douleur, seulement je n'ai jamais été douée avec les petits. J'essaie de le faire rire en lui racontant des blagues former avec des jeux de mots, mais rien n'y fait. J'ai beau essayer de le raisonner ou le masser pour l'endormir, toujours rien. Je me demande s'il ne va pas perdre sa voix, à force de crier si fort. Ses larmes coulent à flots, ça me fait mal au cœur.

Un professionnel arrive enfin. Je lui confis l'enfant et reste dans la salle d'attente. À cette heure-ci je devrais être en cours. Je déteste sécher, pour compenser je sors de mon sac quelques notes, histoire de réviser. Autant faire quelque chose d'utile plutôt que d'attendre. En prenant mon bloc note j'entends comme un petit bruit, comme si quelque chose était tombé. Je regarde aux alentours, par terre, sous mon siège, à côté mais je n'aperçois rien. Je continue alors dans mon lancer, j'ouvre mon cours et essaie de relire. Seulement je revois cette enfant, ses larmes, il est impossible pour moi de me concentré. Et si on rajoute en plus le bruit, c'est encore plus difficile.

 Après quelques minutes d'attente quelqu'un me font signe de le suivre. Nous nous dirigeons vers le service de radiologie. J'entre dans une pièce où l'enfant est en train de passer une radio. Ses cris ont cessé, mais je peux clairement voir que sa douleur est toujours présente. Quelques larmes coulent encore sur son petit visage. Je me sens mal pour lui.
On me demande quelle relation j'ai avec ce petit. J'explique alors ce qui s'est passé, comment j'ai trouvé l'enfant. Je leur communique mon nom, prénom et je leur dis que je suis une étudiante. Je me demande alors, où étaient les parents lors de l'accident. Personne ne surveille cet enfant?

Le personnel de l'hôpital se charge de me répondre en demandant à l'enfant où se trouvent ses parents. Il répond juste qu'ils travaillaient, et qu'il avait l'habitude d'aller au parc le samedi matin parce que c'était tout près de son appartement. Ses parents n'ont-ils aucune conscience ? Comment un enfant de cet âge-là peut-il rester seul ? Le radiologue me regarde d'un œil complice qui montre qu'il est d'accord avec moi : c'est quelque chose d’insensé.

Par chance, le petit à une bonne mémoire et a pu donner les coordonnés de ses parents au service de l'hôpital qui s'est chargé du reste de l'administration.
Une infirmière m’emmène signer quelques papiers et me remercie de m'être occupé jusque-là de l'enfant.

Je continue alors mon chemin en direction de la sortie de l'hôpital en étant tranquille, sachant que l'enfant est dans de bonnes mains.

 En sortant du bâtiment, je sens un vent agréable m'emporter. Je décide alors de m'asseoir sur un banc tranquillement et profiter de ce soleil.


 

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